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Le Nouveau Moyen-Orient

 

Par Caroline B. Glick 
Jerusalem Post 04/
http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=210724

Adaptation française de Sentinelle 5771  

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Si les mollahs ne sont pas renversés, le nouveau Moyen Orient sera un lieu très sombre et dangereux.

Un nouveau Moyen-Orient est au-dessus de nos têtes, et son premier bénéficiaire ne pourrait être plus heureux. Dans un discours dans la ville iranienne de Kermanshah, le chef du bureau politique des Gardiens de la Révolution Iraniens, le général Yadollah Javani a exulté : « Le rôle pivot de l’Iran dans le nouveau Moyen-Orient est indéniable. Aujourd’hui, la révolution islamique de la nation iranienne jouit d’un tel pouvoir, d’honneur et de respect dans le monde que toutes les nations et gouvernements souhaitent avoir un pareil système dirigeant ».

Les dirigeants de l’Iran ont passionnément jeté tout leur nouveau poids aux alentours. Par exemple, l’Iran défie la capacité de l’Arabie saoudite à garantir la stabilité des marchés mondiaux du pétrole.

Depuis des générations, la stabilité des fournitures mondiales de pétrole a été garantie par la capacité de réserve de l’Arabie saoudite sur laquelle on pouvait se fier pour résoudre tout choc sur de telles fournitures, lié à une instabilité politique ou à d’autres facteurs. Quand le dictateur vacillant Mouammar Khaddafi a décidé de tarir les exportations de pétrole de la Libye le mois dernier, les marchés du pétrole ont annoncé qu’ils résoudraient le déficit de la Libye par une augmentation importante des prix. Le lendemain même, les Saoudiens annonçaient qu’ils résoudraient le déficit du retrait de la Libye du marché de l’exportation.

Sur le vieux Moyen-Orient, la déclaration des Saoudiens n’aurait jamais été mise en question. Les fournisseurs et les acheteurs de pétrole acceptaient l’arrangement, alors que les réserves de l’Arabie saoudite – défendues par l’armée des USA – servaient de garantie à l’économie pétrolière. Mais dans le Nouveau Moyen-Orient, l’Iran se sent à l’aise pour mettre en cause le rôle de l’Arabie saoudite. 

Jeudi, le ministre saoudien du pétrole, Massoud Mirkazemi a pressé l’Arabie saoudite de s’abstenir d’augmenter la production. Mirkazemi a mis en avant que puisque le cartel pétrolier de l’OPEP n’a pas discuté l’augmentation des fournitures, l’Arabie saoudite n’avait pas le droit d’augmenter son extraction de pétrole.

Il est vrai, la menace voilée de l’Iran n’a pas empêché l’Arabie saoudite d’augmenter sa production pétrolière de 500.000 barils par jour. Mais le fait que l’Iran se sente à l’aise pour dire aux Saoudiens ce qu’ils peuvent faire ou pas avec leur pétrole démontre la nouvelle perception qu’ont les mollahs de leur puissance.

Et cela est sensé. Chaque jour qui passe, le régime iranien déstabilise activement les voisins de l’Arabie saoudite et augmente son influence sur la minorité shiite saoudienne dans la province orientale du royaume, là où la plus grande partie de son pétrole est localisée.

Peut-être mobilisés par l’instabilité politique du Bahreïn et au Yémen, les opposants au régime saoudien, y compris la minorité shiite en Arabie saoudite ont intensifié leurs actions d’opposition politique. La famille royale saoudienne a cherché à acheter ses opposants en arrosant ses sujets de milliards de dollars de nouvelles subventions et récompenses. Mais la vague de contestation continue de monter.

Les opposants au régime saoudien ont programmé des protestations politiques les 11 et 20 mars. Dans une tentative d’émousser la puissance des manifestations, les forces de sécurité saoudiennes ont arrêté Tawfiq al Amir, un clerc shiite de premier plan de la province orientale. Le 25 février, Amir a fait un sermon appelant à la transformation du royaume en une monarchie constitutionnelle.

L’Iran a utilisé son arrestation pour faire pression sur le régime saoudien. Dans un entretien avec l’agence d’information Fars cette semaine, le poids lourd parlementaire du régime iranien Mohammed Dehqan a prévenu les Saoudiens de ne pas essayer d’étouffer l’instabilité croissante. Comme il l’a dit : « Les dirigeants saoudiens devraient savoir que le Peuple saoudien est devenu vigilant et n’autorise pas les gouvernants du pays à commettre le moindre crime possible contre eux ».
 
Dehqan poursuivit : « Considérant les développement à Bahreïn et au Yémen affectant la situation en Arabie saoudite, le régime sent un grave danger et interfère avec les affaires intérieures de ces Etats ». La déclaration de Dehqan montre la confiance des mollahs dans la direction prise par la région.

En témoignant devant le comité des affectations de crédits du Sénat mardi, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a reconnu que l’Iran est profondément engagée dans toutes les manifestations et mouvements anti-régime depuis l’Egypte jusqu’au Yémen en passant par Bahreïn et au-delà.  

« Directement ou par procuration, ils essaient constamment de peser sur les évènements. Ils ont une politique étrangère d’assistance diplomatique très active » a dit Clinton.
 
Des officiels iraniens, le Hezbollah et les terroristes du Hamas et d’autres agents iraniens ont joué des rôles pivots dans les mouvements anti-régime au Yémen et à Bahreïn. Leurs opérations sont le produit de la politique au long court de l’Iran, de développement de liens étroits avec les figures de l’opposition dans ces pays aussi bien qu’en Egypte, au Koweït, à Oman et au Maroc.

Ces liens développés sur le long terme récoltent de grandes recompenses pour l’Iran aujourd’hui. Non seulement ces connections donnent aux Iraniens la possibilité d’influencer la politique des régimes alliés post-révolutionnaires.

Ils confèrent aux mollahs et à leurs alliés la capacité d’intimider les émules des familles royales saoudiennes et Bahreïnis et les obligent à se compromettre avec les alliés de l’Iran.

Cela signifie que les mollahs d’Iran gagnent quelle que soit l’issue des révoltes. Si des régimes affaiblis se maintiennent au pouvoir en se compromettant avec les alliés de l’Iran dans l’opposition – comme ils tentent de la faire en Jordanie, au Koweït, au Maroc, en Algérie, à Bahreïn, Oman, au Yémen – alors l’influence iranienne sur les régimes affaiblis grandira substantiellement. Et si les alliés de l’Iran renversent ces régimes, alors l’influence de l’Iran grandira encore plus fortement.

De plus, la préférence de l’Iran pour des guerres par procuration et des batailles asymétriques est bien desservie par l’instabilité actuelle. Des vassaux de l’Iran – du Hezbollah à al Qaïda en passant par le Hamas – opèrent mieux dans des Etats faibles.

Depuis les opérations du Hezbollah au Sud Liban dans les années 1980 et 1990, jusqu’aux insurgés irakiens parrainés par l’Iran ces dernières années et au-delà, l’Iran a exploité les autorités centrales faibles pour saper les pouvoirs pro-occidentaux, affaiblir Israël et diminuer l’influence régionale des USA.

Au milieu de la violence révolutionnaire de l’Egypte, l’Iran a rapidement déployé ses vassaux du Hamas dans le Sinaï. Depuis la chute de Moubarak, l’Iran a œuvré intensivement à étendre la capacité des forces vassales pour opérer librement dans le Sinaï.
La reconnaissance de l’extension du pouvoir de l’Iran modifie rapidement la perception par la communauté internationale de l’équilibre régional des forces. L’annonce par la Russie samedi dernier qu’elle vendra à la Syrie le missile de croisière anti-navire supersonique ‘Yakhont’, a été le témoignage de l’ascension du pouvoir régional de l’Iran et de la perte de puissance des USA.

La Russie a signé un accord de fourniture de ces missiles à la Syrie en 2007. Mais Moscou s’était abstenu de les fournir jusqu’à présent – juste après que l’Iran ait fait naviguer ses bateaux de guerre sans encombre vers la Syrie à travers le canal de Suez et signé un traité naval avec la Syrie fusionnant effectivement les marines de guerre iranienne et syrienne.

De même, l’annonce par la Russie qu’elle prenait le parti de la Turquie, alliée de l’Iran dan son soutien à la réduction des sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU contre l’Iran, indique que les USA ne détiennent plus la position régionale nécessaire pour s’opposer à l’Iran sur la scène internationale.

Le pouvoir régional accru de l’Iran et son effet de levier concomitant élargi sur les marchés internationaux du pétrole, empêcheront les Etats-Unis d’obtenir au Conseil de Sécurité de l’ONU un soutien à des sanctions plus contraignantes contre Téhéran.

 

Evidemment, une action militaire sanctionnée par le Conseil de Sécurité de l’ONU contre les installations nucléaires de l’Iran est hors de question.

Hélas, le gouvernement Obama a totalement failli à comprendre ce qui se passe.

Clinton a déclaré à la Chambre des Représentants et au Sénat que le pouvoir accru de l’Iran signifie que les USA doivent continuer d’armer et de financer les alliés de l’Iran et de soutenir les soi-disant forces démocratiques alliées avec l’Iran.

C’est ainsi que Clinton a déclaré au Sénat que le gouvernement Obama pense qu’il est essentiel de continuer à fournir l’armée libanaise, contrôlée par le Hezbollah, avec des armes américaines. Clinton a proclamé qu’elle ne pourrait pas dire ce que le contrôle du Hezbollah sur le gouvernement libanais signifiait concernant l’avenir des liens des USA avec le Liban.


De même, alors que les chefs de l’Autorité Palestinienne brûlent le président
Barack Obama en effigie et cherchent à former un gouvernement d’union ave le Hamas, vassal de l’Iran, Clinton a livré une défense passionnée du financement des USA à l’AP devant le Comité des Relations Extérieures du Congrès cette semaine.

 
Le comportement de Clinton témoigne d’une étonnante faillite à comprendre les réalités fondamentales qu’elle-même et le département d’Etat qu’elle dirige sont supposés former. Son manque de compréhension n’est atteint que par l’absence de vergogne et de courage de son collègue à la défense Robert Gates. Lors d’une conférence d e presse cette semaine, Gates a proclamé que l’Iran est affaiblie par les vagues populistes dans le monde arabe parce que les dirigeants du monde arabe oppriment violemment leurs opposants politiques.

 

A la lumière du refus du gouvernement Obama d’utiliser la force militaire des USA pour ne serait-ce que les missions les plus mineures – comme l’évacuation des citoyens américains de Libye – sans l’approbation de l’ONU, il apparaît que les USA n’utiliseront pas la force armée contre l’Iran aussi longtemps qu’Obama sera au pouvoir.

Et étant donné le refus de l’administration de faire le moindre effort pour protéger les intérêts des USA et de leurs alliés dans la région pour que les USA ne soient pas accusés d’agir comme une superpuissance, il est clair que les alliés des USA comme les Saoudiens ne seront pas en mesure de dépendre de l’Amérique pour défendre leur régime. C’est le cas en dépit du fait que leur renversement menacerait le cœur des intérêts régionaux des USA. 


Sur ce tableau, il est clair que la seule manière de freiner l’influence de l’Iran dans la région et de frapper ainsi un coup majeur contre son alliance jihadiste ascendante shiite-sunnite, c’est de soutenir activement le Mouvement Vert des opposants pro démocratie au régime en Iran. La seule chance d’empêcher l’Iran de plonger la région dans la guerre et le bain de sang est de renverser le régime.
Aussi longtemps que le régime iranien se maintiendra au pouvoir, il sera d’autant plus difficile pour les Egyptiens de construire une démocratie ouverte, ou pour les Saoudiens d’ouvrir le royaume à des voix et des influences libérales. Il en est de même de presque chaque pays de la région. L’Iran est le principal moteur régional de la guerre, du terrorisme, de la prolifération nucléaire et de l’instabilité. Aussi longtemps que le régime survivra, il sera difficile pour les forces libérales de la région de gagner en force et en influence.  

 

Le 24 février, les mollahs auraient arrêté les dirigeants de l’opposition Mir Hossain Mousavi et Mehdi Karroubi et leurs épouses. Il a fallu au gouvernement Obama plusieurs jours pour simplement reconnaître ces arrestations, sans parler de les dénoncer.

Face au régime de violence massive, les protestataires anti-régime de l’Iran sont dehors en force dans les villes à travers le pays, exigeant la liberté et un nouveau régime. Et pourtant, à part livrer une approbation hypocrite à leur bravoure, ni les USA ni aucun autre gouvernement ne s’est mis en avant pour les aider. Personne n’a fourni aux révolutionnaires combattants en Iran des assistants par procuration après que le régime ait neutralisé leurs réseaux de communications Internet. Personne ne leur a donné des armes.

Personne n’a exigé que l’Iran soit chassé de tous les organismes de l’ONU jusqu’à la libération par le régime de Moussavi et de Karoubi et de leur famille, et des milliers de prisonniers politiques torturés dans les prisons des mollahs. Personne n’est intervenu pour financer des émissions 24 h sur 24 contre le régime, pour aider les opposants à s’organiser et à coordonner leurs opérations. Certainement personne n’a discuté l’institution d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Iran pour protéger les protestataires.

Avec des prix du pétrole en augmentation abrupte et la perspective réelle d’une prise de contrôle du Yémen par al Qaïda, des vassaux de l’Iran s’emparant de Bahreïn, et des ‘Frères Musulmans’ contrôlant l’Egypte, certains Américains reconnaissent que toutes les révolutions ne sont pas ‘washingtoniennes’

 
Mais il y a une forte probabilité pour qu’une révolution iranienne le soit. Au minimum, un Iran démocratique serait beaucoup moins dangereux pour la région et le monde que le régime actuel.

Les Iraniens ont raison. Nous évoluons dans un nouveau Moyen-Orient. Et si les mollahs ne sont pas renversés, le nouveau Moyen Orient sera un lieu très sombre et dangereux.

 

The New Middle East

By CAROLINE B. GLICK 
03/04/2011 jpost

If the mullahs aren’t overthrown, the New Middle East will be a very dark and dangerous place.

A new Middle East is upon us and its primary beneficiary couldn’t be happier. In a speech Monday in the Iranian city of Kermanshah, Iranian Revolutionary Guards’ Politburo Chief Gen. Yadollah Javani crowed, “Iran’s pivotal role in the New Middle East is undeniable.
Today the Islamic Revolution of the Iranian nation enjoys such a power, honor and respect in the world that all nations and governments wish to have such a ruling system.”
Iran’s leaders have eagerly thrown their newfound weight around. For instance, Iran is challenging Saudi Arabia’s ability to guarantee the stability of global oil markets.
For generations, the stability of global oil supplies has been guaranteed by Saudi Arabia’s reserve capacity that could be relied on to make up for any shocks to those supplies due to political unrest or other factors. When Libya’s teetering dictator Muammar Gaddafi decided to shut down Libya’s oil exports last month, the oil markets reacted with a sharp increase in prices. The very next day the Saudis announced they would make up the shortfall from Libya’s withdrawal from the export market.
In the old Middle East, the Saudi statement would never have been questioned. Oil suppliers and purchasers alike accepted the arrangement whereby Saudi Arabian reserves – defended by the US military – served as the guarantor of the oil economy. But in the New Middle East, Iran feels comfortable questioning the Saudi role.
On Thursday, Iran’s Oil Minister Massoud Mirkazemi urged Saudi Arabia to refrain from increasing production. Mirkazemi argued that since the OPEC oil cartel has not discussed increasing supplies, Saudi Arabia had no right to increase its oil output.
True, Iran’s veiled threat did not stop Saudi Arabia from increasing its oil production by 500,000 barrels per day. But the fact that Iran feels comfortable telling the Saudis what they can and cannot do with their oil demonstrates the mullocracy’s new sense of empowerment.
And it makes sense. With each passing day, the Iranian regime is actively destabilizing Saudi Arabia’s neighbors and increasing its influence over Saudi Arabia’s Shi’ite minority in the kingdom’s Eastern Province where most of its oil is located.
Perhaps moved by the political unrest in Bahrain and Yemen, Saudi regime opponents including Saudi Arabia’s Shi’ite minority have stepped up their acts of political opposition. The Saudi royal family has sought to buy off its opponents by showering its subjects with billions of dollars in new subsidies and payoffs. But still the tide of dissent rises.
Saudi regime opponents have scheduled political protests for March 11 and March 20. In an attempt to blunt the force of the demonstrations, Saudi security forces arrested Tawfiq al- Amir, a prominent Shi’ite cleric from the Eastern Province. On February 25, Amir delivered a sermon calling for the transformation of the kingdom into a constitutional monarchy.

Iran has used his arrest to pressure the Saudi regime. In an interview with Iran’s Fars news agency this week, Iranian parliamentarian and regime heavyweight Mohammed Dehqan warned the Saudis not to try to quell the growing unrest. As he put it, the Saudi leaders “should know that the Saudi people have become vigilant and do not allow the rulers of the country to commit any possible crime against them.”
Dehqan continued, “Considering that the developments in Bahrain and Yemen affect the situation in Saudi Arabia, the [regime] feels grave danger and interferes in the internal affairs of these states.”
Dehqan’s statement is indicative of the mullah’s confidence in the direction the region is taking.
In testimony before the Senate Appropriations Committee on Tuesday, US Secretary of State Hillary Clinton acknowledged that Iran is deeply involved in all the anti-regime protests and movements from Egypt to Yemen to Bahrain and beyond.
“Either directly or through proxies, they are constantly trying to influence events. They have a very active diplomatic foreign policy outreach,” Clinton said.
Iranian officials, Hezbollah and Hamas terrorists and other Iranian agents have played pivotal roles in the anti-regime movements in Yemen and Bahrain. Their operations are the product of Iran’s long-running policy of developing close ties to opposition figures in these countries as well as in Egypt, Kuwait, Oman and Morocco.
These long-developed ties are reaping great rewards for Iran today. Not only do these connections give the Iranians the ability to influence the policies of post-revolutionary allied regimes.
They give the mullahs and their allies the ability to intimidate the likes of the Saudi and Bahraini royals and force them to appease Iran’s allies.

 

THIS MEANS that Iran’s mullahs win no matter how the revolts pan out. If weakened regimes maintain power by appeasing Iran’s allies in the opposition – as they are trying to do in Jordan, Kuwait, Morocco, Algeria, Bahrain, Oman and Yemen – then Iranian influence over the weakened regimes will grow substantially. And if Iran’s allies topple the regimes, then Iran’s influence will increase even more steeply.
Moreover, Iran’s preference for proxy wars and asymmetric battles is served well by the current instability. Iran’s proxies – from Hezbollah to al- Qaida to Hamas – operate best in weak states.
From Hezbollah’s operations in South Lebanon in the 1980s and 1990s, to the Iranian-sponsored Iraqi insurgents in recent years and beyond, Iran has exploited weak central authorities to undermine pro-Western governments, weaken Israel and diminish US regional influence.
In the midst of Egypt’s revolutionary violence, Iran quickly deployed its Hamas proxies to Sinai.
Since Mubarak’s fall, Iran has worked intensively to expand its proxy forces’ capacity to operate freely in Sinai.
Recognition of Iran’s expanded power is fast altering the international community’s perception of the regional balance of forces. Russia’s announcement last Saturday that it will sell Syria the Yakhont supersonic anti-ship cruise missile was a testament to Iran’s rising regional power and the US’s loss of power.
Russia signed a deal to provide the missiles to Syria in 2007. But Moscow abstained from supplying them until now – just after Iran sailed its naval ships unmolested to Syria through the Suez Canal and signed a naval treaty with Syria effectively fusing the Iranian and Syrian navies.
So, too, Russia’s announcement that it sides with Iran’s ally Turkey in its support for reducing UN Security Council sanctions against Iran indicates that the US no longer has the regional posture necessary to contain Iran on the international stage.
Iran’s increased regional power and its concomitant expanded leverage in international oil markets will make it impossible for the US to win UN Security Council support for more stringent sanctions against Tehran. Obviously, UN Security Council-sanctioned military action against Iran’s nuclear installations is out of the question.
Unfortunately, the Obama administration has failed completely to understand what is happening.
Clinton told the House of Representatives and the Senate that Iran’s increased power means that the US should continue to arm and fund Iran’s allies and support the so-called democratic forces that are allied with Iran.
So it was that Clinton told the Senate that the Obama administration thinks it is essential to continue to supply the Hezbollah-controlled Lebanese military with US arms. Clinton claimed that she couldn’t say what Hezbollah control over the Lebanese government meant regarding the future of US ties to Lebanon.
So, too, while Palestinian Authority leaders burn President Barack Obama in effigy and seek to form a unity government with Iran’s Hamas proxy, Clinton gave an impassioned defense of US funding for the PA to the House Foreign Relations Committee this week.
Clinton’s behavior bespeaks a stunning failure to understand the basic realities she and the State Department she leads are supposed to shape. Her lack of comprehension is matched only by her colleague Defense Secretary Robert Gates’ lack of shame and nerve. In a press conference this week, Gates claimed that Iran is weakened by the populist waves in the Arab world because Iran’s leaders are violently oppressing their political opponents.
In light of the Obama administration’s refusal to use US military force for even the most minor missions – like evacuating US citizens from Libya – without UN approval, it is apparent that the US will not use armed force against Iran for as long as Obama is in power.
And given the administration’s refusal to expend any effort to protect US interests and allies in the region lest the US be accused of acting like a superpower, it is clear that US allies like the Saudis will not be able to depend on America to defend the regime. This is the case despite the fact that its overthrow would threaten the US’s core regional interests.

AGAINST THIS backdrop, it is clear that the only way to curb Iran’s influence in the region and so strike a major blow against its rising Shi’ite-Sunni jihadist alliance is to actively support the prodemocracy regime opponents in Iran’s Green Movement. The only chance of preventing Iran from plunging the region into war and bloodshed is if the regime is overthrown.
So long as the Iranian regime remains in power, it will be that much harder for the Egyptians to build an open democracy or for the Saudis to open the kingdom to liberal voices and influences. The same is true of almost every country in the region. Iran is the primary regional engine of war, terror, nuclear proliferation and instability. As long as the regime survives, it will be difficult for liberal forces in the region to gain strength and influence.
On February 24, the mullahs reportedly arrested opposition leaders Mir Hossain Mousavi and Mehdi Karroubi along with their wives. It took the Obama administration several days to even acknowledge the arrests, let alone denounce them.
In the face of massive regime violence, Iran’s anti-regime protesters are out in force in cities throughout the country demanding their freedom and a new regime. And yet, aside from paying lip service to their bravery, neither the US nor any other government has come forward to help them. No one has supplied Iran’s embattled revolutionaries with proxy servers after the regime brought down their Internet communications networks. No one has given them arms.
No one has demanded that Iran be thrown out of all UN bodies pending the regime’s release of the Mousavis and Karroubis and the thousands of political prisoners being tortured in the mullah’s jails. No one has stepped up to fund around-the-clock anti-regime broadcasts into Iran to help regime opponents organize and coordinate their operations. Certainly no one has discussed instituting a no-fly zone over Iran to protect the protesters.
With steeply rising oil prices and the real prospect of al-Qaida taking over Yemen, Iranian proxies taking over Bahrain, and the Muslim Brotherhood controlling Egypt, some Americans are recognizing that not all revolutions are Washingtonian.
But there is a high likelihood that an Iranian revolution would be. At a minimum, a democratic Iran would be far less dangerous to the region and the world than the current regime.

The Iranians are right. We are moving into a new Middle East. And if the mullahs aren’t overthrown, the New Middle East will be a very dark and dangerous place.

caroline@carolineglick.com