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ATTENTION AUX ERREURS FAITES PAR LA MAISON BLANCHE

AU MOYEN ORIENT

 

Par Yoram Ettinger

06/09/09

http://israelagainstterror.blogspot.com/2009/09/beware-of-serial-white-house-middle.html

Traduit par Artus pour www.nuitdorient.com

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Les politiques Israéliens et ceux qui font l'opinion dans ce pays tendent à accepter l'autorité de l'administration américaine et ses avis sur le Moyen Orient. Et dans certains cas – sous la pression de la Maison Blanche – ils ont choisi de s'écarter sérieusement de leurs propres idées et de leur propre stratégie, en dépit des erreurs systématiques et dramatiques, conséquences de la politique américaine. Ces bourdes successives ont miné les intérêts américains au Moyen Orient et ont menacé l'existence d'Israël.

 

- Ainsi par exemple en 1948, le Département d'Etat, le Pentagone et la CIA étaient convaincus que la création de l'Etat Juif allait provoquer une guerre et un second holocauste en moins d'une décennie, qu'un état juif serait un fardeau stratégique, que les producteurs arabes de pétrole allaient boycotter les Etats-Unis et qu'Israël rejoindrait le bloc communiste. Afin de dissuader Ben Gourion de déclarer l'indépendance, ils ont imposé un embargo militaire à la région, alors que les Anglais fournissaient des armes aux Arabes. Ils ont aussi menacé Ben Gourion de sanctions économiques!

- Durant les années 50, le président Eisenhower courtisait le dictateur égyptien Nasser dans le but de le détacher de l'emprise soviétique. Cependant, en acceptant Nasser comme le chef arabe et le chef d'état clé des non-alignés, en lui offrant une aide financière pour construire le barrage d'Assouan et en pesant sur Israël pour qu'il "cesse d'occuper le Négev", qu'il évacue tout le Sinaï et internationalise des quartiers de Jérusalem, Eisenhower n'a en aucune manière modéré la subversion par Nasser des régimes arabes pro-américains, ni son soutien aux terroristes palestiniens, ni sa reconnaissance de la Chine communiste, ni son rapprochement encore plus étroit de Moscou.

- Dans les années 70 et 80, l'administration américaine a soutenu Saddam Hussein jusqu'au jour de son invasion du Koweit. Elle avait avec lui un accord d'échange de renseignements, elle avait autorisé le transfert de technologies stratégiques et sensibles à Bagdad et avait accepté de garantir des emprunts allant jusqu'à 5 milliards $ au "boucher de Bagdad"! Le président Bush père et son Conseiller de Sécurité Nationale Brent Scowcroft – le modèle pour Jim Jones et Robert Gates qui conseillent Obama aujourd'hui – disaient que "l'ennemi de mon ennemi est mon ami" parlant de l'Irak contre l'Iran, or cet ami était un ennemi véritable.

- En 1979, le président Carter a abandonné le shah d'Iran et tous les intérêts américains dans le Golfe Persique. Carter et son conseiller pour la Sécurité Nationale, Brzezinski – aujourd'hui conseiller informel d'Obama – ont facilité l'ascension de Khomeini au pouvoir, déclenchant dans la région un véritable volcan qui n'a pas fini de nous hanter.

- Entre 1993 et 2000, Clinton et son conseiller Rahm Emanuel – chef de cabinet d'Obama aujourd'hui – ont adopté le processus d'Oslo et Arafat comme porteurs de paix et de démocratie. Arafat a été "oint" comme le visiteur le plus assidu de la Maison Blanche. Aucun processus de paix n'a entraîné autant de sang, de terreur, de haine et de tricheries. Juste comme Obama, Clinton prétendait que le terrorisme pouvait être combattu d'abord par les voies diplomatiques et légales. D'où une série d'attentats islamistes de 1993 (Twin Toxers) jusqu'en 2000 (USS Cole), et menant finalement au 9/11.

- La vision de G W Bush de "deux états" – adoptée aujourd'hui par Obama – est une conséquence du cercle vicieux dans lequel la Maison Blanche s'était fourvoyée et qui a entraîné avec lui le Moyen Orient.

 

Dans l'Etat Palestinien proposé, la nature du futur gouvernement découlera du profil des dirigeants potentiels: parmi les Arabes, ils sont les plus grands spécialistes de la traîtrise, de la subversion et du terrorisme. Le "bon copain" Mahmoud Abbas alias Abou Mazen, diplômé du KGB et de l'université de Moscou, ingénieur en éducation de la haine dans les écoles, a été expulsé d'Egypte en 1955, de Syrie en 1966, de Jordanie en 1970 pour subversion. Il a joué un rôle clé dans les tentatives de renversement du gouvernement de Beyrouth par l'OLP et dans la coopération de l'OLP avec Saddam Hussein lors de l'invasion du Koweit.

Un Etat Palestinien vouera à l'oubli le régime Hashémite en Jordanie, constituera le vent arrière du terrorisme en Irak et en Egypte, au Liban et dans le Golfe Persique. Il constituera l'avant-poste en Méditerranée orientale de la Russie, de la Chine et de la Corée du Nord. Déjà l'émigration substantielle de Palestiniens modérés est un signe qui ne trompe, sur ce qui les attend s'ils restaient.

L'Etat Palestinien proposé d'un côté et la stabilité du Moyen Orient et la sécurité d'Israël de l'autre côté, forment ce qu'on appelle un "oxymoron", une incompatibilité classique. Un état palestinien attisera le feu – au lieu d'apporter de l'eau – de la terreur et du désordre au Moyen Orient.

La promotion de la solution à 2 états démontre que les politiques américains et israéliens, négligeant les leçons de l'histoire, sont déterminés à répéter les mêmes erreurs dramatiques du passé, au lieu de les éviter.

 

Note de www.nuitdorient.com

Le 07/09/09, Robert Gates vient de recommander aux pays arabes de s'armer pour dissuader l'Iran de poursuivre le projet d'arme nucléaire. C'est manifestement une nouvelle bourde américaine qui pousse à la violence dans la région et la preuve que les Etats-Unis n'ont pas l'intention de stopper l'Iran dans sa course vers l'arme nucléaire.

 

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