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LES OBSTACLES A LA LIBERATION DE L’ISLAM

 

Par Wafa Sultan, psychiatre, est née syrienne, activiste pour les droits de l’homme et auteure du livre annoncé : «Un Dieu de haine » (A God That Hates).

http://muslimsagainstsharia.blogspot.com/2009/09/les-obstacles-la-liberation-de-lislam.html#links – 08/09/09

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Et toutes les étincelles d'espoir en Islam

En tant que femme arabe ayant souffert pendant des dizaines d’années sous le régime de la charia, il est clair pour moi que l’idéologie politique de l’islam et la charia doivent être combattues sans répit par la civilisation occidentale pour empêcher qu’elles ne viennent à s’appliquer dans une société libre.
Mais je me suis trouvée contrainte à combattre sur deux fronts. Le premier, c’est celui qui s’oppose aux islamistes, et c’est un combat redoutable. Mais l’autre est celui que constituent ces personnes, bien trop nombreuses, qui ne savent rien mais aiment à se voir comme des « progressistes » dénués de préjugés. D’une certaine manière, ces gens se revendiquent comme supérieurs en raison de leurs valeurs de compassion, de paix, d’ouverture d’esprit et d’appréciation des autres cultures. Se considérant comme des personnes tolérantes et avant-gardistes, ils évitent de se poser des questions sur les intentions néfastes des musulmans. Ils ne savent que s’autocritiquer et trouvent des excuses politiquement correctes à l’islamisme. De manière bien regrettable, ils mettent en avant leur acceptation sans réserve des « autres » aux dépens de la nécessité pour le public de savoir la vérité sur les préceptes nuisibles de l’islam.
 
Il est essentiel que ces “progressistes” comprennent que l’islam se fonde sur un système antilibéral. Il faut qu’ils prennent conscience des politiques et des pratiques inhumaines des islamistes à travers le monde. Il faut qu’ils comprennent que l’islamisme s’oppose aux valeurs libérales qui leur sont si chères. Et, tout aussi important, il ne faut pas qu’ils pensent que le respect des droits et de la dignité de l’homme dont nous bénéficions aujourd’hui en Amérique et en Occident sont définitivement acquis.
L’affrontement avec ceux qui adhèrent au relativisme multiculturel est pour moi une bataille très pénible. Leur point de vue complique encore les efforts des musulmans réformistes. Lorsque les Occidentaux trouvent des excuses politiquement correctes à l’islamisme, ils étouffent et affaiblissent ma voix et celle de ceux qui comme moi mènent ce combat.
Pour dire les choses simplement, trop de gens et d’organismes constituent des obstacles à la victoire contre l’idéologie politique islamique. Avec leur démarche d’apaisement, ils bloquent l’effort urgent de modernisation de l’islam.
 
Lorsque je suis arrivée aux États-Unis, j’ai appris à ma grande consternation que l’islam était considéré par beaucoup comme une « religion de paix ». Mais pour moi, Syrienne ayant grandi dans un pays islamique, une croyance qui affirme que les femmes sont mauvaises est une croyance nuisible. Une idéologie religieuse dont la loi contraint les non-musulmans à vivre en inférieurs est une idéologie religieuse immorale.
 
Ceux qui admonestent les musulmans ou Arabes libérés adressent souvent des réponses politiquement correctes très abruptes à toute critique de l’islam, et c’est désolant. Ils utilisent souvent des clichés comme « il y a des histoires violentes dans les textes de toutes les religions » ou « comment peut-on amalgamer tous les musulmans en un seul groupe ? ». Ou encore, « chez les chrétiens et les juifs aussi il y a des intégristes qui ont fait aux autres des choses horribles ». Mais toutes ces excuses sont avancées sans tenir compte des doctrines islamiques essentielles qui jouent un rôle nocif dans la marche de l’islam vers le déclin de l’Occident.
 
Il y a deux ans, le rabbin Stephen Julius Stein a publié dans le Los Angeles Times un article me critiquant de manière injuste. Cet article est revenu récemment à la surface quand un Arabe qui s’intéresse à mes écrits l’a traduit en arabe et l’a publié sur un site internet arabe sous le titre « Un rabbin scandalise Wafa Sultan » (A Jewish Rabbi scandalizes Wafa Sultan).  
Entre autres choses, Mr Stein écrivait qu’il ne pouvait imaginer « une juive au milieu d’un groupe de musulmans et critiquant le judaïsme comme Wafa Sultan critique l’islam ».
Mr Stein n’a-t-il aucune connaissance élémentaire de l’islam et fait-il preuve de duplicité à l’égard de sa propre religion juive ?
 
Voici quelques hypothèses de scénarios.
 
- Si un groupe de juifs fanatiques décapitait un musulman innocent et justifiait cette horreur en expliquant que c’est autorisé par les textes juifs, y a-t-il le moindre doute que d’innombrables femmes juives critiqueraient publiquement les principes du judaïsme qui permettent ces croyances scandaleuses?  
- Si des juives avaient été abaissées au statut d’animaux en raison des enseignements de leur religion, pourrait-on douter du soutien que le rabbin Stein apporterait évidemment à ces femmes se rebellant contre leurs propres traditions ? 
- Récemment, une avocate égyptienne bien connue a lancé sur la télévision nationale arabe un appel incitant les jeunes Palestiniens à harceler et violer les femmes israéliennes dans le cadre de leur guerre contre Israël (le clip est visible sur MEMRI.org). Si un avocat israélien avait lancé sur une télévision nationale israélienne un appel du même type contre les Arabes, le rabbin Stein s’élèverait-il contre le rejet sans équivoque par les femmes juives de cette provocation haineuse ?
 
Par ailleurs, je suis stupéfaite de l’ignorance dont le rabbin Stein fait preuve en ce qui concerne la nature intrinsèque de l’antisémitisme islamique. On pourrait penser qu’en tant qu’enseignant et faisant partie des leaders de sa communauté juive, son devoir serait d’éduquer et protéger son peuple. Malheureusement, sa critique ne fait qu’affaiblir les juifs et renforcer encore l’antisémitisme musulman. (Lisez le nouvel ouvrage du Dr Andrew Bostom : “The Legacy of Islamic Antisemitism.”)     
 
Parmi les notions islamiques figure celle de la taqiyya. Elle autorise et encourage les musulmans à mentir et à tromper leurs interlocuteurs pour atteindre leur but ultime qui est de soumettre le monde entier à l’islam par la charia. Et, bien évidemment, les islamistes qui mettent en œuvre l’idéologie de subversion des non-musulmans par l’islam utilisent la taqiyya
Il se crée donc une relation destructrice : d’un côté, les islamistes mentent aux naïfs non-musulmans, et de l’autre de nombreux non-musulmans, et tout particulièrement ceux qui promeuvent le dialogue interreligieux, gobent leurs mensonges et évitent de poser les questions abruptes qui sont nécessaires pour mettre au jour leurs intentions dangereuses. Dans ce contexte, la taqiyya  des musulmans et la naïveté et l’ignorance de l’Occident quant aux véritables intentions des islamistes sont deux modèles malsains d’interaction.
De plus, ces modèles violent tous les deux notre droit à connaître la vérité, que les objectifs de chaque camp soient mal intentionnés ou non. Ainsi, la taqiyya et le politiquement correct sont les recettes d’une mise à mal irréversible des valeurs de liberté qui fondent la constitution américaine et des autres démocraties libérales occidentales.
Le rabbin Stein n’est qu’une personne parmi d’innombrables autres qui pratiquent le politiquement correct pour éviter de heurter ceux qu’il appelle, comme dans son article, « ses amis musulmans ». Les gens qui refusent de voir les sombres réalités de l’islam n’ont aucune autorité morale pour admonester des Arabes libérés comme moi. Ceux qui sont incapables d’affronter courageusement la doctrine islamique et ne s’autorisent pas à mettre en question ouvertement les horreurs qui font partie de l’islam sont dans le mauvais camp de ce conflit.
 
On m’a souvent demandé d’adoucir mon message et d’y introduire des compromis. Je m’y refuse. Je pense que, pour résoudre ce piège islamique, il faut le mettre en évidence et l’affronter de la manière la plus directe  et donc la plus douloureuse. Nous sommes tous d’accord pour penser que, parfois, une maladie aiguë impose de recourir à un traitement agressif et non à un médicament banal comme l’aspirine.
 
Enfin, je poursuivrai ma mission parce que j’aime les musulmans. Je rêve d’un futur où tous les musulmans - et en particulier ceux du Moyen Orient - qui aspirent à une vie meilleure hors de leur environnement répressif, pourront goûter à la liberté dont nous jouissons tous aux États-Unis. Ce n’est pas seulement le rêve de Martin Luther King, c’est un rêve qui devrait être donné à l’humanité tout entière, y compris dans le monde musulman.