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Israël Pose 10 Questions sur les Concessions Irresponsables Faites à l’Iran

 

I24News.tv

6/4/15

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Le gouvernement israélien milite pour un accord qui obligerait l’Iran à cesser ses activités terroristes. Israël a fait parvenir lundi un document aux négociateurs américains qui ont participé aux discussions sur le nucléaire iranien.

Ce document critique l’étendue des concessions irresponsables accordées à Téhéran, prévues par l’accord-cadre oral conclu jeudi dernier à Lausanne et dénonce le danger que représente cette entente pour Israël, la région et le monde.

Rédigé par les services du ministre israélien des Affaires stratégiques Youval Steinitz, le document réitère l’affirmation de Netanyahou selon laquelle un meilleur accord peut et doit être atteint, et critique fortement l’accord de Lausanne, considéré par le président Barack Obama comme historique.

 

L’accord ignore la menace que représente le programme nucléaire iranien pour Israël.

 

En présentant ces exigences, M. Youval Steinitz a déclaré que les assurances du président américain Barack Obama quant à la sécurité d’Israël ne suffisaient pas, que l’accord d’étape devait être radicalement modifié et que l’option de l’emploi de la force restait sur la table pour Israël.

Le document critique notamment la grande considération accordée à l’Iran, un ennemi des États-Unis, dont le régime a continué, même pendant les négociations, à mener des agressions dans la région et a appelé à la destruction d’Israël.

On peut y lire: "L’accord-cadre ne bloque pas le chemin de l’Iran vers la bombe. En supprimant les sanctions et en soulevant les principales restrictions sur le programme nucléaire de l’Iran dans une dizaine d’années, ce cadre ouvre au contraire la voie de la bombe à l’Iran".

Faisant écho aux critiques formulées par Netanyahou, le document dénonce le fait que pas une seule installation nucléaire ne sera fermée. L’Iran sera autorisé à poursuivre ses recherches avancées avec ses centrifugeuse, et [la question de] son ​​programme de missile balistique intercontinental reste sans réponse.

 

Le document inclut également dix questions qui se réfèrent directement aux décisions prises par les négociateurs età celles qui n'ont pas été prises:

1. Pourquoi les sanctions, dont la mise en place a nécessité tant d’années, seront-elles levées immédiatement, comme le prétendent les Iraniens ?

Ceci enlèverait à la communauté internationale son principal levier, et rendrait moins probable le respect de l’accord par l’Iran.

2. Étant donné les antécédents de l’Iran sur la dissimulation de ses activités nucléaires illicites, pourquoi l’accord-cadre n’exige pas explicitement que l’Iran accepte des inspections de toutes ses installations, soupçonnées de développer l’arme nucléaire ?

3. L’Iran sera-t-il un jour forcé de révéler son activité passée d’armement nucléaire?

4. Quel sera le sort de la réserve d’uranium que l’Iran a et aura enrichi ?

5. Pourquoi l’Iran est-il autorisé à poursuivre ses programmes de recherche sur des centrifugeuses beaucoup plus avancées que celles qui sont actuellement en sa possession?

6. Pourquoi l’accord cadre ne traite pas du programme du missile balistique intercontinental de l’Iran, dont le seul but est de transporter des charges nucléaires ?

7. Si l’Iran viole l’accord, quelle sera l’efficacité réelle du mécanisme de rétablissement des sanctions ?

8. Quel message l’accord-cadre envoie aux Etats dans la région et dans le monde, alors qu'il offre des concessions d’une telle envergure à un régime qui pendant des années a défié les résolutions du Conseil de sécurité ?

En quoi cela n’encouragerait-il pas la prolifération nucléaire ?

9. L’accord-cadre semble avoir beaucoup de points communs avec l’accord nucléaire conclu avec la Corée du Nord. En quoi cet accord diffère-t-il du cas nord-coréen ?

10. Pourquoi la levée des restrictions sur le programme nucléaire de l’Iran dans une dizaine d’années ne dépend pas d’un changement du comportement de l’Iran ?

Selon l’accord, l’Iran peut rester le principal sponsor du terrorisme dans le monde, tout en étant affranchi de toutes les restrictions qui lui sont imposées.

 

Le document du gouvernement israélien estime qu’il est indispensable de parvenir à un meilleur accord qui imposerait le démantèlement, de façon significative, des infrastructures nucléaires iraniennes, qui conduirait à l’arrêt effectif de ses agressions dans la région et de ses activités terroristes dans le monde, qui mettrait fin à ses menaces de destruction d'Israël.

 

Le ministre a dit apprécier les assurances prodiguées dimanche par M. Obama quant au soutien américain à Israël en cas de menace, mais il a ajouté qu’elles ne suffisaient pas.

"Israël préfère une solution diplomatique", a-t-il dit. "Mais l’option militaire est sur la table, elle est toujours sur la table, et elle va rester sur la table", a-t-il déclaré.