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L’Infiltration Continue… Le « Cancer des Frères Musulmans »
s’Enracine en France
Par Christian Larnet
11 juillet 2025
Le mouvement des Frères musulmans, classé comme organisation extrémiste, poursuit son expansion dans plusieurs pays européens, notamment en France, dans le but de s’immiscer dans les rouages de l’État et de diffuser des idéologies radicales auprès des communautés arabes présentes sur le territoire, en prélude à la mise en œuvre de projets subversifs.
Face à cette menace croissante, le gouvernement français a enclenché une série de mesures urgentes et déterminées. Les autorités ont pris conscience du contrôle exercé par les Frères musulmans sur un réseau dense d’associations caritatives et humanitaires à travers le pays, que le mouvement utilise comme vecteurs de propagation de son idéologie radicale, et comme incubateurs potentiels de cellules dormantes capables de déstabiliser la société française à tout moment.
Une décision stratégique
Le mardi 8 juillet, le Conseil de défense et de sécurité nationale, présidé par Emmanuel Macron, a annoncé une série de mesures rigoureuses visant à circonscrire l’influence des Frères musulmans sur le sol français. Ces décisions, qualifiées de « décisives », visent à faire barrage au risque que représente l’organisation pour la sécurité nationale.
Le plan d’action prévoit l’assèchement des sources de financement des associations affiliées à l’organisation, la dissolution et la saisie des avoirs des entités identifiées comme extrémistes, ainsi que la formation d’imams alignés avec les valeurs et les principes de la République. Il comprend également la surveillance renforcée des publications issues de ces cercles, en particulier les discours et prêches susceptibles de promouvoir la radicalisation ou la violence.
Cette initiative intervient à la suite de plusieurs rapports officiels mettant en évidence l’infiltration insidieuse du mouvement au sein de la société française, notamment à travers des structures associatives à vocation sociale ou religieuse, utilisées comme leviers d’influence indirecte sur les populations issues de l’immigration. Le gouvernement cherche ainsi à trouver un équilibre entre la défense des libertés publiques et la nécessité impérieuse de lutter contre l’extrémisme pour préserver la cohésion sociale.
Une infiltration documentée
Un rapport gouvernemental publié en mai dernier a mis en lumière l’ampleur du phénomène. Réalisé par un diplomate français et un haut responsable de la police nationale, à la demande conjointe des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et des Armées, le document intitulé « Les Frères musulmans et l’islam politique en France » dépeint une organisation opérant à travers un réseau complexe de structures et de personnalités, infiltrant méthodiquement les milieux associatifs, éducatifs et religieux.
Selon les données collectées, les Frères musulmans
contrôlent environ 139 lieux de culte musulmans sur le territoire, en plus de
68 autres sites répartis sur 55 départements représentant environ 7 % des 2800
mosquées recensées dans le pays, et 10 % des lieux de culte construits entre
2010 et 2020.
Le rapport a été élaboré en étroite collaboration avec les services de
renseignement, les ministères concernés et les autorités locales. Il détaille
les mécanismes de financement, les zones d’influence, et les stratégies
d’endoctrinement ciblant les communautés musulmanes, dont la France abrite
entre 10 et 15 millions de membres le chiffre le plus élevé en Europe.
Antécédents historiques
La branche française des Frères musulmans a vu officiellement le jour en 1983 sous le nom d’Union des organisations islamiques de France (UOIF), après des années d’activités menées de manière informelle via des associations religieuses et caritatives.
Depuis, le mouvement a œuvré à répandre ses idées à travers
la société française, s’impliquant dans diverses polémiques et tensions
communautaires. En 2022, plusieurs figures majeures affiliées au mouvement ont
été expulsées, après s’être dissimulées derrière le Conseil français du culte
musulman (CFCM). La même année, le gouvernement a lancé des enquêtes
officielles visant à cartographier l’influence du groupe, geler ses
financements, et restreindre ses activités.
Le principal objectif du mouvement reste l’influence sur les populations
musulmanes, que le groupe tente de mobiliser au service de son agenda
idéologique, sous couvert d’intégration ou de défense des droits religieux.
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Les racines du radicalisme
Depuis sa création en Égypte en 1928 par Hassan al-Banna, la
confrérie des Frères musulmans s’est présentée comme un mouvement réformateur
prônant un islam global. Mais rapidement, l’organisation a glissé vers la
politisation de la religion, puis vers des formes violentes de militantisme.
Dans les années 1940-1950, le groupe a mis en place une branche clandestine
armée, connue sous le nom de « système spécial », responsable de
plusieurs assassinats politiques, dont celui du Premier ministre égyptien
Mahmoud al-Nuqrashi en 1948.
L’idéologue Sayyid Qutb a ensuite radicalisé davantage le mouvement avec son ouvrage fondateur « Signes de piste », dans lequel il qualifie les sociétés contemporaines de « jahilies » (impies) et prône la formation d’une « avant-garde croyante » capable de faire usage de la force armée pour renverser les systèmes politiques en place.
Ces thèses ont largement influencé les groupes terroristes ultérieurs, comme la Gamaa islamiya (auteur de l’assassinat du président Sadate en 1981), le Jihad islamique fondé par Ayman al-Zawahiri (futur chef d’Al-Qaïda), ou encore Daech, qui se réfère également aux écrits de Qutb pour justifier son projet idéologique et ses violences.
Une menace stratégique pour la République
Un rapport du ministère de l’Intérieur, cité par Le Figaro en mai, recense 280 associations actives en France et directement liées aux Frères musulmans. Sous couvert d’actions caritatives, éducatives ou culturelles, ces structures servent en réalité à faire avancer un agenda subversif, sapant les fondements de la République laïque.
Dans ce contexte, la réunion du Conseil de défense convoquée par Emmanuel Macron le 22 mai dernier visait à durcir les dispositifs de surveillance et à accélérer les réponses administratives et judiciaires face à l’expansion du phénomène. Les mesures annoncées en juillet s’inscrivent dans cette stratégie de « réarmement républicain », afin de neutraliser un réseau jugé capable de porter atteinte à la sécurité nationale.