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UN JOURNALISTE SAOUDIEN OSE DIRE QUE L'IDÉOLOGIE SALAFISTE DU JIHAD EST "NAZIE"

 

Textes d'origine traduits et document de synthèse publié par Memri

le 17/10/05 – N° 1007.

Résumé et adaptation par Albert Soued pour www.nuitdorient.com

 

Mohamed ibn A'bdelatif Aal al Sheikh est un journaliste Saoudien qui a publié 2 articles dans le quotidien local "al jazirah" où il qualifie l'idéologie du mouvement salafiste du jihad de "nazie". Il fait des analogies entre le terrain favorable de la crise économique de l'Allemagne des années 1920/1930 et celui de l'échec socio-économique du monde arabo-musulman d'après guerre. Une 2ème analogie: la haine de l'autre, de celui qui est différent et volonté exprimée de l'exterminer physiquement. Une 3ème analogie: la lutte commence par l'intérieur en marginalisant la majorité modérée, accusée de trahir l'idéal national et en faisant appel aux instincts les plus bas du citoyen. Une 4ème analogie: formation d'unités d'élite fortement endoctrinées et capables de se sacrifier pour l'idéologie.

 

Ce journaliste peu ordinaire donne l'exemple d'un dangereux prêcheur et d'un terroriste haineux, Abou Mouhammad Al-Maqdisi, chef spirituel du mouvement "al Salafyah al jahadyah" en Jordanie. Cet homme est aussi le mentor d'Abou Mouss'ab Al-Zarqawi, le bras d'al Qaeda en Irak. Al Maqdisi a été emprisonné pendant un court laps de temps, accusé de fomenter un attentat anti-américain, puis libéré.

Al Sheikh est certain qu'il faut agir avec cet homme et ces groupes salafistes comme les Occidentaux ont agi avec les nazis et comme le Caliphat arabe a agi avec les Khawarij.

Les Khawarij était le 1er groupe qui avait rompu avec le Caliphe A'li ibn Abi Talib pour former un groupe islamiste d'opposition.

D'après lui, il faut traiter ces religieux radicaux, ces prêcheurs de haine et ces terroristes comme des criminels ou des assassins de droit commun, les juger et les jeter en prison, en les empêchant de s'exprimer. Au lieu de les aduler ou de les encenser pour leurs actes soit-disant héroïques ou leurs discours ou prêches soit-disant islamiques, il faudrait que la nation leur jette l'anathème. C'est ainsi que leur idéologie s'éteindra d'elle-même. Où qu'ils soient, dans le gouvernement, dans les instances politiques ou religieuses, dans les mosquées et les écoles, partout les chefs religieux devraient donner l'exemple. Or ils ne le font pas. Pourquoi? Comment peut-on libérer un meurtrier comme Al Maqdisi?

 

L'Occident a procédé à la "dénazification" après la guerre, en utilisant des méthodes efficaces de "reculturation". Il faudrait procéder de même en enseignant l'Islam véritable, l'Islam modéré, respectueux de l'autre, l'Islam qui ne souhaite pas conquérir le monde.

Il faudrait recréer la conférence de Postdam de 1945 pour "reculturer" nos élites religieuses qui, au lieu de courir les cours de justice et de lancer des fatwas pour empêcher les femmes de conduire ou de se dévoiler, feraient mieux d'enseigner la tolérance et l'acceptation de l'autre, ce qui est le véritable Islam.

À ce moment là, la télévision par satellite Al Jazeerah, par exemple, n'oserait plus propager sur son réseau l'idéologie extrémiste salafiste. Pour éviter que la barbarie ne s'installe dans le monde, il faut "désalafier" tous les chefs religieux en Arabie et dans le reste du monde, par une concertation internationale du type de celle de la dénazification qui s'est tenue à Postdam en 1945.

 

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