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Les Manuels Scolaires Arabes

 

Depuis la guerre d'Indépendance d'Israël en 1948, et les guerres suivantes infligées au Moyen Orient par les pays de la Ligue arabe, les manuels scolaires dans l'enseignement des jeunes arabes sont des specimen de désinformation, de mensonge et de calomnie quant au conflit arabo-israélien et, surtout des manuels de haine anti-juive et anti-sioniste.

 

Josiane Sberro écrit dans le site Primo, le 22-10-2010

"Dans les livres scolaires palestiniens, l’Israélien n’est jamais défini ou appelé autrement que « le Juif », ce qui lui dénigre toute légitimité nationale sur la terre d’Israël. Cette désignation coupable laisse le champ libre à toutes sortes de fantasmes ou d’élucubrations mystico-religieuses et fait du conflit national israélo-palestinien une guerre de religion israélo-arabe.

Ce que les enfants palestiniens apprennent dans leurs manuels scolaires est un constant appel à la haine, au rejet d’Israël et du Juif en tant que tel

Quand le juif n’est qu’un traître cupide, un voleur de terre qu’il faut jeter à la mer, quand les problèmes de calcul dans les classes de CP prennent comme unité de compte « Un juif tué plus un juif tué ».

Dès leur plus jeune âge, les enfants palestiniens voient leurs modes de pensée, leurs représentations élémentaires nourries d’un antisémitisme violent, qui laisse dans leurs mémoires des traces indélébiles

Les Protocoles des Sages de Sion, le fameux faux tsariste, est un best seller traduit et vendu dans tous les pays arabes en édition jeunesse.

Dans une école maternelle, des bébés habillés en kamikazes miment des attentats suicide chez les Juifs.

Interview de fillettes de 10 ans dans leur classe : d’adorables frimousses se font concurrence pour savoir laquelle poussera son djihad le plus loin en se faisant exploser parmi des « juifs ».

Les années 2000 ont été des années charnières dans ce déversement constant de haine au sein des manuels scolaires et des programmes de « loisirs ».

Dès 2001, Yohanan Manor et son équipe se sont attelé à démontrer le danger des contenus éducatifs des livres scolaires palestiniens, comme dans ceux des pays arabes environnants.

Le CMIP (Center for monitoring the impact of Peace ou Observatoire de l’impact de la paix) a examiné 160 manuels scolaires publiés par l’Autorité Palestinienne et a constaté – sans que cela conduise à la moindre réaction - que des fonds de l’ONU étaient utilisés à diffuser une propagande outrageusement antisémite.

"Les résultats sont consternants et montrent que ces ouvrages visent à inculquer à la jeunesse la haine des juifs en général et d’Israël en particulier. Il n’y a pas dans ces livres un seul cas de référence positive à un juif ou à la paix avec Israël."

 

De son côté, sous l'impulsion de son fondateur Itamar Marcus, l'organisme Palestinian Media Watch (http://www.pmw.org.il/) s'emploie à analyser, année par année, le contenu des livres scolaires et medias palestiniens.

A titre d'exemple, un dernier Bulletin de PMW rapporte un programme de la télévision de Mahmoud Abbas que le contribuable français cofinance, sans le savoir

"Un peintre est reçu pour commenter son « tableau » sanguinolent à souhait dans lequel on voit un horrible monstre, qui porte au cou la clef d’une maison palestinienne [ soi-disant volée ] et embroche un enfant sur la baïonnette de son arme, tandis qu’il a dans sa gueule un autre petit enfant qu’il dévore. A ses pieds un petit monstre mange un autre enfant près d’une pile de cadavres. Deux femmes palestiniennes, enrobe traditionnelle lèvent les bras au ciel dans un geste de désespoir...Commentaire de l’artiste : il montre ici « la cruauté et la sauvagerie de l’ennemi sioniste » (http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=32091 )

 

Un des premiers objectifs que l’Autorité palestinienne (AP) s’est fixé dès sa création en 1994 a été la délégitimation d’Israël. Ce projet prit corps, clairement, dans toute la société palestinienne. Il empruntait des canaux divers, la télévision, les manuels scolaires et la culture. La délégitimation d’Israël se nourrissait d’un certain nombre de messages, vecteurs de haine, en particulier du refus du droit à l’existence d’Israël. mais la siuation est similaire dans les pays arabes et en Iran.

 

Ainsi le Courrier International du 3.11.2011 rapporte:

"L’incitation à la violence et à l’extrémisme demeure partie intégrante des manuels scolaires d’Arabie Saoudite. Cinq millions d’élèves y sont confrontés chaque année dans les salles de classe. De plus, le royaume, parce qu’il contrôle les deux lieux de pèlerinage les plus sacrés de l’islam [La Mecque et Médine], est en mesure de disséminer son matériel d’éducation religieuse auprès des millions de musulmans qui font le hadj [pèlerinage] chaque année. Grâce à l’argent du pétrole, l’Arabie Saoudite peut en outre distribuer ses manuels très loin. Ils sont disponibles sur le site du ministère de l’Enseignement et sont expédiés et distribués gratuitement à de nombreuses écoles, mosquées et bibliothèques musulmanes du monde entier par le biais d’une vaste infrastructure sunnite soutenue par des fonds saoudiens. Le programme saoudien d’éducation religieuse est suivi par la plupart des dix-neuf établissements d’enseignement internationaux que le gouvernement a fondés dans de grandes villes du monde et qui sont présidés par l’ambassadeur d’Arabie Saoudite. Dans son livre The Looming Tower and the Road to 9/11 [en français, La Guerre cachée, éd. Robert Laffont], Lawrence Wright estime que, s’ils ne représentent que 1 % des musulmans du monde, les Saoudiens “assurent 90 % des dépenses de l’islam”. David Aufhauser, un ancien directeur du service juridique du ministère des Finances américain, et d’autres analystes ont déclaré devant le Congrès que l’Arabie Saoudite dépensait chaque année trois fois plus pour exporter l’idéologie salafiste, également appelée wahhabisme, que les Soviétiques ne le faisaient au plus fort de la guerre froide pour exporter le communisme.

 

Les manuels scolaires continuent comme auparavant à se préoccuper des juifs et d’Israël. Les programmes débordent d’un antisémitisme flagrant. Les juifs sont régulièrement diabolisés, déshumanisés et désignés comme cibles. Les textes nient toute légitimité à l’Etat d’Israël et visent à préparer mentalement les élèves à la guerre finale, et non à la paix. Comme pour les autres sujets d’histoire, le déroulement des événements est copieusement déformé et truffé d’erreurs, et les textes tendent à rendre les juifs responsables de tous les problèmes du monde. Ainsi, ceux qui dénoncent la théorie de l’évolution qualifient Darwin de “juif”. Un cours d’histoire de seconde qui étudie le premier verset du Coran laisse entendre que le terme “égarés” qu’on y trouve fait référence aux juifs et explique que “Dieu tout-puissant les a attaqués, a déversé sur eux humiliation et misère, et les a égarés”. Un manuel de terminale commente la vilenie des juifs en déclarant : “Les juifs sont un groupe hétérogène et dispersé, et ils n’ont jamais connu la paix avec une seule nation à cause de leur propension à tromper, mentir et conspirer. Rien ne le prouve mieux que ce que les musulmans ont connu avec eux à Médine, d’où le Prophète (loué soit son nom) les a expulsés en recommandant qu’ils soient chassés de la péninsule Arabique. C’est aussi ce qui leur est arrivé dans des pays comme l’Allemagne, la Pologne, l’Espagne et d’autres.”
Bien que Les Protocles des sages de Sion, un faux antisémite tristement célèbre rédigé en Europe à l’époque de la révolution russe, ne fassent évidemment pas partie des hadith (les actes et paroles du Prophète), ils figurent dans le manuel d’éducation religieuse sur “le hadith et la culture islamique”, où ils continuent à être présentés comme authentiques. Muhammad Al-Issa, le ministre de la Justice saoudien, a expliqué en février 2011 que les Protocoles étaient traités comme s’ils appartenaient à la culture islamique parce qu’on les trouve depuis longtemps en abondance en Arabie Saoudite (c’est d’ailleurs l’un des rares livres non musulmans à être dans ce cas).

 

De même, au Salon du Livre de Casablanca, on trouve on est face à un festival de livres antisémites (mars 2012). Mr Mandrin, reporter, écrit:

"Quand des dirigeants et des institutions arabes cultivent ce réflexe de haine antisémite pour l’étendre à une apologie du négationnisme et du nazisme, cela témoigne de la manière dont tout ce beau monde tente d’asseoir son pouvoir sur les vieilles recettes qui ont justement été celles du nazisme… Nous sommes décidemment entrés dans une période bien sombre de notre histoire, celle d’un monde où le nazisme n’a jamais été éradiqué… le pouvoir marocain peut bien parler de ses juifs avec tendresse, une telle manifestation n’a pu avoir lieu sans son accord".

 

Envoyée par le président des Etats-Unis, Hanna Rosenthal est en tournée… en juillet 2011 pour combattre l’antisémitisme au Moyen-Orient ! L’objectif ne manque pas de culot : "faire disparaître les éléments d’intolérance religieuse et de haine antisémite dans les livres scolaires, et promouvoir une éducation plus proche des sources juives de l’Islam ». La conseillère spéciale sur l’antisémitisme auprès du président Barack Obama, Hanna Rosenthal vient d’effectuer une tournée en Arabie Saoudite, en Jordanie, et au Liban, ou elle a rencontré des employés de l’ONU qui travaillent dans les camps de réfugiés.

Elle a avoué diplomatiquement « que ses impressions étaient mitigées ». « J’ai été émue lorsque des rares responsables arabes ont accepté (verbalement) d’enlever les passages antisémites des livres scolaires, et très contrariée lorsque je me suis heurtée à des refus ou à des manœuvres dilatoires », a-t-elle déclaré. L’objectif de la visite de Rosenthal est pratiquement illusoire : faire disparaître les éléments d’intolérance religieuse et de haine antisémite dans les livres scolaires, et promouvoir une éducation plus proche des sources juives de l’« Islam ! » Hanna Rosenthal raconte « qu’elle a rencontré des réactions communes à tous ses interlocuteurs : dès qu’elle leur parlait du problème spécifique de l’antisémitisme ou que les discussions commençaient à être tendues, ils déviaient tous la question sur la répression israélienne contre les Palestiniens ».

Si en Arabie Saoudite, il lui a été « promis » que des passages antisémites seraient retirés des certains ouvrages scolaires, comme par exemple des extraits de « Protocoles des Sages de Sion » en Jordanie par contre – pays en paix avec Israël – un fonctionnaire du ministère de l’« Education nationale » lui a déclaré « qu’il refusait d’inclure le sujet de la + Shoah + dans les programmes scolaires car on n’enseigne pas des événements qui n’ont jamais existé » (sic).

L’impossibilité d’aborder ce thème a été évoquée également devant elle par les employés de l’« ONU », qui devraient normalement enseigner la « Shoah » auprès des arabes à l’aide de livres d’Histoire fournis par l’« ONU », mais qui ne le font pas selon eux pour deux raisons : l’obligation exigée par certains pays arabes d’utiliser des livres d’Histoire de « fabrication locale », et plus spécifiquement à Gaza, les menaces du « Hamas » envers les employés de l’« ONU » qui « oseraient » aborder le sujet de la « Shoah » dans les écoles sous leur responsabilité.

Au Liban, Hanna Rosenthal n’a rencontré que des membres non-gouvernementaux, militants d’organisations de défense des droits de l’Homme. Et même eux, lui ont avoué « que leur action pour le rapprochement des religions abrahamiques…ne concernait que les Musulmans et les Chrétiens » !!!

 

2 sites à consulter également:

http://www.adl.org/main_Arab_World/default.htm

http://www2.memri.org/french/