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ISRAËL, MODELE DE LIBERTE ET DE TOLERANCE

 

Par Reda MANSOUR, Consul général d’Israël pour les Etats-Unis du sud-est.

 

Paru dans Atlanta Journal, 5 février 2007

Article original en anglais

http://www.ajc.com/opinion/content/opinion/stories/2007/02/05/0205edisrael.html

 

Mon grand-père, qui a vécu jusqu’à plus de 100 ans, avait l’habitude de dire : "J’en ai vu beaucoup, mais aucun comme les Juifs"

Notre petite ville druze est restée de fait la même pendant des siècles sous statut ottoman puis, plus tard, britannique. Quand Israël fut établi en 1948, un développement rapide s’en est suivi, et, pour la première fois, nos maisons ont eu l’électricité et l’eau courante et tous les enfants ont bénéficie d’une éducation gratuite et de qualité.

 

Même avec toute cette modernité et ce luxe relatif, les plus grandes louanges de mon grand-père vis-à-vis d’Israël allaient vers la manière dont le jeune Etat traitait ses citoyens les moins chanceux. Pour la première fois de sa vie, mon grand-père, un ouvrier retraité, a reçu une pension et a eu accès à une assistance médicale de qualité. Il disait qu’une société se jugeait d’après sa façon de traiter les personnes âgées, les malades et les chômeurs, et il ajoutait qu’Israël s’était montré fort et bienveillant. Assurément, disait-il encore, une telle nation triomphera.

 

C’est l’histoire non racontée d’Israël, une nation qui mesure sa force non par sa richesse ou ses prouesses militaires, mais par la vitalité de sa société civile et la diversité de son système démocratique. Dans un pays où l’orchestre symphonique, le théâtre et l’université ont été fondés avant les institutions politiques de l’Etat, il y a maintenant plus de 40.000 associations civiles indépendantes. Elles renforcent notre système éducatif, protège notre environnement et œuvre pour la paix et la justice dans notre région.

 

Israël est une société d’immigrés avec une population diverse : 1,3 millions de ses citoyens sont arabes et appartiennent à divers groupes religieux et ethniques. Certains, en réalité, souffrent de la pauvreté et du manque d’investissement égal dans leurs communautés de la part du gouvernement ; mais les Arabes israéliens ont néanmoins un niveau de vie plus haut qu’aucun de leurs frères vivant dans la région. Ils sont des citoyens à part entière qui peuvent voter et se faire élire dans les postes publics. Ils ont droit à la liberté de culte, de se rassembler et de parler librement sans risque d’intimidation ou d’oppression. Depuis l’établissement de notre jeune pays, les Arabes les plus libres du Moyen-Orient résident dans l’Etat juif d’Israël.

 

Avec tous les défis auxquels il fait face, Israël demeure la seule démocratie du Moyen-Orient. Cela seul ne fait pas du système politique israélien un système parfait, mais c’est la recherche infinie d’une plus grande égalité qui distingue Israël de ses voisins. Dans ma ville natale, j’ai vu l’accomplissement du rêve israélien : de jeunes professionnels de toutes confessions ont réussi avec succès des carrières en droit, en médecine, en affaires et en diplomatie. Nous venons tous de familles de classes moyennes qui ont eu accès à l’école publique et aux universités d’Etat leur permettant de créer un avenir meilleur pour leurs enfants. Aucun d’entre nous n’aurait eu cette opportunité ailleurs que dans la société libre et ouverte dans laquelle nous vivons.

 

Aujourd’hui, notre liberté est menacée par l’odieuse idéologie de haine déversée par le Hamas, le Hezbollah et les autres organisations du même acabit. Avec l’aide de leurs soutiens à Téhéran et à Damas, ces extrémistes font pleuvoir des roquettes sur les villages israéliens et envoient des bombes humaines dans nos bus et sur nos marchés. Leurs partisans épousent un narratif mensonger et éternellement victimaire, tentant de justifier chaque acte de brutalité et blâmant Israël pour chacune de leurs épreuves. Cette rhétorique creuse ne change pas le fait que leurs obus ne connaissent ni l’âge ni l’appartenance ethnique. Et la violence qui en résulte affecte chaque Israélien, quelque soit son groupe ou sa religion.

 

La défense contre cet assaut requiert une action militaire, mais la solution aux problèmes complexes qui nous ont menés là où nous sommes, réside dans le lien fort qui s’est développé entre Arabes et Juifs en Israël. Si nous coexistons pacifiquement à Haïfa et Asifiya, pourquoi ne le ferions nous pas à Gaza, Beyrouth ou le reste de la région ?

 

Il y a peu, j’ai assisté à une cérémonie au Capitole de l’Etat de Géorgie pour commémorer la vie et l’œuvre de Martin Luther King Jr. Comme Anouar el-Saddate et Itzhak Rabin, il a donné sa vie pour défendre le rêve de la coexistence. Grâce à ce que mon grand-père a vu, mes enfants peuvent vivre ce rêve comme citoyens d’Israël. Aujourd’hui, nous regardons nos frontières en nous demandant quand nos voisins choisiront le rêve de la paix plutôt que le cauchemar de la guerre.

 

 

Israel sets an example of freedom, tolerance

Atlanta Journal

By REDA MANSOUR

Published on: 02/05/07

 

My grandfather, who lived to be more than 100 years old, used to say, "I've seen them all and there are none like the Jews."

 

Our small Druze town had remained virtually the same for hundreds of years under Ottoman and later British rule. When Israel was established in 1948, rapid development ensued, and for the first time, our homes had electricity and running water and every child received a quality, free education.

 

Even amongst all that modernity and relative luxury, my grandfather's greatest praise for Israel came as a result of how the young state treated its less fortunate citizens. For the first time in his life, my grandfather, a retired factory worker, received a pension and had access to quality health care. He said that a society could be judged by the way it treats the elderly, sick and unemployed and that Israel had proved itself both strong and compassionate. Certainly, he would say, such a nation would prevail.

 

That is the untold story of Israel, a nation that measures its strength not by its wealth or military prowess but by the vibrance of its civil society and the diversity of its democratic system. In a country where the symphonic orchestra, the theater and the university were all built before the state's political institutions, there are now more than 40,000 independent civic associations. They strengthen our system of education, protect our environment and work to bring peace and justice to our region.

 

Israel is an immigrant society with a diverse population: 1.3 million of its citizens are Arabs belonging to various religious and ethnic groups. Indeed, some still suffer from poverty and lack equal investment in their communities from the government, but Arab-Israelis still have a standard of living higher than any of their brethren living in the region. They are full citizens who can vote and be elected to public office. They have the right to worship, assemble and speak freely without fear of intimidation or oppression. Since the establishment of our young nation, the freest Arabs in the Middle East reside in the Jewish state of Israel.

 

With all the challenges it faces, Israel remains the only democracy in the Middle East. This alone does not make Israel's political system perfect, but it is the endless pursuit of greater equality that sets Israel apart from its neighbors. In my hometown, I have seen the fulfillment of the Israeli Dream: young professionals of all faiths who have established successful careers in law, medicine, business and diplomacy. We all come from middle-class families that used the public school system and government universities to create a better future for our children. None of us would have had that opportunity were it not for the free and open society in which we live.

 

Today, our freedom is threatened by the vile ideology of hate spewed by Hamas, Hezbollah and other similar organizations. With the support of their backers in Tehran and Damascus, these extremists rain rockets down upon Israeli villages and send suicide bombers into our buses and markets. Their supporters espouse a false narrative of eternal victimhood, attempting to justify every act of brutality and blaming Israel for every hardship. This empty rhetoric does not change the fact that the shrapnel of their weapons knows neither age nor ethnicity. And the resulting violence affects every Israeli regardless of race or religion.

 

The defense against this onslaught requires military action, but the solution to the complex issues that have brought us to this point is found in the strong bond that has developed between Arabs and Jews in Israel. If we peacefully co-exist in Haifa and Asifiya, why not in Gaza, Beirut or the rest of the region?

Recently, I attended a ceremony at Georgia's state Capitol commemorating the life and work of Dr. Martin Luther King Jr. Like Anwar Sadat and Yitzhak Rabin, he gave his life in defense of the dream of co-existence. Because of what my grandfather saw, my children and I are able to live this dream as citizens of Israel. Today, we look to our borders wondering when our neighbors will embrace the dream of peace rather than the nightmare of war.

 

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http://www.ajc.com/opinion/content/opinion/stories/2007/02/05/0205edisrael.html