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Les Nations Unies Dépravées

 

Par Isi Leibler

Jpost 9/9/11

Adaptation française par Hanna pour Israël-Chroniques-En-Ligne , revue par www.nuitdorient.com 

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Le 20 septembre, la grande majorité des 192 pays membres des Nations Unies « reconnaîtront » probablement un Etat palestinien.

La «reconnaissance» ne sera pas accompagnée de mises en garde de démantèlement des organisations terroristes palestiniennes, telles que les Brigades des martyrs d’Al-Aksa ou bien à la fin de l'incitation à la haine et au meurtre de Juifs et d’Israéliens qui imprègne tous les niveaux de la société palestinienne. Il n'y aura pas d'exigences en matière de démilitarisation. Les négociations de l'Autorité palestinienne à s'unir avec les génocidaires du Hamas ne se réduiront pas pour autant. Les Palestiniens ne seront pas obligés de reconnaître Israël comme Etat juif et continueront à exiger le droit au retour pour les Arabes.

Le renouvellement des négociations avec Israël est peu probable parce que les Palestiniens réalisent que leurs objectifs peuvent être atteints plus efficacement en tirant parti de la pression internationale exercée sur nous pour faire de nouvelles concessions unilatérales - et nous démanteler en plusieurs étapes.

 

Cet événement sera suivi par Durban III, l'ONU a cautionné la conférence de la haine conçue pour délégitimer et diaboliser l'Etat juif. Le principal participant sera le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a récemment prédit que la reconnaissance par l'ONU d'un Etat palestinien constituerait la première étape vers l'élimination inévitable de l'Etat juif. Comme les réunions précédentes de 2001 et 2009, cette soi-disant « conférence antiraciste » se concentrera massivement sur le fait de vomir le venin contre Israël.

 

Les fondateurs de l'Organisation des Nations Unies, qui, après la défaite du nazisme ont adopté la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, n'auraient jamais pu imaginer que l'organisation qu’ils ont créée, serait contrôlée un jour par des dictatures et des tyrannies, et qu’elle serait transformée en une plate-forme pour promouvoir le génocide.

 

Cela a été illustré par le représentant de la Libye quand il a exercé les fonctions de président de l'Assemblée générale des Nations Unies en 2009, et puis lorsqu'a succédé en juillet de cette année le Qatar avec l'Iran comme vice-président; le président génocidaire iranien Ahmadinejad s’est adressé à plusieurs reprises à l'Assemblée générale en tant qu’invité d'honneur; la Corée du Nord, renommée pour sa prolifération d'armes nucléaires, a été choisie pour présider la Conférence du désarmement, et l'Iran, connu pour la lapidation des femmes pour cause d’adultère, a été nommé à la Commission des Nations Unies pour la Condition de la Femme

 

Mais rien ne vaut le bizarre Conseil des Droits de l‘Homme, dont 80%des membres -- selon l'indice de ‘Freedom House’ de 2010 -- sont soit des pays «dépourvus de liberté » ou «partiellement libres». Sans surprise, des scélérats sont nommés à des postes d'autorité. Ainsi, nous avons Richard Falk, rapporteur spécial de l'ONU pour les Droits de l’Homme dans les territoires palestiniens, qui a affirmé que les Etats-Unis ont soutenu et exécuté les attaques du 11 septembre, et qui a également récemment publié une caricature antisémite sur son site internet. Le Comité consultatif est présidé par Halima Warzaw du Maroc, qui a auparavant bloqué une tentative de condamnation à l’encontre de Saddam Hussein pour le gazage de 30 000 Kurdes. Il comprend également Jean Ziegler, provenant de Suisse, qui loue Fidel Castro et le dictateur du Zimbabwe, Robert Mugabe, Co-fondateur du « Prix international Kadhafi pour les Droits de l'homme» - parmi les bénéficiaires figurent également, le négationniste Roger Garaudy, Louis Farrakhan et Hugo Chavez.

 

Les bavardages sur les Droits de l’Homme entrepris par les États tyranniques qui infligent des injustices monstrueuses à leur propre peuple représentent l'ultime hypocrisie. Les exemples abondent: la Libye a présenté une motion pour «mettre fin à toutes les formes de discrimination raciale», l'Iran a demandé aux Etats-Unis d’assurer la mise en œuvre du droit international humanitaire, la Chine a demandé la fin de « l'usage excessif de la force par les forces de l’ordre », et la Corée du Nord a demandé l‘interdiction de la torture.

Dans ce Conseil des Droits de l'homme dépravé, un environnement de pogrom domine, avec 70 % de toutes les résolutions dirigées contre l'Israël.

Ceci s'applique également à l'Assemblée Générale, où diaboliser, délégitimer en attribuant tous les malheurs du monde à l'Etat juif n'est pas sans rappeler le Moyen Age, lorsque les Juifs ont été blâmés comme étant la source principale de tous les maux auxquels se heurtait l'humanité.

 

Daniel Pipes estime le nombre total de décès dans les conflits mondiaux depuis 1950 à plus de 85 millions.

Les 50 000 morts dans le conflit israélo-arabe représenteraient ainsi moins de 0,05% de ce total. À ce jour, tandis que des centaines de milliers de personnes à travers le monde sont abattues ou privées de leurs droits humains les plus élémentaires, les hypocrites de l'ONU n'ont pas ordonné de rapports de type Goldstone pour enquêter sur de tels massacres, mais dirigent sans vergogne l'essentiel de leurs énergies pour condamner les implantations israéliennes ou des constructions dans la Jérusalem juive.

 

Hélas, principalement en raison de la realpolitik, les pays européens «éclairés» - dont le sol a été inondé de sang juif pendant 2.000 ans, culminant dans l'Holocauste - sont, au mieux, enclins à s'abstenir, mais plus récemment, ont approuvé des résolutions anti-israéliennes archaïques.

Alors, comment devrions-nous réagir au vote imminent d’un Etat palestinien? Nous devons nous accommoder au fait que nous ne parviendrons jamais à faire appliquer la justice aux Nations Unies. La combinaison de pays islamiques, d’Etats voyous et de dictatures garantissent que les résolutions les plus extrêmes contre Israël seront toujours majoritairement réalisées.

 

Blâmer le Premier ministre Binyamin Netanyahou pour cet état de fait, parce qu'il a omis de fournir un «plan de paix», c'est de la démagogie politique tout simplement archaïque. Qu'est-ce «plan» au-delà de faire des concessions unilatérales suicidaires qui pourraient éventuellement satisfaire les Palestiniens? Mais nous ne devons pas paniquer. En dépit de la politique permanente du Président Barack Obama de s'engager et d'apaiser les extrémistes et les Etats islamiques, les Etats-Unis empêcheront presque certainement le Conseil de Sécurité d'imposer des sanctions et de boycotter Israël.

 

Contrairement aux récentes remarques hystériques du Ministre de la Défense, Ehoud Barak, ce n'est pas un «tsunami diplomatique », et nous devons profiter de la plateforme de l'ONU pour expliquer les actions d’Israël à nos amis et alliés.

 

Nous devons garder à l'esprit que l'Assemblée Générale des Nations peut faire des déclarations, mais qu’elle ne peut pas « créer » un état ou changer le statut sur le terrain. Par ailleurs, en l'absence de protection de l'IDF à l'AP faible et corrompue, un Hamastan génocidaire l‘évincerait - une situation que même la plupart des états européens ne souhaitent pas imposer à la région.

 

Aujourd'hui la plupart des Israéliens approuveraient un Etat palestinien - à condition que les Palestiniens osent faire face aux questions mentionnées dans le premier paragraphe de cette colonne. Jusqu'à ce que Abbas soit prêt à reconnaître l'Etat juif et renoncer au «droit au retour», même Obama sera obligé d'exercer le veto américain au Conseil de sécurité. Et si les Palestiniens recourent à la violence - Abbas a appelé à la « résistance populaire semblable au Printemps arabe » - nous devons être prêts à surmonter les adversités, comme nous l'avons fait dans le passé.

 

Sur le plan positif, il y a des rumeurs au Congrès américain reflétant la frustration populaire concernant les 7,7 milliards de dollars de fonds des contribuables américains fournis à l’ONU.

Les objectifs à l’origine nobles de l’organisme mondial ont été inversés et ont transformé celle-ci en une organisation dépravée.

Ileana Ros-Lehtinen, la présidente de la puissante Commission des Affaires étrangères, soutient que l’ONU n’a plus aucune crédibilité en tant que force de la paix au Moyen-Orient. Elle s’oppose au « paiement américain d’un cinquième des factures des activités anti-israéliennes de l’ONU, y compris celles du Conseil des Droits de l’Homme, galerie dominée par des violateurs des Droits de l’Homme qui l’utilisent pour ignorer les abus réels et attaquent l’Etat démocratique israélien sans relâche ».

Elle fait remarquer que «à l’ONU l’argent parle, et les habiles duplicités fonctionnent», notant que, en 1989, Yasser Arafat a incité à l’adhésion à l’ONU pour un « Etat palestinien », mais que son initiative a été arrêtée dans son élan lorsque George HW Bush a menacé de couper le financement des Etats-Unis à n’importe quelle entité de l’ONU qui soutiendrait la mission palestinienne.

Elle a conclu que si l'administration Obama refuse d’exercer une influence sur le financement des Etats-Unis pour défendre les intérêts américains, le Congrès doit combler le vide. Ainsi le, 30 août, avec 57 membres, elle a introduit les notions de responsabilisation et de transparence aux Nations Unies, à travers une résolution qui mettrait fin à la contribution américaine à toute entité de l’ONU soutenant la mission palestinienne.

Le projet de loi permettrait aux Etats-Unis de se désaffilier et de cesser de financer le Conseil des Droits de l’Homme jusqu’à ce qu’il ait abrogé sa perpétuelle résolution anti-israélienne. Il irait jusqu’à geler les contributions aux activités de l’ONU rattachées au rapport Goldstone diffamant et à la conférence de la haine de Durban, et permettrait de suspendre également le soutien en faveur de l’UNWRA, jusqu’à ce que cet organisme ait cessé d’employer des terroristes.

Ros-Lehtinen a dit qu'elle faisait la promotion de cette résolution « pour le bien être de notre allié Israël et toutes les démocraties libres, pour la paix et la sécurité. Ainsi que pour la réalisation d’une ONU qui défende ses principes fondateurs ».

 

Le Sénat bloquera probablement de justesse cette résolution, et l’administration Obama a déjà sévèrement condamné le projet de loi, auquel il apposera indubitablement son veto.  Mais le fait qu'une telle résolution puisse être présentée par la Présidence de la Commission des Affaires étrangères indique qu’une frustration croissante avec l’ONU, pourrait conduire tôt ou tard à une confrontation avec cette organisation odieuse.

 

Le Congrès est une lumière d’espoir dans la situation difficile actuelle dans laquelle nous sommes confrontés. A long terme, le peuple américain sera de plus en plus déçu par le comportement de l’administration Obama envers l’ONU, décadente et partiale. Il reste l’espoir que l’intervention du Congrès finira par réussir à faire pression, afin de mettre fin à un tel comportement scandaleux.

 

Entre temps, nous devons rester résolus et tenir bon.