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L'Islamisation de l'Europe est en Cours

Dans son extraordinaire essai paru dans Le Figaro, le professeur Pierre Vermeren parle d'une islamisation sur tous les fronts de la société européenne.

Par Giulio Meotti, journaliste Italien

1 août 2022,

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" Maillons faibles de l'Occident en termes d'identité nationale en crise et de désarmement intellectuel de leurs élites face au multiculturalisme (la France compte la plus grande population musulmane d'Europe après la Russie), la France et la Belgique restent les principales cibles de la mouvance salafiste et de ses soutiens politiques et financiers. Pour eux, Bruxelles est la ville clé en termes de pénétration islamique : elle semble politiquement soumise, les naissances d'enfants musulmans sont presque la moitié et le lobby islamiste au sein des institutions de l'Union européenne fonctionne à plein régime ".

Professeur d'histoire des sociétés arabes à l'université de la Sorbonne à Paris et l'un des plus grands spécialistes du monde islamique, Pierre Vermeren commence ainsi son extraordinaire essai dans Le Figaro. Il raconte une islamisation sur plusieurs fronts, des fronts obliques et transversaux.

Il y a le front politique : "La Seine-Saint-Denis est tombée dans les bras de « La France Insoumise », cette nouvelle gauche sociale et radicale. Qui a mené la mobilisation ? Le vote islamiste. Les Frères musulmans et leurs soutiens étrangers optent, comme en Belgique, pour le parti le plus faible, celui qui défendra leurs revendications (subventions aux associations communautaires et aux mosquées) ou qui ne nuira pas à leurs intérêts ».

Vermeren explique que dans une Europe où circulent des milliards d'euros d'argent du cannabis, l'islamisme est entré dans une phase hyperactive depuis 2015. Au niveau international, l'islam politique entraîne celui de l'Europe après avoir obtenu deux victoires stratégiques en six mois, avec le retrait des Américains d'Afghanistan et des Français du Mali.

Au Nigeria (où 2 543 chrétiens ont été tués au cours des six premiers mois de 2002), il ne se passe pas une semaine sans que de jeunes chrétiennes soient enlevées, des prêtres et des fidèles tués, ou des églises détruites. À l'autre bout du monde musulman, au Pakistan, les islamistes s'emploient à persécuter les dernières communautés chrétiennes, à enlever les jeunes filles chrétiennes, à les violer, à les convertir et à les marier de force, comme cela se fait depuis des siècles. En Europe, il ne se passe pas un mois sans qu'un attentat ou un meurtre soit attribué à une personne plus ou moins liée à la mouvance de l'islam radical ".

Quelle est la situation sur le territoire français

Les attentats ont été un succès pour les salafistes : si le pays a résisté, les attentats ont renforcé le communautarisme islamique des jeunes musulmans - comme l'attestent de nombreuses études -, rendu visible par le voile des jeunes musulmanes. Le voile, qui était limité il y a dix ans à quelques villes du nord et de l'est du pays, est devenu la norme dans de nombreux quartiers (villes d'Île-de-France) ou villes (comme Lille) et s'est même imposé à Bordeaux et en Bretagne. Cet islamisme est mené par les Salafis et les Frères musulmans, auxquels font concurrence leurs soutiens et finanements étrangers (pays du Maghreb et du Golfe). De plus, la Commission européenne et les autorités américaines, aussi surprenant que cela puisse paraître, le traitent avec bienveillance : la promotion du hijab fait l'objet d'une communication intense à Bruxelles et à Strasbourg.

A cela s'ajoute la censure. Ainsi, cette année, trois meurtres terribles ont discrètement  passés sous silence, sur lesquels deux familles juives et une famille de médecins militaires (à Sarcelles, Lyon et Marseille) ont été endeuillées, commis au nom de l'islam dans au moins deux cas, mais qu'on a préféré psychiatriser et cacher. On se souvient que sous François Mitterrand, la seule profanation du cimetière juif de Carpentras avait mobilisé la France entière. Aujourd'hui, peu s'étonnent de la disparition quasi totale des croix et plaques chrétiennes dans tant de cimetières de banlieue - brisées puis jetées -, sans parler des incendies criminels et des profanations hebdomadaires d'églises qui, dans certains cas, peuvent avoir un motif islamiste.

Et puis, il y a la disparition des bouchers non halal dans de nombreuses villes de banlieue ou dans les petites villes avec une cité arabe : "Après avoir subi des crachats ou des gestes malveillants, le commerçant quitte silencieusement le quartier et s'installe dans un quartier bourgeois ou une petite ville où son activité recherchée est florissante". Lorsque des centaines de jeunes de la banlieue nord (citoyens ou étrangers maghrébins et non traduits en justice) dévalisent des touristes et humilient la police et l'État au Stade de France devant des centaines de millions de téléspectateurs, les pouvoirs publics restent sans voix.

Et puis il y a l'école : " Nous évoquons l'attitude que l'on retrouve dans de nombreux établissements scolaires, qui consiste, dès le plus jeune âge des élèves, à refuser les cours de musique, de natation et de faits historiques fondamentaux (Shoah, génocide arménien)... ".

Démultiplier

« Face à ces maux », conclut Vermeren, « le soulagement ressenti par les Français et leurs dirigeants devant la disparition des grands attentats n'est pas sans lâcheté. On ne tue pas des centaines de personnes, sans cible précise, avec la quasi-certitude de mourir dans ces attentats. En sept années, le seuil de tolérance à l'inacceptable s'élève un peu plus chaque année. Les sondages indiquent que beaucoup de jeunes Français acceptent étrangement cette situation, tandis que nos dirigeants s'en détournent ».

Vermeren, avec un mépris considérable pour le conformisme académique et journalistique, raconte magistralement une opération gigantesque de renversement d'une civilisation. Elle devrait figurer en tête de liste des préoccupations des gouvernements européens. Au lieu de cela, ils coopèrent allègrement avec elle.