www.nuitdorient.com

accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site

Tsedek-Info d'Israël n° 176                                          mai-juin 2026

Tsedek Info         PPPPP              Archives                  Derniers Articles Parus

 

Distinctions & performances

- L’équipe israélienne de taekwondo a réalisé une performance lors du World Tour en Allemagne, en remportant trois médailles. Rebecca Baich a décroché la médaille d’argent, tandis qu’Alexandra Dan et Tom Pashkovsky ont remporté des médailles de bronze. Cette compétition sert de préparation aux Championnats du monde, qui se tiendront fin octobre à Wuxi, en Chine.

- Le Technion conserve sa place dans le classement de Shanghai 2025, se hissant à la 97 place mondiale et à la 12 parmi les Universités technologiques. 

- Deux enseignants-chercheurs du Technion (Israel Institute of Technology )ont obtenu les Starting Grants du Conseil Européen de la Recherche (ERC), parmi les financements les plus compétitifs au monde destinés aux jeunes chercheurs. Cette année, 478 lauréats ont été retenus sur près de 4 000 candidatures, dont dix en Israël.

- Hadas Omer, doctorante à la Faculté de génie biomédical a remporté la première place et le prix du public à la compétition nationale Falling Walls Lab, un concours international de pitch scientifique qui met en avant les idées les plus innovantes de jeunes chercheurs et entrepreneurs. Grâce à cette victoire, elle représentera Israël lors de la finale mondiale en novembre à Berlin

- Le président Isaac Herzog a désigné les neuf lauréats de la Médaille d'honneur présidentielle israélienne 2025 créée en 2012.

Cette médaille est décernée par le président à ceux qui ont apporté une contribution exceptionnelle à l'État d'Israël ou à l'humanité. Les neuf lauréats sont le Dr Miriam Adelson, le Dr Mathias Döpfner, le juge (à la retraite) George Costa Karra, Moti Malka, le professeur Avi Ohry, le professeur Dina Porat, Galila Ron-Feder Amit, le cheikh Muwaffaq Tarif et le Dr Yossi Vardi.

- L’équipe nationale israélienne de basket s’est imposée face à l’équipe de France sur le score de 82 à 69.
- Deux étudiants en design industriel de l’Holon Institute of Technology, dans le centre d’Israël, ont reçu mardi à Londres le prix Helen Hamlyn Design Award, Tamir Keidar et Nimrod Shani ont collaboré avec Orla, une mère de famille en fauteuil roulant, pour mettre au point un dispositif permettant de relier un fauteuil roulant à une poussette, afin que les promenades en extérieur puissent se dérouler en toute sécurité.

Selon le RCA, les Helen Hamlyn Design Awards distinguent « la créativité dans le domaine du design inclusif et centré sur l’humain, toutes disciplines confondues ».

 

High Tech & Start-Up

- Elbit Systems a développé Frontier  un système AI  pour la défense des frontières. Cette nouvelle plateforme de surveillance vise à réduire les coûts, alléger la charge de travail et améliorer le taux de réussite des missions.

Elbit System's Frontier

Frontier détecte, classe et évalue de manière autonome et en temps réel les menaces terrestres, aériennes et maritimes. Selon l'entreprise, la plateforme exploite une intelligence artificielle avancée pour faciliter la prise de décision, alléger la charge de travail des équipes opérationnelles et améliorer l'efficacité opérationnelle.

Le système intègre un large éventail de capteurs et traite de grands volumes de données, ne transmettant aux opérateurs que les informations les plus pertinentes et analysées. Cela permet de réagir plus rapidement et plus précisément aux menaces potentielles.

Alors que les menaces mondiales gagnent en complexité, les services de renseignement sont souvent submergés par des milliers d'alertes et un flux immense de données.  Frontier a été développé pour répondre à ce besoin, en améliorant l'efficacité de la surveillance tout en réduisant les coûts opérationnels.

La plateforme peut confirmer et classer les menaces de manière indépendante, ce qui évite aux opérateurs d'avoir à filtrer des données excessives ou non pertinentes.

 

Archéologie

- L'IAA (Autorité des Antiquités d’Israël) a créé une base de données nationale d'archéologie, l'une des plus grandes plateformes numériques d'archéologie au monde. Cette base de données regroupe toutes les informations archéologiques collectées et étudiées en Israël.

La plateforme contient actuellement 3 910 005 enregistrements, dont 964 393 artefacts, 1 223 552 images et 15 164 modèles 3D de découvertes et de sites. Les chercheurs, les développeurs et le grand public, tant en Israël qu'à l'étranger, peuvent désormais accéder à des publications, des photos, des scans 3D, des rapports de fouilles et des documents d'archives      

L'une des fonctionnalités remarquables du système est la recherche géographique interactive, qui permet aux utilisateurs de dessiner une zone d'intérêt sur une carte et de recevoir instantanément toutes les informations archéologiques associées, qu'il s'agisse d'artefacts, de documents de fouilles, d'images, de modèles 3D ou de publications universitaires. Cela permet aux chercheurs et à toute personne intéressée par l'archéologie à proximité de leur domicile d'y accéder immédiatement.  Access the Israel Antiquities Authority database

- Une somptueuse villa samaritaine vieille de 1600 ans a été découverte par l'Autorité des antiquités d'Israël à Kfar Qasim. Le site témoigne d'une évolution remarquable. Le luxe et la splendeur ont été remplacés par la production d'huile et l'agriculture

Cette découverte exceptionnelle révèle les vestiges d'une communauté samaritaine prospère qui a vécu sur ce site pendant trois siècles.

Les fouilles du site archéologique de Khirbet Kafr Hata ont révélé des bâtiments ornés de mosaïques polychromes comportant des inscriptions, des bains rituels et un pressoir à huile. L'une des mosaïques, remarquablement préservée, présente des motifs géométriques complexes et des représentations végétales incluant des raisins, des dattes, de la pastèque, des artichauts et même des asperges.

Une inscription grecque partiellement conservée à l'entrée d'une salle félicite le propriétaire du bâtiment, dont le nom correspond aux traditions onomastiques samaritaines.

Emil Aladjem / Israel Antiquities AuthoritySol en mosaïque dans la propriété samaritaine découverte lors de fouilles à Kfar Qasim

 

Dans la partie nord du domaine, les archéologues ont découvert un pressoir sophistiqué à deux ailes, avec des espaces de production et des salles auxiliaires. Deux presses à vis et une grande meule circulaire utilisée pour broyer les olives sont encore en place. Selon Ella Nagorsky, co-directrice des fouilles, ce type d'installation est "plus typique de la région de Jérusalem que de la Samarie".

Pressoir à huile dans le domaine samaritain découvert lors de fouilles à Kfar QasimPressoir à huile dans le domaine samaritain découvert lors de fouilles à Kfar

Emil Aladjem / Israel Antiquities AuthorityBain rituel dans la propriété samaritaine découverte lors de fouilles à Kfar Qasim

"Le luxe et la splendeur ont été remplacés par la production d'huile et l'agriculture", explique Nagorsky. Les mosaïques ont été endommagées lors de la construction de nouveaux murs, et les colonnes décoratives ont été réutilisées dans les nouvelles structures.

Ces transformations seraient liées aux révoltes samaritaines contre l'Empire byzantin aux Ve et VIe siècles. Contrairement à d'autres sites samaritains détruits, cette propriété a survécu et conservé son identité religieuse, comme l'attestent les lampes en céramique samaritaines découvertes.

- Des archéologues de l’Authorité des Antiquités d’Israel  (AAI) ont mis au jour certaines des plus anciennes mèches de lampes à huile connues au monde. Des mèches textiles vieilles de 4 000 ans ont été découvertes à l'intérieur de lampes en argile sur le site de Newe Efraim, près de Yehud, dans le centre d'Israël. Selon les chercheurs, la conservation de matériaux organiques dans le climat humide de la Méditerranée est extrêmement rare.

Cette découverte apporte un nouvel éclairage sur les pratiques anciennes en matière d'éclairage et de rituels funéraires.

Dr Naama Sukenik et Dr Yonah Maor : « Il s'agit d'une découverte unique que nous ne nous attendions pas à trouver dans cet environnementBien que les mèches étaient courantes dans le monde antique, leur composition organique les empêche généralement de survivre pendant des milliers d'années. Le fait que trois d'entre elles aient été trouvées, dont une intacte, est remarquable »

Les mèches ont été découvertes dans des tombes datant de l'âge du bronze intermédiaire aux côtés de poteries, d'armes métalliques, d'os d'animaux et de bijoux. Les analyses en laboratoire ont révélé des traces de suie sur les mèches, indiquant qu'elles étaient utilisées pour éclairer les tombes lors des cérémonies funéraires. Les mèches étaient fabriquées à partir de tissu de lin réutilisé, probablement recyclé à partir de textiles initialement destinés à d'autres usages.

אתר החפירה סמוך ליהוד, מבט מהאווירsite de Newe Efraim

 

Le feu qui brûle dans une lampe est depuis longtemps associé à un pouvoir magique, à la lumière et à la chaleur. Bien que cette population n’ait laissé aucune trace écrite, le feu dans les rituels funéraires à travers le Proche-Orient ancien symbolisait l’âme humaine, une tradition qui se reflète dans le terme actuel « Ner Neshama », ou flamme de l’âme.

- Lors de fouilles archéologiques au parc national de Hippos (Sussita), près de la mer de Galilée, des chercheurs de l’Université de Haïfa ont découvert une inscription grecque sur mosaïque portant la bénédiction inhabituelle « Que la paix soit avec les anciens ». L’inscription laisse penser à l’existence du plus ancien foyer pour personnes âgées connu à ce jour dans le cadre d’une découverte archéologique.

A fragment of a 1,600-year-old mosaic in Hippos-Sussita, Israel. (credit: DR. MICHAEL EISENBERG)An ancient Byzantine-era mosaic in Hippos-Sussita, Israel, which reads "Peace on the elders." It is believed to be a sign of an ancient institution that cared for the elderly.

Anciennes mosaïques de l'époque byzantine à Hippos-Sussita, sur laquelle on peut lire à droite «Que la Paix soit aux anciens »,  symbole d'une institution qui s'occupait des personnes âgées.

 

Datée de la fin du 4ème ou, au plus tard, du début du 5ème siècle de notre ère, l’inscription se trouvait au centre d’un médaillon orné de motifs colorés, à côté d’une des mosaïques les plus impressionnantes du site. Les images qui l'entourent, notamment des nénuphars égyptiens, des cyprès, des fruits et des récipients, renforcent l'idée que cette structure avait une fonction spirituelle particulière.

L'institution était un centre communautaire et spirituel qui reflétait les valeurs sociales de la cité chrétienne. Les résultats soulignent que la responsabilité de prendre soin des personnes âgées était passée d'une affaire purement familiale à une affaire communautaire.

Dr Michael Eisenberg, Institut d’archéologie Zinman et Département d’archéologie : « Preuve vivante que l’attention et le souci envers les personnes âgées ne sont pas une idée moderne, mais faisaient partie d’institutions et de concepts sociaux il y a environ  1600 ans La mosaïque de Hippos apporte un éclairage inédit sur la vie sociale et religieuse durant la période byzantine, en particulier sur la prise en charge des personnes âgées »

- Un barrage monumental découvert par des chercheurs de l'Autorité des antiquités d'Israël et l'Institut Weizmann des sciences, dans la piscine de Siloé, dans le parc national de la Cité de David à Jérusalem, a été daté du règne des rois Joas ou Amatsia, montrant comment les dirigeants de Juda ont réagi aux défis climatiques il y a 2 800 ans.

Itamar Berko un des directeurs des fouilles : « Il s'agit du plus grand barrage jamais découvert en Israël et du plus ancien jamais trouvé à Jérusalem. Ses dimensions sont remarquables : environ 12 mètres de haut, plus de 8 mètres de large et une longueur découverte atteignant 21 mètres, qui se prolonge au-delà des limites des fouilles actuelles … Le barrage était conçu pour recueillir les eaux de la source de Gihon ainsi que les eaux de crue s'écoulant de la vallée principale de l'ancienne Jérusalem  vers le ruisseau Kidron, offrant ainsi une double solution aux problèmes de pénurie d'eau et d'inondations soudaines »

La structure mise au jour rejoint deux autres systèmes d'approvisionnement en eau de la même période découverts dans la Cité de David : une imposante tour qui retenait les eaux de la source de Gihon, et un système qui recueillait l'eau de Gihon, la dirigeait vers la piscine de Siloé par un canal, où elle rejoignait les eaux de crue retenues par le barrage.Ces systèmes reflètent une planification urbaine globale pour la gestion de l'approvisionnement en eau de Jérusalem dès la fin du 9ème siècle avant notre ère, preuve évidente de la puissance et de la sophistication de la ville.

Le ministre du Patrimoine, le rabbin Amichai Eliyahu : « La découverte du plus grand barrage jamais trouvé en Israël, au cœur de l'ancienne Jérusalem, est une preuve tangible de la puissance du royaume de Juda et de la créativité de ses rois face aux défis naturels et environnementaux. Il y a déjà 2 800 ans, les habitants de Jérusalem avaient trouvé des moyens sophistiqués pour mettre en œuvre une ingénierie remarquable et concevoir des solutions créatives à une grave crise climatique. La combinaison des sciences exactes et de la recherche archéologique apporte un éclairage nouveau et incontestable sur l'histoire de notre nation à l'époque du Premier Temple »

- L'une des vingt pièces connues à ce jour dans le monde entier, une pièce d'or pur à 99,3%, rarissime, portant l'effigie de la reine égyptienne Bérénice II, datant d'environ 2 200 ans, a été découverte lors de fouilles archéologiques dans le parking Givati de la Cité de David, dans le parc national entourant les murailles de Jérusalem.

Les deux faces de la pièce d'or de la reine BéréniceLes deux faces de la pièce d'or de la reine Bérénice sous le règne de Ptolémée III

 

La découverte a été effectuée par Rivka Langler lors du tamisage des sédiments près de la zone de fouille. "Je tamise la terre des excavations et soudain j'ai vu quelque chose briller. Je l'ai ramassée et j'ai vu que c'était une pièce d'or. Au début, je n'arrivais pas à croire ce que je voyais, mais en quelques secondes j'ai commencé à courir d'excitation dans toute la fouille"

L'avers présente le portrait de Bérénice en tant que reine hellénistique, coiffée d'un diadème et d'un voile, avec un collier au cou. Le revers arbore une corne d'abondance, symbole de prospérité et de fertilité, flanquée d'étoiles. L'inscription grecque "basilissis berenikes" ("de la reine Bérénice") encercle la corne d'abondance.

Dr Yiftach Shalev responsable des fouilles de l'Autorité des antiquités : « Le fait qu'une pièce d'or aussi rare ait été découverte à Jérusalem à une époque où le pays était sous la domination des souverains ptolémaïques d'Égypte offre un aperçu fascinant du statut de la ville à cette époque et des relations que le pouvoir en place à Jérusalem entretenait avec le centre du pouvoir de l'empire, qui contrôlait la région depuis l'Égypte ».

 

Emil Aladjem / Israel Antiquities AuthorityLe Dr Yiftach Shalev, archéologue à l'Autorité des antiquités d'Israël, avec la pièce découverte

- Une découverte archéologique majeure vient bouleverser notre compréhension de l'évolution humaine. Des chercheurs de l'Université de Tel Aviv ont mis au jour dans une grotte sur le mont Carmel le plus ancien fossile humain au monde présentant des caractéristiques hybrides entre Néandertaliens et Homo sapiens.

 

Découverte sensationnelle en Israël : pour la première fois, un squelette indiquant un lien génétique entre l'Homo sapiens et l'homme de Néandertal a été identifié Tel Aviv University

un squelette indiquant un lien génétique entre l'Homo sapiens et l'homme de Néandertal

 

Le squelette, appartenant à un enfant de cinq ans ayant vécu il y a 140 000 ans, a été découvert dans la "grotte du Chevreau" sur le mont Carmel. Cette trouvaille constitue la première preuve physique d'hybridation entre ces deux groupes humains ancestraux, longtemps considérés comme des espèces distinctes.

Pr Israël Hershkovitz, qui dirige l'étude : « Le crâne présente une forme générale rappelant l'Homo sapiens, particulièrement au niveau de la voûte crânienne, mais possède un système vasculaire intracrânien, une mâchoire inférieure et une structure d'oreille interne typiques des Néandertaliens »

Cette découverte remet en question la chronologie établie de l'évolution humaine au Proche-Orient. Les chercheurs avaient précédemment démontré en 2021 que des Néandertaliens primitifs, baptisés "Hommes de Nesher Ramla", vivaient déjà en terre d'Israël il y a 400 000 ans, bien avant l'arrivée supposée de cette espèce depuis l'Europe.

L'enfant du Carmel représente donc la preuve tangible que ces populations se sont rencontrées, ont cohabité et se sont reproduites pendant des millénaires. Cette coexistence a finalement abouti à l'absorption des Néandertaliens locaux dans la population d'Homo sapiens, un processus similaire à celui observé plus tard en Europe.

- Une équipe de chercheurs du département Jacob M. Alkow  d'archéologie et des cultures du Proche-Orient ancien de l'université de Tel Aviv a mis au point une nouvelle technologie permettant aux archéologues de voir sous terre sans avoir à creuser.

À l'aide de détecteurs de muons, l'équipe a produit des images détaillées des caractéristiques souterraines, notamment des tunnels et des citernes, en se basant sur la façon dont le sol absorbe les rayonnements cosmiques.

 A paleontologist cleaning a skeleton during an archaeology dig; illustrative.Un paléontologue nettoyant un squelette lors d'une fouille archéologique, à la citerne de Jérémie, sur le site de la Cité de David à Jérusalem

 

Les scientifiques de l'université ont démontré que les détecteurs de rayonnement cosmique, qui mesurent les muons (particules subatomiques produites lorsque les rayons cosmiques entrent en collision avec l'atmosphère terrestre), peuvent révéler des vides cachés sous les sites anciens, offrant ainsi un moyen d'explorer les structures souterraines de manière sûre et efficace.

Pr. Oded Lipschits : « L'un des principaux problèmes pour les archéologues est de découvrir les cavités souterraines profondes sous les roches... Les structures en surface sont relativement faciles à fouiller, mais il n'existe aucune méthode efficace pour mener des études complètes des espaces souterrains sous les roches. Si nous trouvons une cavité lors des fouilles, nous pouvons l'explorer, mais nous n'avons aucun moyen de localiser ces espaces à l'avance. Aujourd'hui, pour la première fois, nous disposons d'une méthode qui nous permet de voir sous terre avant même de toucher une pelle. »

Pr Etzion. « Les muons peuvent pénétrer beaucoup plus profondément que les autres particules, perdant lentement de l'énergie lorsqu'ils traversent la roche. Les cavités vides laissent passer davantage de muons. En surveillant les muons, nous pouvons donc localiser les vides. C'est comme l'imagerie par rayons X : les muons sont le faisceau de rayons X, les vides souterrains sont les os et nos détecteurs font office de caméra »

En combinant le LiDAR, un système de détection et de télémétrie par la lumière à haute résolution, et les scans muoniques, les archéologues peuvent aligner les données avec un modèle 3D détaillé, confirmant ainsi la taille, la forme et l'emplacement des chambres souterraines, des tunnels et des anomalies structurelles.

Pr Etzion ajoute : « La technologie en elle-même n'est pas nouvelle : les muons ont été utilisés pour rechercher des chambres cachées dans les pyramides égyptiennes dans les années 1960. Mais notre innovation consiste à rendre les détecteurs petits, mobiles et pratiques pour les sites archéologiques. Cela signifie que nous pouvons cartographier des sites entiers couche par couche, sans les perturber. »

- La  découverte d’une ancienne synagogue sur les hauteurs du Golan est un « puissant témoignage de la présence juive il y a plus de 1 500 ans, à une époque où la vie juive prospérait dans la région », selon l’archéologue Dror Ben-Yosef.

Des fouilles archéologiques dans la réserve naturelle de la forêt de Yehudiya, ont mis au jour les vestiges d’une synagogue qui servait autrefois une communauté juive florissante.

 Les fouilles, menées par l’Institut d’archéologie Zinman de l’Université de Haïfa en coopération avec le Département d’études sur la terre d’Israël du Collège Kinneret sur la mer de Galilée, ont permis de découvrir des fragments de basalte décorés, des linteaux et des sections de colonnes confirmant l’existence de la maison de culte.

https://r2.jforum.fr/wp-content/uploads/2025/10/syna-2.jpg

La structure découverte, qui mesure environ 43 pieds de large et au moins 56 pieds de long, a été construite dans le style basilique qui caractérisait les anciennes synagogues, avec des rangées de colonnes et des bancs intégrés.

Près de 25 autres synagogues anciennes ont été découvertes sur les hauteurs du Golan, servant non seulement de maisons de prière mais aussi de centres d’apprentissage et de vie communautaire.

- Une équipe d’archéologues de l’Université de Haïfa a mis au jour, dans le parc national de Sussita, situé à deux kilomètre à l'est du lac de Tibériade 97 pièces d'or pur de l'époque byzantine. Des fragments de boucles d’oreilles ornées de perles, de pierres semi-précieuses et de verre complètent le trésor.

Le trésor byzantin mis au jour à Sussita, à l'est du lac de TibériadeLe trésor byzantin mis au jour à Sussita, à l'est du lac de Tibériade

 

Selon le Dr Michael Eisenberg, de l'université de Haïfa, co-directeur des fouilles, ce trésor aurait été enfoui au VIe ou VIIe siècle de notre ère, probablement par crainte de l’avancée des armées sassanides : "C’est l’un des plus grands trésors de l’époque byzantine découverts en Israël, et son originalité réside dans l’association de bijoux et de monnaies issues de règnes impériaux différents"

Parmi les objets remarquables figure un tremissis (monnaie romaine en or) frappé à Chypre vers 610 par l’empereur Héraclius l’Ancien et son fils, au moment de leur révolte contre l’empereur Phocas. Dr Danny Shayon : "Cette découverte ajoute une dimension importante à notre compréhension de l’histoire politique et économique de la période"

Michael Giladi/Flash90Le site archéologique de Sussita (Hippos), à l'est du lac de Tibériade,

Située à l’est du lac de Tibériade, Sussita fut à l’époque byzantine un centre chrétien prospère, doté d’au moins sept églises. Ces dernières années, les fouilles y ont révélé des traces de la conquête sassanide, notamment l’incendie de l’église du martyr Théodore.

Pour le Dr Dror Ben-Yosef, de l’Autorité des parcs et de la nature, le site illustre "la multiplicité des communautés et traditions en Terre d’Israël à la fin de l’Antiquité".

 

Inventions et découvertes

- Une étude de l’Université Ben-Gourion du Negev (BGU) a suivi 300 participants pendant une période de 18 mois, combinant des IRM cérébrales et des analyses détaillées des protéines sanguines.

L'étude s'est concentrée sur l'« écart d'âge cérébral », c'est-à-dire la différence entre l'âge cérébral prédit par l'IRM et l'âge chronologique. Un écart positif indique un déclin cérébral accéléré, tandis qu'un écart négatif suggère un vieillissement plus lent.

Ces mesures sont importantes dans des cas tels que les troubles cognitifs légers et la maladie d'Alzheimer.

DIRECT PLUS, une des plus grandes études mondiales sur l'IRM cérébrale et l'alimentation, a divisé les participants en trois groupes suivant des régimes alimentaires différents. Les résultats ont montré que les régimes méditerranéens traditionnels et verts réduisent l'atrophie cérébrale d'environ 50 % en un an à un an et demi.

La nouvelle étude de BGU s'appuie sur ces résultats en cartographiant les protéines sanguines liées au vieillissement cérébral. Parmi les 90 protéines étudiées, la galectine-9 et la décorine se sont distinguées. Des taux élevés de ces protéines ont été associés à la maladie d'Alzheimer et à d'autres maladies dégénératives.

L'étude a révélé que ces deux protéines diminuaient beaucoup chez les participants qui suivaient le régime méditerranéen vert, qui comprend du thé vert, des noix et la plante aquatique Mankai. Ces aliments protègent le cerveau grâce à leurs effets anti-inflammatoires.

Pr Iris Shai, chercheuse principale, a décrit ces travaux comme « une avancée dans le domaine de la nutri-omique (obésité) ouvrant de nouvelles voies pour des stratégies alimentaires ciblées contre le déclin neurologique ».

Dafna Pachter, auteure, a souligné le potentiel d'un simple test sanguin pour mesurer l'état du cerveau grâce à des signatures protéiques. Pour Dr Anat Yaskolka-Meir, l'analyse des protéines circulantes permet aux scientifiques  « d'observer dans des conditions réelles comment le mode de vie influence le vieillissement cérébral bien avant l'apparition des symptômes ».

- Pr. Benjamin Dekel est chef du service de néphrologie pédiatrique au Sheba Medical Center et directeur du Sagol Center for Regenerative Medicine à l'université de Tel Aviv.  Dekel incarne la combinaison unique d'un néphrologue et d'un chercheur de renommée mondiale. Des reins cultivés en laboratoire aux tissus auto-cicatrisants, la vision de Pr Dekel redéfinit la médecine régénérative.

Pr Dekel : « J'ai passé des années à étudier la biologie des cellules souches, à comprendre la régénération des organes et ses échecs. Cette perspective a conduit à des découvertes révolutionnaires ».

Le Centre Sagol se concentre sur l'un des domaines scientifiques les plus ambitieux : aider le corps à se réparer lui-même. Les chercheurs explorent deux voies principales : la culture de cellules et de tissus en laboratoire en vue d'une future transplantation, et l'identification des « commutateurs » moléculaires capables d'activer les capacités naturelles de guérison du corps.

Dans son laboratoire, Dekel et son équipe ont cultivé un tissu rénal pendant plusieurs mois dans une boîte de Pétri, ce qui était autrefois considéré comme impossible.

Pr Dekel : « Nous les avons maintenus en vie et en développement. Cela présente un potentiel translationnel considérable – c'est plus que de la science, c'est de la médecine… On pensait autrefois que le rein ne pouvait pas se régénérer. Mais nous avons démontré qu'il peut se régénérer si on lui fournit les molécules appropriées pour activer ce processus »

Ce qui distingue le Sagol Center, c'est son approche collaborative. Au lieu de se concentrer sur un seul organe ou une seule maladie, il rassemble des experts de divers domaines.

Pr Dekel : « Nous réunissons des chercheurs qui étudient le cœur, le cerveau, le foie et les reins. Cela crée une synergie. Nous nous réunissons, discutons et partageons des données. Ce type de visibilité accélère les découvertes »

- Des scientifiques de l’Université Hébraïque de Jérusalem ont mis au point une technique nouvelle qui permettrait de mettre en évidence les différences entre des bactéries apparemment identiques, ouvrant ainsi de nouvelles pistes pour soigner les maladies bactériennes.

Dr. Raya Faigenbaum-Romm : « Notre méthode, Microcolony-seq, est importante parce qu’elle nous permet de caractériser les différents sous-groupes de bactéries responsables d’une infection…. Les sous-populations de bactéries prélevées lors d’une infection humaine conservent leurs comportements particuliers pendant environ dix heures de culture en laboratoire. Cela signifie que les différents états qu’elles présentaient à l’intérieur du patient restent suffisamment stables pour que nous puissions les étudier à l’extérieur du corps, ce qui est particulièrement intéressant – et aussi surprenant »

L’examen des différentes microcolonies de bactéries prélevées sur une infection humaine à l’aide de cet outil permet aux scientifiques de mieux comprendre pourquoi les antibiotiques et les vaccins échouent parfois. Grâce à cette découverte, des traitements plus précis pourraient voir le jour.

- Plus de 15 millions de personnes vivent avec une lésion de la moelle épinière, le plus souvent à la suite d’un traumatisme — chutes, accidents de la route, violences, blessures de guerre.

À ce jour, la médecine ne sait pas restaurer la continuité nerveuse rompue : les soins visent à stabiliser le patient, limiter les dommages secondaires et optimiser les capacités restantes via chirurgie de décompression, physiothérapie, ergothérapie et aides techniques (fauteuils, orthèses, robots d’assistance).

Pr Tal Dvir, à la tête du Centre Sagol de biotechnologie régénérative et du Centre de nanotechnologie de l’Université de Tel-Aviv, a mis au point une greffe de moelle épinière humaine conçue sur mesure à partir des propres cellules du patient.

Il part d’un constat simple : la moelle épinière est un « câble » hautement spécialisé qui transmet les signaux du cerveau vers le corps. Une section coupe la conduction, et le tissu cicatriciel qui se forme ensuite devient une barrière physique et biochimique à la repousse neuronale. D’où l’idée de remplacer la portion abîmée par une « moelle épinière artificielle » biocompatible, destinée à s’intégrer avec les segments sains situés au-dessus et au-dessous de la lésion.

La procédure débute par un double prélèvement sur le patient : des cellules sanguines, reprogrammées en cellules souches pluripotentes capables de se différencier en neurones et cellules de soutien, et du tissu adipeux, utilisé pour fabriquer un hydrogel personnalisé servant d’échafaudage tridimensionnel. Les cellules souches y maturent pour former un implant médullaire fait sur mesure, adapté à l’anatomie et à la biologie du receveur. Une fois implanté, ce greffon vise à restaurer la continuité des circuits, à réduire l’effet inhibiteur de la cicatrice et, in fine, à rétablir la transmission des signaux moteurs et sensitifs.

- Des chercheurs de l'Université de Tel-Aviv ont développé un implant de moelle épinière humaine pour permettre aux personnes paralysées de remarcher.

Sous la direction du Prof. Tal Dvir du Centre de biotechnologie régénérative de l'Université de Tel-Aviv, directeur du Centre de nanotechnologie de l'université et scientifique en chef de l'entreprise de biotechnologie Matricelf, une équipe de recherche a réussi pour la première fois au monde à cultiver un implant de moelle épinière, destiné à s'intégrer dans la moelle épinière de patients paralysés afin de restaurer leur mobilité. Les patients traités pourraient retrouver leur mobilité en l’espace d’environ un an.

Il s'agit d'une des avancées les plus importantes dans le domaine de la médecine régénérative, qui pourrait changer la vie de millions de personnes dans le monde.

Le problème majeur est que la moelle épinière est quasiment incapable de se régénérer. Les neurones ne se divisent pas et ne se régénèrent pas comme les cellules de la peau ; ils ressemblent davantage aux cellules cardiaques : une fois la lésion produite, le corps peine à se reconstituer. Les dommages causés persistent et s'aggravent parfois jusqu'à se stabiliser à un niveau suffisamment important pour provoquer une paralysie prolongée, voire permanente.

Le nouvel implant est fabriqué à partir de cellules sanguines prélevées sur le patient lui-même et reprogrammées par ingénierie génétique pour devenir des cellules souches pluripotentes, capables de se développer en différents types de tissus. Ces cellules sont intégrées à un hydrogel biologique qui imite l'environnement de la moelle épinière au cours du développement embryonnaire, créant ainsi une « infrastructure » ​​naturelle qui contribue au renouvellement des connexions neuronales.

human spinal cord implants for treating paralysis 580

- Contrairement aux méthodes d'impression 3D qui requièrent des liants chimiques énergivores, dans un processus qui provoque souvent imperfections, fissures et mauvaise résolution, l'équipe de l'Université hébraïque a mis au point une méthode moins coûteuse à base de lumière

Bateau en verre imprimé en 3D à l'aide de la nouvelle technologie de l'équipe de l'Université hébraïque. (Crédit : Amir Reisinger)Bateau en verre imprimé en 3D à l'aide de la nouvelle technologie

Amir Reisinger, Natanel Jarach et Pr Shlomo Magdassi de l’Institut de chimie, présentent leur découverte révolutionnaire qui consiste à utiliser la lumière pour déclencher une réaction chimique dans un mélange d’eau, d’alcool et d’un matériau soluble en silice, et créer un gel. Une fois chauffé, ce gel devient du verre.

Compatible avec les imprimantes 3D numériques de traitement de la lumière standard, ce matériau permet de produire des objets à l’échelle centimétrique avec une transparence modérée après un simple traitement à 250°C, ce qui est largement inférieur aux 1 000 °C requis pour la production tradtionnelle du verre.

Cette découverte ouvre la voie à l’impression en 3D composants en verre sur mesure dans des domaines tels que l’optique (micro-lentilles, filtres et guides d’ondes personnalisables), l’ingénierie biomédicale (dispositifs implantables, échafaudages et plateformes de laboratoire sur puce) et microfluidique (canaux de verre de précision pour les tests de médicaments et la recherche chimique).

 

Défense

- Le ministère de la Défense a mené une série d'essais concluants avec un nouveau robot monté sur rails conçu pour sécuriser les sites sensibles, notamment les prisons, les bases militaires et les installations frontalières.

robot sur rail

Le brigadier général Yehuda Al-Makiys, chef de l'unité de recherche et développement de l'Agence de renseignement de la défense : « Un robot ferroviaire est un concept technologique unique, dont l'avantage significatif par rapport au domaine de la robotique, des drones et de l'autonomie est la grande durabilité et la fiabilité … Il s'agit d'un système semi-autonome qui devrait fonctionner pendant des semaines et des mois sans interruption, avec un minimum d'entretien, ce qui rend les installations et les frontières plus sûres »

Le robot peut se déplacer en continu le long d'une voie ou d'un rail fixe, alimenté par une charge inductive intégrée au rail, ce qui lui permet de fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans s'arrêter pour se recharger.

- L’avion Oron recevra le Prix de la Défense d’Israël, une reconnaissance qui consacre le rôle déterminant de l’appareil dans les récentes opérations militaires. Plus qu’un symbole, l’avion est devenu un acteur central de la collecte et de l’analyse de données en temps réel pour l’armée de terre, l’aviation et la marine.

Rapide, fiable et économique, Oron  a été développé par le ministère de la Défense et Israel Aerospace Industries (IAI), et conçu pour répondre aux besoins stratégiques d’Israël dans un environnement régional instable.

Ses capteurs lui permettent de collecter des renseignements électromagnétiques et visuels, d’intercepter des signaux et de les analyser immédiatement.

À bord, plusieurs équipes travaillent simultanément, traitant les données en temps réel grâce à une intégration poussée de l’intelligence artificielle. Ce recours à l’IA représente une avancée majeure, permettant de trier des volumes massifs d’informations et de fournir rapidement aux décideurs une connaissance précise du terrain.

il n’appartient pas à une seule branche des forces armées, mais fonctionne comme une plateforme interarmées, offrant une vue stratégique d’ensemble. C’est à la fois un outil de commandement, de surveillance et d’alerte, capable de coordonner différents niveaux d’opérations militaires.

- Israel Aerospace Industries (IAI) développe Blue Sky Warden, un avion léger d’attaque, notamment pour la protection des frontières. Cet avion sera doté d’un ordinateur de mission  « open architecture » dont l’objectif est de permettre une souplesse dans l’adaptation aux missions locales, une souveraineté technologique et une maintenance maîtrisée.

L’un des objectifs affichés est que chaque commandant de division dispose d’au moins deux avions Blue Sky Warden  prêts à intervenir en cas d’incident frontalier. Cela permettrait une réaction immédiate face à une intrusion ou un acte terroriste, tout en allégeant l’usage de plateformes plus coûteuses.

 

Santé

- Des psychologues et des psychiatres de l'Université hébraïque de Jérusalem, ont observé l'apparition ou une aggravation importante de comportements obsessionnels compulsifs chez les survivants du massacre du 7 octobre. Un traumatisme aigu peut provoquer l'apparition d'un trouble obsessionnel compulsif (TOC) et aggraver les symptômes existants, selon une nouvelle étude israélienne.

- Une étude menée par le Dr Guy Hazan au Soroka Medical Center révèle que les nouveau-nés à terme présentant des difficultés respiratoires transitoires courent un risque plus élevé de développer de l'asthme infantile.

L'étude s'est concentrée sur une affection courante appelée « tachypnée transitoire » du nouveau-né (TTN), qui se caractérise par un essoufflement rapide ou léger chez les nourrissons peu après la naissance en raison de l'immaturité de leurs poumons. Se résorbant généralement en quelques heures, la TTN a longtemps été considérée comme inoffensive et sans effets durables.

Néanmoins par son analyse des données, Dr Hazan a découvert que les bébés nés à terme (entre 37 et 42 semaines de gestation) diagnostiqués avec une TTN courent un risque significativement plus élevé, parfois deux fois plus élevé, de développer de l'asthme avant l'âge de six ans que ceux qui ne souffrent pas de cette affection.

Dr Hazan a détaillé le mécanisme : « À la naissance, les poumons remplis de liquide du nouveau-né activent des canaux pour absorber le liquide afin d'assurer un échange gazeux adéquat, déclenché par le stress de la naissance. Dans le cas du TTN, ce processus est retardé, laissant les poumons « humides » plus longtemps, ce qui reflète cette immaturité »

- Des chercheurs de l’université de Tel Aviv et du centre hospitalier Sourasky de Tel Aviv peuvent mesurer la mémoire en observant les mouvements oculaires des sujets lorsqu’ils regardent des vidéos. Ce nouveau protocole pourrait permettre d’évaluer la mémoire de personnes qui ne parlent pas.

« La mémoire est généralement testée par le biais de questions directes auxquelles les sujets répondent verbalement s’ils se souviennent d’un événement particulier », explique le Dr. Flavio Jean Schmidig, chercheur principal dans le laboratoire du Pr. Yuval Nir, à la faculté des neurosciences Sagol de l’université de Tel Aviv.

« On peut par exemple montrer une image à un sujet et lui demander s’il se souvient l’avoir déjà vue Cependant, ce type de test ne peut être réalisé sur les animaux, les nourrissons, les patients atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé ou les personnes ayant subi un traumatisme crânien et ne pouvant pas parler. Cette méthode exclut donc de nombreux groupes. »

Dr Schmidig explique que les chercheurs ont suivi les mouvements oculaires des participants pendant qu’ils regardaient de courtes vidéos, à l’aide d’une méthode appelée « Memory Episode Gaze Anticipation » (MEGA). Lorsque les participants ont regardé la même séquence plusieurs fois, leurs yeux ont commencé à bouger juste avant que des événements importants ne se produisent à l’écran, ce qui prouve que leur mémoire a anticipé ce qui allait se passer ensuite.

Grâce à des programmes d’apprentissage basés sur l’intelligence artificielle (IA), les scientifiques ont également découvert que différents mouvements oculaires correspondaient à différents types de mémoire. Anticiper les événements révélait le rappel de détails, tandis que les variations de la taille des pupilles signalaient un sentiment de familiarité.

Dr Schmidig espère qu’on parviendra à développer un programme informatique utilisable sur un ordinateur portable en cabinet médical, sans nécessiter la présence d’un « expert qualifié », pour tester la mémoire et les fonctions cérébrales des patients : « C’est très facile et très rapide. Il faut 15 minutes pour le premier visionnage, puis 15 minutes supplémentaires », et en moins d’une demi-heure, les experts devraient disposer d’une indication objective de la capacité mémorielle d’un sujet ».

- L'hypnose est définie par les experts comme un état de conscience impliquant une attention concentrée et une conscience périphérique réduite, caractérisé par une capacité accrue à répondre à la suggestion.

Le Dr Udi Bonshtein, qui dirige le service de psychologie de l'hôpital Galilee Medical Center à Nahariya, explique : « J'ai créé un état dans lequel l'attention du patient Abou Ria était uniquement concentrée sur ma voix et mon toucher. Pendant l'opération, alors que le chirurgien perçait son crâne et insérait des électrodes dans son cerveau, je lui ai parlé de choses positives et encourageantes. Il ne s'est jamais plaint de la douleur et est resté complètement détendu pendant cinq heures d'affilée, malgré la complexité de l'intervention ».

Ce cas rare et extraordinaire concernait un patient pleinement conscient subissant une opération du cerveau sous hypnose. Le Dr Bonshtein: « L'hypnose est un outil puissant qui permet de raccourcir et d'améliorer les traitements médicaux. Je pense que c'est le premier cas de ce type en Israël. »

 Examining the inner workings of the brain, where neurodegenerative diseases can occur (Illustrative). (credit: PUBLICDOMAINPICTURES.NET) Examen du fonctionnement interne du cerveau, où peuvent survenir des maladies neurodégénératives

 

Après son rétablissement à l'hôpital de Nahariya, Abou-Ria se souvient : « Je me souviens de chaque minute de l'opération. En fait, ce fut une bonne expérience. J'étais complètement calme. J'imaginais qu'il m'emmenait en voyage en Thaïlande. Je me sens comme une nouvelle personne maintenant, et les tremblements dont je souffrais ont cessé. »

Il y a près de 30 ans, Dr Bonshtein a étudié l'hypnose à la Faculté des sciences médicales et de la santé de l'Université de Tel Aviv et a obtenu une licence pour la pratiquer : « Environ 1 000 psychologues, médecins et dentistes possèdent une telle licence délivrée par le ministère de la Santé, mais la plupart ne l'utilisent pas. Je pense que seules quelques dizaines d'entre eux ont recours à l'hypnose au quotidien Très peu l'utilisent pour réduire la douleur liée à une intervention chirurgicale ».

Il a souligné que l'hypnose peut être utilisée comme outil complémentaire dans pratiquement toutes les approches thérapeutiques, y compris la thérapie cognitivo-comportementale, en renforçant à la fois sa profondeur et son efficacité.

 

 

*    *    *

 

Sources: IsraelValley, SiliconWadi, … --               contribution: Albert SOUED

La série de Tsedek-Info est en ligne à http://www.nuitdorient.com/n40a.htm 

 

 

 

--

Dernier livre paru d’Albert Soued: 

Quand le Moyen-Orient verra-t-il la paix ?

Editions de l’Histoire, 2021

 

Vous voulez une info claire et objective sur le Moyen Orient,

Vous voulez comprendre les événements qui ont lieu et ceux qui ne tarderont pas à se produire,

Vous voulez vous faire une opinion, indépendante des medias publics ....

 

Mon interview :

https://goldnadel.tv/culture/-des-livres-pour-le-week-end-avec-albert-soued?mode=video

 

 

*

**

Vous êtes intéressé par ce qui se passe au Moyen Orient

 

alors, visitez le site www.nuitdorient.com

 

Site régulièrement consulté par les journalistes et les politologues

 

--

 

Liste des livres publiés par Albert Soued

 

Les Symboles dans la Bible - Editions Grancher, 1993

Les Symboles des rêves dans la Bible  - Editions Grancher, 1997

La Révolution des Messies - Editions l’Harmattan, 2000

Vos rêves et leurs symboles - Editions Grancher, 2003

Quand le Moyen Orient verra-t-il la Lumière ?  - Edition Publibook

Tome I – 2007  Tome II --  2013

Des clés pour comprendre la Qabalah – Editions l’Harmattan 2016

Quand le Moyen-Orient verra-t-il la paix ? – Editions de l’Histoire, 2021

--

 

 

 

© par le groupe boaz, copyright autorisé sous réserve de mention de l’auteur Albert Soued ou du site www.nuitdorient.com