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LA MISSION DES FRERES MUSULMANS

Organisation islamiste d'influence qui soutient l'instauration de la sharia'h et approuve le terrorisme contre l'Occident et Israël

 

Par The Investigative Project on Terrorism – Ryan – 12/06/08

http://www.discoverthenetworks.org/groupProfile.asp?grpid=6386 

Traduction par www.nuitdorient.com

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Fondée en 1928 par l'activiste égyptien Hassan el Banna (1), la confrérie sunnite des Frères Musulmans (2) est l'une des plus anciennes, des plus importantes et des plus influentes organisations islamistes. Sur le plan historique, l'Egypte a toujours été le Centre des opérations de cette confrérie, bien qu'elle maintienne des ramifications partout dans l'univers arabo-musulman – y compris l'Afghanistan, Bahrain, l'Iran, l'Irak, la Jordanie et les territoires palestiniens, l'Arabie saoudite, la Syrie et le Soudan – et lle est très active aux Etats-Unis et en Europe. L'expert en Islam Robert Spencer a désigné cette confrérie comme l'organisation-mère du Hamas et d'al Qaeda.

 

Cette confrérie a été fondée selon le principe de base proclamé par Hassan al Banna, l'Islam est hégémonique sur tous les problèmes de la vie. Dans cet esprit, le Califat doit être réétabli pour couvrir l'ensemble du monde musulman et la loi musulmane ou sharia'h sera la seule loi à la base de la jurisprudence et de tout gouvernement. Le credo des militants est "notre seul objectif c'est Dieu, notre constitution c'est le Coran, notre chef c'est le Prophète, notre moyen est la lutte et la mort pour Dieu est la plus haute de nos aspirations". C'est pourquoi depuis sa création, la confrérie des Frères Musulmans a toujours préconisé le jihad ou la lutte armée, contre les Infidèles et leurs soutiens, et elle a toujours soutenu le terrorisme contre Israël, qu'elle ne reconnaît pas, et contre l'Occident, notamment les Etats-Unis.

Lors des années 30, l'association était clandestine, à caractère paramilitaire, stockant des armes et opérant dans des camps secrets où tout Frère recevait une formation dans les tactiques militaires et le terrorisme. Du fait de son idéologie préconisant le retour aux valeurs islamiques et de l'impopularité de la monarchie en Egypte, cette confrérie se développa à toute allure atteignant le demi million de membres, selon des experts.

Lors des années 40, cette Confrérie prit donc de l'assurance allant jusqu'à défier les autorités politiques du pays. Le gouvernement du 1er ministre Mahmoud Fahmi Noukrashi a fini par la dissoudre en 1948, mais lui-même a été assassiné en représailles. En 1949 Hassan el Banna a été tué par les forces de police du Caire et l'assaut contre la confrérie a été lancé, des milliers de membres furent jetés en prison ou confinés dans des camps de détention.

Avec le pouvoir révolutionnaire de Gamal Abdel Nasser en 1954, la confrérie se divisa en 2 factions, l'une menée par Hassan alHoudaibi a préféré coopéré avec le gouvernement pour l'amener à adopter progressivement l'Islam; l'autre faction plus radicale, menée par l'écrivain et idéologue Sayed Qotb, préconisait une révolution armée contre les régimes corrompus du Moyen Orient, et plus largement contre les infidèles d'Occident. Divisant le monde entre "le Parti de Dieu" et le "Parti de Satan", Qotb déclarait que la société égyptienne sous Nasser était un régime opposé à l'Islam qu'aurait rejeté le prophète, et, en conséquence, les vrais Musulmans doivent résister et se battre contre lui. La plupart des théologiens égyptiens prônaient à l'époque le soutien à l'état et au dirigeant. Aujourd'hui les experts en théologie citent les écrits de Qotb comme les bases d'un Islam politique. Au-delà de sa critique de la société égyptienne, Qotb avait, pour des raisons personnelles, un mépris particulier pour la société américaine qu'il considérait comme dénuée de spiritualité, décadente, idolâtre et fondamentalement hostile à la piété musulmane. Exécuté en 1966 pour avoir comploté contre le régime pour le renverser, Qotb a continué à inspirer nombre de membres de la Confrérie. Al Qaeda a adopté son appel à la violence au service de l'Islam.

Interdite en 1954 en Egypte, la Confrérie des Frères Musulmans a disparu sur le plan politique pendant un certain temps, émergeant sous Anwar al Sadate, qui lui était favorable. Profitant de son militantisme et de son aversion anti-laïque, Sadate l'a utilisée contre ses opposants socialistes et communistes. Plus tard, cependant, la Confrérie a rejoint la gauche pour s'opposer au traité signé par Sadate avec Israël, considérant cette normalisation des relations comme une trahison. Après l'assassinat de Sadate par un groupe radical islamiste, la Confrérie a suivi un chemin plus modéré et, en 1987, elle a gagné de nombreux sièges au gouvernement, en se joignant à d'autres partis dans le cadre d'une "alliance islamique". Malgré son interdiction officielle, la Confrérie participe avec succès aux élections parlementaires, proposant des candidats dits "indépendants", sous la bannière "l'Islam est la solution" (3).

 

En Irak la Confrérie est représentée par le Parti Islamique Irakien, membre du Conseil du gouvernement. Bien qu'il ait pris ses distances vis-à-vis d'al Qaeda, ce parti cherche à imposer la Sharia'h et soutient l'"héroïque résistance" contre les forces de la coalition. Interdite en Syrie, la Confrérie travaille dans la clandestinité pour fomenter une opposition au régime baathiste. Dans les territoires palestiniens, en janvier 2006, le Hamas a défait son rival, le Fatah', aux élections législatives, devenant ainsi la 1ère branche de la Confrérie qui ait obtenu le contrôle officiel d'un gouvernement.

En dehors du Moyen Orient, la Confrérie a étendu son activité aux Etats-Unis. Les activistes musulmans qui lui sont affiliés ont fondé l'Association des Etudiants Musulmans, le Fonds Musulman Nord américain, la Société Islamique d'Amérique du Nord, le Conseil Américain Musulman et l'Institut International de la Pensée Islamique.

La confrérie a une influence grandissante dans les Communautés d'Europe.

 

Récemment, la Confrérie a cherché à donner d'elle une image d'un groupe modéré et réformiste qui aurait renoncé à la violence. Comme des groupes plus radicaux la critiquaient d'avoir abandonné ses ambitions politiques et la lutte armée, cette réputation semblait plausible. Cependant de nombreuses déclarations de dirigeants infirment cette soi-disant modération. Ainsi Ali Sadreddine Bayanouni, chef de la Confrérie en Syrie, bien que condamnant la violence à maintes reprises, a soutenu le terrorisme du Hezbollah et du Hamas. Mohamed Mahdi Othman Akef, un éminent dirigeant de la Confrérie a encouragé les attentats-suicide en Israël comme en Irak "afin de chasser les Sionistes et les Américains", dénonçant les Etats-Unis comme les suppôts de Satan "j'ai la conviction profonde que l'Islam envahira l'Europe comme l'Amérique, parce qu'il a une logique et une mission". D'autres responsables ont aussi justifié le terrorisme, et les attaques du 11/9. Les Juifs sont particulièrement les cibles de la haine de la Confrérie. Son chef spirituel, Sheikh Youssef al Qaradawi, a écrit: "Il n'y a pas d'autre dialogue entre eux et nous qu'un seul langage, la langage de l'épée et de la force"

 

Même si elle est considérée comme pas assez militante par des groupes plus radicaux, la Confrérie a une indéniable influence sur le jihad contemporain et la terreur. L'architecte du 11/9, Khaled Sheikh Mohamed, était membre de la Confrérie et A'bdollah A'zzam, le prêcheur palestinien de la Confrérie, était le mentor de Ben Laden.

En mai 1991, la Confrérie a émis un mémorandum explicatif à ses alliés idéologiques sur son "Objectif Stratégique général en Amérique du Nord": elle expliquait que sa mission était d'établir un mouvement islamique effectif et stable sur le continent, et elle donnait le processus de la civilisation (?) du Jihad pour atteindre l'objectif. "Chaque Musulman doit comprendre que son travail en Amérique a pour but de détruire la civilisation occidentale de l'intérieur et saboter cette misérable maison avec leurs mains, afin que la vraie religion, celle d'Allah, soit victorieuse sur les autres, c'est cela le grand Jihad!"

La Confrérie a donné la liste de 29 associations américaines qui seraient dans cet esprit et qui avaient le même objectif. Parmi elles:

Islamic Society of North AmericaMuslim Youth of North America, the Islamic Circle of North America, the Muslim Students Association, the Muslim Arab Youth Association, the Islamic Association for Palestine, the United Association for Studies and Research, and the International Institute of Islamic Thought.

 

Note de la traduction de www.nuitdorient.com

(1) dont le petit fils est Tariq Ramadan

(2) Hizb al-Ikhwan al-Mouslimoun

(3) 20% des députes au Parlement égyptien, après les dernières élections

 

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