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Macron, l’Illusion Palestinienne et la Complicité avec l’Islamisme

La diplomatie française se fourvoie gravement en cherchant à donner une légitimité internationale à un appareil palestinien discrédité et en récompensant la haine et la corruption, affirme Faraj Alexandre Rifai, essayiste franco-syrien, auteur de Un Syrien en Israël (2025) et fondateur d’Ashteret, une plateforme indépendante dédiée au dialogue et à la coexistence au Moyen-Orient.

Par Faraj Alexandre Rifai, écrivain, consultant en stratégie
le 3 septembre 2025

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Emmanuel Macron se trompe sur toute la ligne.

À l’heure où Israël fait face à une guerre existentielle contre le terrorisme islamiste, le président français a concentré ses appels et efforts diplomatiques ces derniers jours, non pas sur la libération de Boualem Sansal ou d’autres prisonniers d’opinion français, encore moins sur la libération des otages, ni sur la sécurité régionale, mais sur l’intégration des responsables de l’Autorité palestinienne dans le concert diplomatique international. Son obsession du moment : obtenir pour eux des visas, leur faciliter une place à New York, les installer au cœur d’une conférence sur la reconnaissance d’un État palestinien.
Cette priorité n’est pas anodine : elle illustre une orientation biaisée, une diplomatie déséquilibrée, déconnectée, et surtout une dangereuse complaisance vis-à-vis d’un appareil politique palestinien corrompu, discrédité et complice du terrorisme.

La complaisance française envers l’Autorité palestinienne
Il est stupéfiant de constater l’énergie déployée par Emmanuel Macron pour donner une visibilité internationale à l’Autorité palestinienne, alors que cette structure souffre d’une illégitimité profonde. Mahmoud Abbas est au pouvoir sans élection depuis 2009. Son régime repose sur un système de corruption généralisée, financé en grande partie par l’aide internationale.
Plus grave encore : l’Autorité palestinienne maintient une politique connue sous le nom de « pay for slay ». Elle verse des salaires et pensions aux terroristes et à leurs familles, proportionnellement à la gravité des attentats commis. Autrement dit, un incitatif officiel au terrorisme. Comment expliquer que le président français, si prompt à se draper dans le langage des droits humains, ne s’indigne pas d’une telle pratique ? Comment expliquer qu’un président français puisse accorder le moindre crédit à une lettre de paix signée par un Abbas négationniste, aux positions ouvertement antisémites, qui continue de financer les familles de terroristes ? Cela suffit à démontrer l’absurdité de cette complaisance.

L’angle mort : l’incitation à la haine
Le système éducatif palestinien est saturé de propagande antisémite, d’incitation à la haine et au meurtre. Les terroristes du 7 octobre étaient autrefois des enfants dans les écoles de l’UNRWA, où on leur enseignait comment « tuer les Juifs ». Des années plus tard, ils ont mis en pratique ce qu’ils avaient appris. Et cette culture perdure encore aujourd’hui. Des générations entières d’élèves apprennent à voir Israël comme un ennemi à détruire et les Juifs comme des cibles légitimes. Là encore, le silence de Paris qui veut aider les Palestiniens est assourdissant. Ne pas le dénoncer est déjà grave ; continuer à le financer sans condition relève de la complicité. Leur offrir une ultime reconnaissance n’est plus de l’ignorance, mais bel et bien de la collaboration. Cette complaisance met en danger non seulement la sécurité des Israéliens, mais aussi l’avenir des Palestiniens eux-mêmes.
Au lieu de dénoncer cette fabrique de haine et de terroristes, Emmanuel Macron choisit donc d’honorer ses promoteurs sur la scène diplomatique internationale. Tout est fait pour leur offrir reconnaissance et visibilité, alors même que leurs emblèmes officiels représentent une « Palestine » allant du fleuve à la mer, c’est-à-dire la négation pure et simple d’Israël. Comment la diplomatie française peut-elle à ce point être aveuglée, complice et ignorante ?

Une diplomatie déconnectée du réel
Depuis le 7 octobre, il est devenu impossible de nier que le terrorisme islamiste n’est pas une marge, mais une composante centrale du mouvement palestinien. C’est la société palestinienne dans son ensemble qui a applaudi le massacre. Ce mardi 2 septembre encore, lors d’une interview avec ThinkerView sur Youtube, Rima Hassan l’a confirmé : « Ce n’est pas seulement le Hamas qui a commandité l’attaque du 7 octobre, ce sont toutes les composantes de la société palestinienne. »
Écoutez ses mots. Elle affirme que tous les Palestiniens soutiennent le terrorisme. Elle confirme ce que nous avons vu : des liesses de joie après chaque attentat. Elle confirme que les Palestiniens ne veulent pas la paix, mais l’extermination des Juifs et la destruction d’Israël. Elle confirme que reconnaître un État palestinien reviendrait à créer un État dont l’unique objectif serait de perpétuer la guerre pour anéantir Israël. Autrement dit, reconnaître un tel État, dont la colonne vertébrale est le terrorisme, ne servira pas la paix. Au contraire.
Emmanuel Macron devrait écouter ce spécimen qui n’a rien de marginal dans la rue palestinienne et arabe, pourtant. En persistant dans cette fuite en avant diplomatique, la France, qui n’est pas un acteur décisif sur le terrain, prétend imposer une solution extérieure, sans Israël, sans les otages, avant sans les garanties sécuritaires minimales, et avant la fin du Hamas. Une telle posture ne rapproche pas la paix : elle alimente le ressentiment, fragilise les équilibres régionaux et encourage indirectement l’agenda des islamistes. Elle récompense le terrorisme. Elle est d’ailleurs largement remerciée par ceux qui veulent la destruction d’Israël.

Une complicité dangereuse
En se posant en avocat d’une cause palestinienne instrumentalisée par ses dirigeants les plus corrompus et par les islamistes, Emmanuel Macron cautionne un système qui promeut la haine, récompense la violence et bloque toute perspective de coexistence. Son obsession diplomatique est non seulement inefficace, mais elle se fait complice d’une logique dont le Hamas est le prolongement naturel.
Ajoutons à cela l’ironie de la posture présidentielle. Emmanuel Macron, sans majorité à l’Assemblée nationale, fragilisé chaque jour un peu plus et promis à une nouvelle déroute politique le 8 septembre, neuf jours seulement avant sa conférence new-yorkaise, prétend donner des leçons de paix à Israël, et sans Israël, et au Proche-Orient. Incapable de gouverner la France, incapable de gérer les tensions à Paris, incapable de libérer Sansal, incapable de tenir tête au régime algérien, il croit pouvoir s’imposer comme arbitre au Moyen-Orient. Cette contradiction flagrante ne relève pas seulement de l’aveuglement : elle confine au ridicule sur la scène internationale.

La diplomatie française se fourvoie gravement. Plutôt que de chercher à donner une légitimité internationale à un appareil palestinien discrédité, Emmanuel Macron devrait comprendre que la paix ne se construit pas en récompensant la haine et la corruption. Elle se construit en exigeant la fin du terrorisme, en conditionnant toute aide ou toute reconnaissance à une véritable éducation à la coexistence.

Non, les Palestiniens ne sont pas prêts à avoir un État. Un long chemin reste à parcourir avant qu’ils puissent prétendre à une telle responsabilité. Faute de cette lucidité, Paris s’expose non pas à devenir un artisan de la paix, mais un complice objectif du terrorisme islamiste.