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Hystérie et Syndrome de Munchausen

Par Albert Soued, écrivain et journaliste, http://symbole.chez.com   pour www.nuitdorient.com

Le 12/2/17

Sources : Gad Saad (@GadSaad) – Show populaire à YouTube appelé The Saad Truth, - Colonne à « Psychology Today » dont le titre est Homo Consumericus

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Gad Saad est un juif libanais qui a fui la guerre civile des années 70/80, échappant à une mort certaine en se cachant sous un bureau. Il est aujourd’hui professeur de marketing à l’Université Concordia et doyen de la faculté des Sciences du Comportement de l’Evolution et de la Consommation Darwinienne.

Il est spécialisé notamment dans les égarements extrêmes sur le plan politique. Ayant souffert lui-même de traumatismes dus à une guerre cruelle et violente, il ne peut accepter que ses propres affres ne soient rendues triviales par des « lubies politiques ». Il précise : « je ne peux pas supporter ces imbéciles du Collège Wellesley qui prétendent avoir peur d’aller acheter un hamburger, maintenant que Donald Trump est élu président, rendant triviale toute notion de traumatisme »

Il a développé une théorie qu’il appelle « le Syndrome Collectif de Munchausen » pour expliquer l’hystérie de masse qui peut s’emparer des peuples. Elle s’applique parfaitement à l’après-élection de Donald Trump où on voit des hordes descendre dans la rue, propulsées par des lubies spontanées ou provoquées, telles que « le temps de l’apocalypse est arrivé », « le 3ème Reich est revenu », « les gens de couleur seront arrêtés », « les femmes seront violées en série», « les LGBT exécutés à vue »….

Le syndrome apparait quand une personne ou un groupe de personnes feint d’être atteint par une maladie ou une blessure, ou blesse un proche pour provoquer la sympathie et l’empathie de l’Autre. En termes plus simples, il s’agit du désir morbide et grotesque d’attirer le regard sympathique de l’autre sur une fausse atteinte à son intégrité physique ou à l’intégrité de quelqu’un auquel on est lié ou attaché.

Cette personne ou ce groupe de personnes veulent apparaître comme des « victimes d’abord », puis comme des « combattants pour la justice sociale » - En poussant leur attitude à l’extrême, ils se mettent en dehors de la réalité et sombrent dans un psychisme dogmatique dangereux. Exemple : « je suis une femme de couleur, maîtresse d’école ; depuis que Trump est élu, est-ce que je pourrai aller en classe, ne va-t-on pas m’arrêter parce que noire, ne va-t-on pas me bloquer pour me violer … » etc..  Puis à qui mieux mieux dans la victimologie. « Est-ce que je serai en sécurité en faisant mes courses ? Qu’est-ce qui va arriver à mes enfants qui vont à l’école à pied ? Ne seront-ils pas cannibalisés ? … »

Ces lubies et les exagérations qui en découlent sont indépendantes de la pensée politique. Il se trouve qu’aujourd’hui, après l’élection de Donald Trump, sont atteints les universitaires, les comédiens de Hollywood, la plupart des medias etc. les gens de gauche.

Cette même hystérie qui prend une ampleur exponentielle atteint le sujet « Israël » - Tout le monde peut avoir un jugement sur la liberté au Tibet ou sur les droits des Chypriotes en zone turque. Mais il est devenu quasiment impossible d’émettre une opinion sur l’Islam ou sur les pays arabes, sans qu’on vous demande d’ajouter en parallèle un jugement (défavorable) sur Israël, « pour équilibrer ». Et cette lubie atteint aussi bien la gauche que la droite extrême. La « souffrance du Palestinien occupé » est devenue un moyen royal de se mettre en avant et d’attirer l’attention, même si personne ne vous y invite. On devient la « victime » par groupe interposé, même si la relation est mensongère.

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