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DISCOURS DU PREMIER MINISTRE BENYAMIN NETANYAHOU

 

au Centre Begin-Sadate Université Bar-Ilan  le 14 juin 2009

Texte communiqué par M. Yigal Palmor, porte-parole du Bureau du Premier Ministre.

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Mesdames et Messieurs, citoyens de l’Etat d’Israël,


La paix a toujours été le désir le plus ardent de notre peuple. Nos prophètes ont donné au monde la vision même de la paix, nous nous saluons à l’aide du mot “paix”, nos prières s’achèvent sur le mot “paix”.

Nous sommes ce soir réunis dans une institution portant le nom de deux pionniers de la paix, Menachem Begin et Anwar Sadate, dont nous partageons la vision.

Il y a deux mois et demi, j’ai prêté mon serment de Premier ministre de l’Etat d’Israël. Je me suis engagé à former un gouvernement d’unité nationale – et j’y suis parvenu. J’étais convaincu, et je le suis toujours, que l’unité nous est plus vitale aujourd’hui que jamais, confrontés que nous sommes à trois immenses défis : la menace iranienne, la crise économique et la promotion de la paix.

Le spectre de la menace iranienne n’a pas Israël pour seule cible, comme nous en avons eu la preuve hier. Le plus grand danger pour Israël, le Moyen-Orient et l’ensemble de l’humanité, est la connexion entre l’extrémisme islamique et l’arme nucléaire. J’ai débattu de ce registre avec le président Obama au cours de ma récente visite à Washington et je l’évoquerai également la semaine prochaine lors de mes entretiens avec les dirigeants européens. Depuis des années, je tente sans relâche de forger une alliance internationale destinée à empêcher l’Iran de faire l’acquisition de l’arme atomique.


Confronté à une crise économique mondiale, le gouvernement a rapidement pris les mesures nécessaires à la stabilisation de l’économie israélienne. Nous avons voté un budget de deux ans qui sera prochainement approuvé par la Knesset.

Troisième enjeu, de loin le plus important : la promotion de la paix. J’en ai certes parlé au président Obama et je cautionne totalement le projet de paix régionale qu’il préconise.

Je partage le désir du président de susciter une nouvelle ère de réconciliation dans notre région. Dans ce dessein, je me suis entretenu avec le président Moubarak en Egypte et le roi Abdallah en Jordanie, afin de rallier le soutien de ces leaders et d’étendre le rayon de la paix dans notre région.

 

Je m’adresse ce soir aux dirigeants arabes et leur dis : “Rencontrons-nous, parlons de paix et faisons la paix. Je suis disposé à vous rencontrer à tout moment. Je suis disposé à me rendre à Damas, à Riyad, à Beyrouth, partout – y compris à Jérusalem.

Je lance un appel à la coopération des pays arabes avec les Palestiniens et avec nous, pour promouvoir une paix fondée sur la croissance économique. La paix économique n’est pas un substitut de la paix politique, mais elle joue un rôle important pour y parvenir. Ensemble, nous pouvons entreprendre des projets susceptibles de surmonter les pénuries de notre région - tel le dessalement de l’eau ; d'en maximiser les atouts - tels l’exploitation de l’énergie solaire, du gaz et du pétrole, et les moyens de transport entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe.

Nous sommes tous impressionnés - je le suis aussi -, par la réussite économique des Etats du Golfe. Je fais appel aux entrepreneurs du monde arabe pour qu’ils investissent leurs énergies et leurs talents ici, et contribuent, ce faisant, à aider les Palestiniens – et nous – à stimuler l’économie de la région.

Ensemble, nous pourrions créer des zones industrielles porteuses de milliers d’emplois et créer des sites touristiques qui attireraient des millions de visiteurs désireux de s’engager dans les pas de l’Histoire – à Nazareth et Bethléem, autour des murs de Jéricho et de Jérusalem, sur les rives du lac de Tibériade et au site du baptême sur le Jourdain.

Notre région renferme un énorme potentiel de tourisme archéologique, il suffit que nous apprenions à collaborer pour mettre en œuvre ce potentiel.

Je m’adresse à vous, voisins palestiniens dirigés par l’Autorité palestinienne, et vous dis : “Entamons immédiatement des pourparlers, sans conditions préalables.”

Israël respecte ses engagements internationaux et s’attend à ce que toutes les parties respectent les leurs.

Nous voulons vivre en paix avec vous, en bons voisins. Nous voulons que nos enfants et les vôtres ne fassent plus jamais l’expérience de la guerre, que des parents, des frères et des soeurs n’aient plus jamais la douleur de perdre leurs êtres chers au combat ; que nos enfants puissent rêver d’un avenir meilleur et qu’ils parviennent à réaliser leurs rêves ; que nous investissions ensemble nos énergies dans la fabrication de socs et de serpes plutôt que d’épées et de lances.

Je connais la laideur de la guerre. J’ai fait l’expérience des champs de bataille. J’y ai perdu mes amis, j’y ai perdu un frère. J’ai vu la douleur des familles endeuillées. Je ne veux pas de guerre. Personne en Israël ne veut la guerre.

Si, main dans la main, nous œuvrons ensemble à l’instauration de la paix, il n’y aura pas de limites au développement et à la prospérité de nos populations sur les plans économique, agricole, commercial, touristique et éducatif, ce qui - et c’est le plus important -, garantira à nos enfants un monde meilleur, une vie paisible, créatrice, riche d’opportunités et d’espoir.

Si la paix a des atouts si manifestes, demandons-nous pourquoi elle demeure si lointaine alors que nos mains sont tendues vers elle ? Pourquoi ce conflit dure-il depuis plus de soixante ans ?

Pour mettre un terme au conflit, il nous faut donner une réponse honnête et sans détours à cette question : quelles en sont les sources ?

Dans son discours au Premier Congrès sioniste de Bâle, Théodore Hezl, le fondateur du sionisme, déclarait à propos du foyer national juif : “L’idée est si grande que nous ne pouvons en parler qu’en termes les plus simples.” Je vais parler aujourd’hui des immenses défis de la paix avec les mots les plus simples possibles.

Les horizons de demain ne doivent nous faire oublier ni les réalités ni les vérités de l’heure. La vérité est que les racines du conflit ont été et restent le refus de reconnaître le droit du peuple juif à son Etat, dans sa patrie historique.

En 1947, lorsque les Nations unies proposèrent leur plan de partition prévoyant un Etat juif et un Etat arabe, les pays arabes rejetèrent unanimement cette résolution. La communauté juive, au contraire, l’accueillit avec des chants et des danses. Les Arabes ont rejeté toute idée d’Etat juif, quelles que fussent ses frontières.

Ceux qui pensent que l’hostilité envers Israël est la conséquence de notre présence en Judée, Samarie et dans la bande de Gaza confondent causes et conséquences.

Les attaques contre nous ont débuté dès les années 20, se sont intensifiées en assaut généralisé en 1948, poursuivies par les attentats de feddayin des années 50 pour atteindre leur paroxysme en 1967, à la veille de la Guerre de Six-Jours, dans l’espoir de resserrer l’étau arabe autour de l’Etat d’Israël.

Autant d’événements advenus au cours des cinquante années avant même qu’un soldat israélien n’ait foulé le sol de la Judée et de la Samarie.

L’Egypte et la Jordanie ont, heureusement, quitté ce cercle d’hostilité. La signature de traités de paix avec ces pays a mis un terme à leurs revendications contre Israël, un terme au conflit. Mais, et nous le regrettons, ce n’est pas le cas des Palestiniens. Plus nous nous rapprochons d’un accord avec eux, plus ils font marche arrière et présentent des revendications qui réfutent tout désir sincère de mettre un terme au conflit.

Nombreux sont ceux qui soutiennent que l’évacuation des territoires est la clé de la paix avec les Palestiniens. Nous nous sommes retirés, mais le fait est que chaque évacuation a été suivie par des vagues massives de terrorisme, par des attentats-suicide meurtriers, et par des milliers de missiles.

Nous avons tenté le retrait avec et sans accord préalable, le retrait partiel et le retrait total. En l’an 2000 et même l’an dernier, Israël a proposé un retrait presque complet en échange de la fin du conflit, et à deux reprises notre proposition a été repoussée.

Nous avons évacué jusqu’au dernier centimètre de la bande de Gaza, démantelé des dizaines de localités juives et évincé de leurs foyers des milliers d’Israéliens pour ne recevoir en réponse que des salves de missiles lancés sur nos villes, nos localités et nos enfants.

Le postulat selon lequel l’évacuation des territoires déboucherait sinon sur la paix avec les Palestiniens, du moins sur des progrès dans le sens de la paix, n’a pas encore fait les preuves de son bien-fondé.

De surcroît, le Hamas au sud, à l’instar du Hezbollah au nord, proclame à l’envi ses engagements à la “libération” des villes israéliennes d’Ashkelon, de Beershéva, d’Acre et de Haïfa.

L’évacuation des territoires n’a pas diminué la haine, et à notre grand regret, les Palestiniens modérés ne sont toujours pas disposés à prononcer ces quelques mots simples : Israël est la patrie du peuple juif, et le restera.

Parvenir à la paix exige courage et franchise des deux partenaires, pas seulement du côté israélien.

Le leadership palestinien doit proclamer haut et fort : “Trêve d’hostilités ! Nous reconnaissons le droit du peuple juif à posséder son Etat et nous sommes disposés à vivre en paix à ses côtés.”  

J’aspire au jour où les dirigeants palestiniens s’adresseront à nous et à leurs populations dans ces termes, au jour où s’ouvrira la voie de la paix et de la solution de tous les problèmes qui opposent nos peuples, quelle que soit leur complexité.

Il s’ensuit que la condition préalable fondamentale pour mettre fin au conflit est la reconnaissance publique et catégorique d’Israël en tant que patrie du peuple juif par les Palestiniens.  

Pour conférer à cette déclaration une portée pratique, il importe également que les Palestiniens comprennent que le problème posé par les réfugiés doit être résolu hors des confins israéliens. Car il est clair que toute exigence de retour des réfugiés palestiniens en territoire israélien constitue un danger pour l’existence d’Israël en tant que patrie du peuple juif.

Le problème des réfugiés palestiniens doit être résolu et peut l’être, comme le prouve notre propre expérience. Notre petit pays a en effet réussi à intégrer des centaines de milliers de réfugiés juifs qui ont abandonné leurs maisons et leurs biens dans les pays arabes.

Il importe donc, au nom de la justice et de la logique, que ce problème soit résolu hors des frontières d’Israël. Sur ce point, le consensus de nos concitoyens est quasiment unanime. Je suis convaincu qu’avec de la bonne volonté et un investissement international, ce problème humanitaire pourra être définitivement résolu.

Je n’ai abordé pour l’instant que le registre de la reconnaissance de nos droits par les Palestiniens. J’aborderai ouvertement dans un moment celui de la reconnaissance par Israël des droits des Palestiniens. 

Permettez-moi de rappeler tout d’abord que les liens noués par le peuple juif avec la Terre d’Israël remontent à plus de 3500 ans. La Judée et la Samarie, ces lieux où vécurent Abraham, Isaac et Jacob, David et Salomon, Isaïe et Jérémie, ne nous sont pas étrangers. Ils ont marqué l'histoire de la terre de nos ancêtres.

Le droit du peuple juif à un Etat en Terre d’Israël n’est pas la conséquence des catastrophes qui ont frappé notre peuple. Certes, pendant 2000 ans, les Juifs ont enduré des expulsions, des pogroms, des accusations de meurtre rituel et des massacres, dont le paroxysme, sans précédent dans l’histoire de l’humanité, a été atteint pendant la Shoah.  

Certains prétendent que sans la Shoah, l’Etat d’Israël n’aurait pas vu le jour. Pour ma part, j’affirme que si l’Etat d’Israël avait été créé plus tôt, la Shoah ne se serait pas produite.

Cette tragique histoire d’impuissance explique pourquoi le peuple juif doit posséder son pouvoir souverain d’autodéfense.

Toutefois, notre droit d’édifier ici, en Terre d’Israël, un pays souverain, procède d’un fait simple : cette terre est la patrie du peuple juif, celle où s’est forgée notre identité.

Comme le proclama, dans la Déclaration d’Indépendance, le premier chef de gouvernement israélien, le Premier ministre David Ben Gourion : Eretz Israel est le lieu où naquit le peuple juif. C’est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. C’est là qu’il réalisa son indépendance, créa une culture à la fois nationale et universelle, et fit don de la Bible au monde entier.

Pour autant, nous ne devons pas dissimuler une partie de la vérité : dans cette patrie, vit une grande communauté palestinienne. Nous ne souhaitons ni les dominer, ni régir leur existence, pas plus que leur imposer notre drapeau et notre culture.

Selon ma perception de la paix, dans ce petit pays qui est le nôtre, deux peuples vivent librement, côte à côte, dans la concorde et le respect mutuel. Chacun possède son drapeau, son hymne national, son propre gouvernement. Aucun ne menace l’existence et la sécurité de son voisin.

Ces deux réalités – notre attachement à la Terre d’Israël, d’une part, et la présence d’une population palestinienne parmi nous, de l’autre – ont suscité de profondes controverses dans la société israélienne. Mais, en vérité, nous avons plus de choses en commun que de pommes de discorde.

Et c’est précisément pour exprimer notre unité et notre attachement aux principes de paix et de sécurité que je suis ici ce soir. Ce sont ces principes fondamentaux qui régissent notre politique.

Cette politique doit prendre en compte la situation mondiale telle qu'elle se présente depuis peu. Il nous faut connaître les réalités qu’elle implique, tout en restant fermement liés aux principes essentiels pour notre pays.

J’ai déjà énoncé le premier de ces axiomes : la reconnaissance. Les Palestiniens doivent reconnaître, clairement et sans ambiguïté, qu’Israël est la patrie du peuple juif. Le second concerne la démilitarisation : les territoires sous administration palestinienne doivent impérativement être démilitarisés, et des dispositions à toute épreuve, doivent être prises pour garantir la sécurité d’Israël.

Si ces deux conditions ne sont pas respectées, le danger de l’émergence d’un Etat palestinien armé, qui deviendrait une nouvelle base de terrorisme contre Israël, du genre de celle de Gaza, est réel.

Nous ne voulons pas de roquettes Qassam sur Petah-Tikva, de roquettes Grad sur Tel-Aviv, ni de missiles sur l’aéroport Ben Gourion. Ce que nous voulons, c’est la paix.

Pour y parvenir, nous devons nous assurer que les Palestiniens ne soient pas en mesure d’importer des missiles dans leur territoire, de déployer une armée, de fermer leur espace aérien à nos avions, ou de conclure des accords avec des organisations tellle que celle du Hezbollah et avec des pays comme l’Iran. Sur ce point, le consensus d’Israël est général.

On ne peut s’attendre à ce que nous acceptions, par avance, le principe d’un Etat palestinien sans garanties de démilitarisation de cet Etat.

Dans un registre aussi vital pour l’existence d’Israël, nous devons avoir la garantie que nos exigences de sécurité seront respectées.

Par conséquent, nous demandons à nos amis de la communauté internationale, avec, à leur tête, les États-Unis, de garantir ces éléments cruciaux pour la sécurité de notre pays : des engagements clairs relatifs à la démilitarisation du territoire sous contrôle palestinien dans un futur accord de paix, autrement dit, [l'assurance] que le territoire du futur Etat palestinien sera dépourvu d’armée et de contrôle de son espace aérien, [qu'il sera] doté également de moyens efficaces de sécurité, destinés à empêcher le trafic d’armes sur son territoire – un véritable contrôle de ces mesures et non ce qui se passe à Gaza à l’heure actuelle. Il va de soi aussi que les Palestiniens ne pourront conclure des accords militaires avec d’autres pays.

Faute de mesures de ce genre, ces territoires deviendront, tôt ou tard, un nouveau “Hamastan”. Chose que nous n’accepterons à aucun prix.

Lors de ma visite à Washington, j’ai dit au président Obama que si nous parvenons à nous entendre sur la substance, la terminologie ne posera pas de problème.  

Je tiens à préciser la substance d’un futur accord avec l’Autorité palestinienne :

Si nous recevons des garanties concernant la démilitarisation et les exigences israéliennes de sécurité, et si les Palestiniens reconnaissent qu’Israël est la patrie du peuple juif, nous serions disposés, dans le cadre d’un futur accord, à parvenir à une solution prévoyant l’existence d’un Etat palestinien démilitarisé, aux côtés de l’Etat juif.


Concernant les problèmes importants qui restent à résoudre dans le cadre d’un accord final, mes positions sont connues : Israël a besoin de frontières sûres et défendables, Jérusalem doit rester la capitale unifiée de l’Etat d’Israël, où la liberté de culte de toutes les religions sera scrupuleusement respectée.

Le problème territorial sera évoqué dans l’accord définitif. Entre temps, nous n’avons l’intention ni d’établir de nouvelles implantations, ni d’exproprier d’autres terrains au profit des localités existantes.

Toutefois, nous devons permettre aux habitants de ces localités de mener une vie normale, aux mères et aux pères d’élever leurs enfants comme partout ailleurs. Les habitants de ces localités ne sont ni des ennemis du peuple, ni des ennemis de la paix. Ils sont, au contraire, partie intégrante de notre population, ce sont des gens qui défendent leurs idéaux, des pionniers et des sionistes.

L’unité entre tous les secteurs de notre population nous est essentielle et nous permettra de parvenir à nous réconcilier avec nos voisins. Cette réconciliation doit commencer par le changement des réalités actuelles. Je suis convaincu qu’une économie palestinienne forte renforcera la paix.

Si les Palestiniens optent pour la paix – en combattant le terrorisme, en renforçant les rouages de leur administration, en imposant le règne du droit, en enseignant la paix à leurs enfants, et en mettant un terme aux incitations à la violence contre Israël –, nous ferons, pour notre part, tous les efforts pour faciliter leur liberté de mouvement, et pour leur permettre de développer leur économie. Autant d’éléments qui contribueront à promouvoir un traité de paix entre nous.

Au-delà, les Palestiniens doivent faire le choix entre la voie de la paix et celle du Hamas. L’Autorité palestinienne devra faire régner la loi à Gaza et triompher du Hamas, Israël ne siègera pas à la table de négociation avec des terroristes résolus à détruire notre pays.

Le Hamas ne permet même pas à la Croix-Rouge de rendre visite à notre soldat kidnappé, Gilad Shalit, captif depuis trois ans, isolé de ses parents, de sa famille et de son peuple. Nous nous engageons à le faire rentrer sain et sauf chez lui.

Avec des dirigeants palestiniens qui auront pris des engagements en faveur de la paix, avec la collaboration active du monde arabe et le soutien des Etats-Unis et de la communauté internationale, il y a de bonnes chances de parvenir à la paix.

Notre peuple a déjà prouvé sa capacité de surmonter l’impossible. Au cours des 61 dernières années, et tout en luttant constamment pour notre existence, nous avons réalisé des prodiges.

Nos micro-composants sont insérés dans les ordinateurs du monde entier. Nos médicaments soignent des maladies jusque là tenues pour incurables. Nos systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte ont fait reverdir des terres arides partout dans le monde. Les chercheurs israéliens travaillent à étendre les limites des connaissances humaines.

Si seulement nos voisins répondaient à nos appels, la paix serait à portée de main.

J’exhorte les dirigeants des pays arabes et le leadership palestinien à s’engager sur la voie tracée par Menachem Begin et Anwar Sadate, Yitzhak Rabin et le roi Hussein. Réalisons ensemble la vision du prophète Isaïe qui, à Jérusalem, prônait il y a 2700 ans : Un peuple ne tirera plus l’épée contre un autre peuple, et on n’apprendra plus l’art de la guerre.


Avec l’aide de Dieu, puissions-nous ne plus connaître la guerre, et savourer enfin la paix.

 

 

BiBi speech – June 14th, 2009

 

Honored guests, citizens of Israel.

Peace has always been our people’s most ardent desire. Our prophets gave the world the vision of peace, we greet one another with wishes of peace, and our prayers conclude with the word peace.

We are gathered this evening in an institution named for two pioneers of peace, Menachem Begin and Anwar Sadat, and we share in their vision.

Two and half months ago, I took the oath of office as the Prime Minister of Israel. I pledged to establish a national unity government – and I did. I believed and I still believe that unity was essential for us now more than ever as we face three immense challenges – the Iranian threat, the economic crisis, and the advancement of peace.

The Iranian threat looms large before us, as was further demonstrated yesterday. The greatest danger confronting Israel, the Middle East, the entire world and human race, is the nexus between radical Islam and nuclear weapons. I discussed this issue with President Obama during my recent visit to Washington, and I will raise it again in my meetings next week with European leaders. For years, I have been working tirelessly to forge an international alliance to prevent Iran from acquiring nuclear weapons.

Confronting a global economic crisis, the government acted swiftly to stabilize Israel’s economy. We passed a two year budget in the government – and the Knesset will soon approve it.

And the third challenge, so exceedingly important, is the advancement of peace. I also spoke about this with President Obama, and I fully support the idea of a regional peace that he is leading.

I share the President’s desire to bring about a new era of reconciliation in our region. To this end, I met with President Mubarak in Egypt, and King Abdullah in Jordan, to elicit the support of these leaders in expanding the circle of peace in our region.

I turn to all Arab leaders tonight and I say: “Let us meet. Let us speak of peace and let us make peace. I am ready to meet with you at any time. I am willing to go to Damascus, to Riyadh, to Beirut, to any place- including Jerusalem.
I call on the Arab countries to cooperate with the Palestinians and with us to advance an economic peace. An economic peace is not a substitute for a political peace, but an important element to achieving it. Together, we can undertake projects to overcome the scarcities of our region, like water desalination or to maximize its advantages, like developing solar energy, or laying gas and petroleum lines, and transportation links between Asia, Africa and Europe.

The economic success of the Gulf States has impressed us all and it has impressed me. I call on the talented entrepreneurs of the Arab world to come and invest here and to assist the Palestinians – and us – in spurring the economy.

Together, we can develop industrial areas that will generate thousands of jobs and create tourist sites that will attract millions of visitors eager to walk in the footsteps of history – in Nazareth and in Bethlehem, around the walls of Jericho and the walls of Jerusalem, on the banks of the Sea of Galilee and the baptismal site of the Jordan.
There is an enormous potential for archeological tourism, if we can only learn to cooperate and to develop it.

I turn to you, our Palestinian neighbors, led by the Palestinian Authority, and I say: Let’s begin
negotiations immediately without preconditions.
Israel is obligated by its international commitments and expects all parties to keep their commitments.

We want to live with you in peace, as good neighbors. We want our children and your children to never again experience war: that parents, brothers and sisters will never again know the agony of losing loved ones in battle; that our children will be able to dream of a better future and realize that dream; and that together we will invest our energies in plowshares and pruning hooks, not swords and spears.

I know the face of war. I have experienced battle. I lost close friends, I lost a brother. I have seen the pain of bereaved families. I do not want war. No one in Israel wants war.

If we join hands and work together for peace, there is no limit to the development and prosperity we can achieve for our two peoples – in the economy, agriculture, trade, tourism and education - most importantly, in providing our youth a better world in which to live, a life full of tranquility, creativity, opportunity and hope.

If the advantages of peace are so evident, we must ask ourselves why peace remains so remote, even as our hand remains outstretched to peace? Why has this conflict continued for more than sixty years?

In order to bring an end to the conflict, we must give an honest and forthright answer to the question: What is the root of the conflict?

In his speech to the first Zionist Conference in Basel, the founder of the Zionist movement, Theodore Herzl, said about the Jewish national home “This idea is so big that we must speak of it only in the simplest terms.” Today, I will speak about the immense challenge of peace in the simplest words possible.

Even as we look toward the horizon, we must be firmly connected to reality, to the truth. And the simple truth is that the root of the conflict was, and remains, the refusal to recognize the right of the Jewish people to a state of their own, in their historic homeland.

In 1947, when the United Nations proposed the partition plan of a Jewish state and an Arab state, the entire Arab world rejected the resolution. The Jewish community, by contrast, welcomed it by dancing and rejoicing.

The Arabs rejected any Jewish state, in any borders.

Those who think that the continued enmity toward Israel is a product of our presence in Judea, Samaria and Gaza, is confusing cause and consequence.

The attacks against us began in the 1920s, escalated into a comprehensive attack in 1948 with the declaration of Israel’s independence, continued with the fedayeen attacks in the 1950s, and climaxed in 1967, on the eve of the six-day war, in an attempt to tighten a noose around the neck of the State of Israel.

All this occurred during the fifty years before a single Israeli soldier ever set foot in Judea and Samaria .

Fortunately, Egypt and Jordan left this circle of enmity. The signing of peace treaties have brought about an end to their claims against Israel, an end to the conflict. But to our regret, this is not the case with the Palestinians. The closer we get to an agreement with them, the further they retreat and raise demands that are inconsistent with a true desire to end the conflict.

Many good people have told us that withdrawal from territories is the key to peace with the Palestinians. Well, we withdrew. But the fact is that every withdrawal was met with massive waves of terror, by suicide bombers and thousands of missiles.

We tried to withdraw with an agreement and without an agreement. We tried a partial withdrawal and a full withdrawal. In 2000 and again last year, Israel proposed an almost total withdrawal in exchange for an end to the conflict, and twice our offers were rejected.

We evacuated every last inch of the Gaza strip, we uprooted tens of settlements and evicted thousands of Israelis from their homes, and in response, we received a hail of missiles on our cities, towns and children.

The claim that territorial withdrawals will bring peace with the Palestinians, or at least advance peace, has up till now not stood the test of reality.

In addition to this, Hamas in the south, like Hezbollah in the north, repeatedly proclaims their commitment to “liberate” the Israeli cities of Ashkelon, Beersheba, Acre and Haifa.
Territorial withdrawals have not lessened the hatred, and to our regret, Palestinian moderates are not yet ready to say the simple words: Israel is the nation-state of the Jewish people, and it will stay that way.

Achieving peace will require courage and candor from both sides, and not only from the Israeli side.
The Palestinian leadership must arise and say: “Enough of this conflict. We recognize the right of the Jewish people to a state of their own in this land, and we are prepared to live beside you in true peace.”
I am yearning for that moment, for when Palestinian leaders say those words to our people and to their people, then a path will be opened to resolving all the problems between our peoples, no matter how complex they may be.

Therefore, a fundamental prerequisite for ending the conflict is a public, binding and unequivocal Palestinian recognition of Israel as the nation state of the Jewish people.
To vest this declaration with practical meaning, there must also be a clear understanding that the Palestinian refugee problem will be resolved outside Israel’s borders. For it is clear that any demand for resettling Palestinian refugees within Israel undermines Israel’s continued existence as the state of the Jewish people.

The Palestinian refugee problem must be solved, and it can be solved, as we ourselves proved in a similar situation. Tiny Israel successfully absorbed tens of thousands of Jewish refugees who left their homes and belongings in Arab countries.
Therefore, justice and logic demand that the Palestinian refugee problem be solved outside Israel’s borders. On this point, there is a broad national consensus. I believe that with goodwill and international investment, this humanitarian problem can be permanently resolved.

So far I have spoken about the need for Palestinians to recognize our rights. In am moment, I will speak openly about our need to recognize their rights.
But let me first say that the connection between the Jewish people and the Land of Israel has lasted for more than 3500 years. Judea and Samaria, the places where Abraham, Isaac, and Jacob, David and Solomon, and Isaiah and Jeremiah lived, are not alien to us. This is the land of our forefathers.

The right of the Jewish people to a state in the land of Israel does not derive from the catastrophes that have plagued our people. True, for 2000 years the Jewish people suffered expulsions, pogroms, blood libels, and massacres which culminated in a Holocaust - a suffering which has no parallel in human history.
There are those who say that if the Holocaust had not occurred, the state of Israel would never have been established. But I say that if the state of Israel would have been established earlier, the Holocaust would not have occured.
This tragic history of powerlessness explains why the Jewish people need a sovereign power of self-defense.
But our right to build our sovereign state here, in the land of Israel, arises from one simple fact: this is the homeland of the Jewish people, this is where our identity was forged.
As Israel’s first Prime Minister David Ben-Gurion proclaimed in Israel’s Declaration of Independence: “The Jewish people arose in the land of Israel and it was here that its spiritual, religious and political character was shaped. Here they attained their sovereignty, and here they bequeathed to the world their national and cultural treasures, and the most eternal of books.”

But we must also tell the truth in its entirety: within this homeland lives a large Palestinian community. We do not want to rule over them, we do not want to govern their lives, we do not want to impose either our flag or our culture on them.

In my vision of peace, in this small land of ours, two peoples live freely, side-by-side, in amity and mutual respect. Each will have its own flag, its own national anthem, its own government. Neither will threaten the security or survival of the other.

These two realities – our connection to the land of Israel, and the Palestinian population living within it – have created deep divisions in Israeli society. But the truth is that we have much more that unites us than divides us.
I have come tonight to give expression to that unity, and to the principles of peace and security on which there is broad agreement within Israeli society. These are the principles that guide our policy.

This policy must take into account the international situation that has recently developed. We must recognize this reality and at the same time stand firmly on those principles essential for Israel.
I have already stressed the first principle – recognition. Palestinians must clearly and unambiguously recognize Israel as the state of the Jewish people. The second principle is: demilitarization. The territory under Palestinian control must be demilitarized with ironclad security provisions for Israel.
Without these two conditions, there is a real danger that an armed Palestinian state would emerge that would become another terrorist base against the Jewish state, such as the one in Gaza.
We don’t want Kassam rockets on Petach Tikva, Grad rockets on Tel Aviv, or missiles on Ben-Gurion airport. We want peace.

In order to achieve peace, we must ensure that Palestinians will not be able to import missiles into their territory, to field an army, to close their airspace to us, or to make pacts with the likes of Hezbollah and Iran. On this point as well, there is wide consensus within Israel.

It is impossible to expect us to agree in advance to the principle of a Palestinian state without assurances that this state will be demilitarized.

On a matter so critical to the existence of Israel, we must first have our security needs addressed.

Therefore, today we ask our friends in the international community, led by the United States, for what is critical to the security of Israel: Clear commitments that in a future peace agreement, the territory controlled by the Palestinians will be demilitarized: namely, without an army, without control of its airspace, and with effective security measures to prevent weapons smuggling into the territory – real monitoring, and not what occurs in Gaza today. And obviously, the Palestinians will not be able to forge military pacts.


Without this, sooner or later, these territories will become another Hamastan. And that we cannot accept.

I told President Obama when I was in Washington that if we could agree on the substance, then the terminology would not pose a problem.
And here is the substance that I now state clearly:

If we receive this guarantee regarding demilitirization and Israel’s security needs, and if the Palestinians recognize Israel as the State of the Jewish people, then we will be ready in a future peace agreement to reach a solution where a demilitarized Palestinian state exists alongside the Jewish state.

Regarding the remaining important issues that will be discussed as part of the final settlement, my positions are known: Israel needs defensible borders, and Jerusalem must remain the united capital of Israel with continued religious freedom for all faiths.

The territorial question will be discussed as part of the final peace agreement. In the meantime, we have no intention of building new settlements or of expropriating additional land for existing settlements.

But there is a need to enable the residents to live normal lives, to allow mothers and fathers to raise their children like families elsewhere. The settlers are neither the enemies of the people nor the enemies of peace. Rather, they are an integral part of our people, a principled, pioneering and Zionist public.

Unity among us is essential and will help us achieve reconciliation with our neighbors. That reconciliation must already begin by altering existing realities. I believe that a strong Palestinian economy will strengthen peace.


If the Palestinians turn toward peace – in fighting terror, in strengthening governance and the rule of law, in educating their children for peace and in stopping incitement against Israel - we will do our part in making every effort to facilitate freedom of movement and access, and to enable them to develop their economy. All of this will help us advance a peace treaty between us.

Above all else, the Palestinians must decide between the path of peace and the path of Hamas. The Palestinian Authority will have to establish the rule of law in Gaza and overcome Hamas. Israel will not sit at the negotiating table with terrorists who seek their destruction.
Hamas will not even allow the Red Cross to visit our kidnapped soldier Gilad Shalit, who has spent three years in captivity, cut off from his parents, his family and his people. We are committed to bringing him home, healthy and safe.

With a Palestinian leadership committed to peace, with the active participation of the Arab world, and the support of the United States and the international community, there is no reason why we cannot achieve a breakthrough to peace.

Our people have already proven that we can do the impossible. Over the past 61 years, while constantly defending our existence, we have performed wonders.
Our microchips are powering the world’s computers. Our medicines are treating diseases once considered incurable. Our drip irrigation is bringing arid lands back to life across the globe. And Israeli scientists are expanding the boundaries of human knowledge.
If only our neighbors would respond to our call – peace too will be in our reach.

I call on the leaders of the Arab world and on the Palestinian leadership, let us continue together on the path of Menahem Begin and Anwar Sadat, Yitzhak Rabin and King Hussein. Let us realize the vision of the prophet Isaiah, who in Jerusalem 2700 years ago said: “nations shall not lift up sword against nation, and they shall learn war no more.”

With God’s help, we will know no more war. We will know peace.

 

Après le discours de Netanyahou, c’est aux Européens d’agir !

 

par Jean-Pierre Bensimon, le 15 juin 2009

http://www.objectif-info.com/index.php?id=1197

 

Les positions adoptées par Benyamin Netanyahou dans son discours du 14 juin dans l’enceinte l’Institut Begin-Sadate – un symbole - sont parfaitement limpides, et elles introduisent les réalités contraignantes qu’il faudra bien prendre en compte pour mettre en oeuvre la principale revendication occidentale, celle de la création d’un État palestinien. Le premier ministre israélien a eu le mérite de partir de l’essentiel, de l’identification des racines ultimes de ce conflit. C’est en posant le bon diagnostic que l’on a une chance de guérir la maladie. Ceux qui réclament de bonne foi le règlement du conflit israélo-palestinien considéré comme un facteur des tensions au Proche-Orient et surtout de la perpétuation d’un clivage entre le monde musulman et l’Occident, ne pourront qu’adhérer à cette méthode.

 

Comme l’attestent les faits les plus indiscutables que reprend Netanyahou, les Arabes combattent le retour des Juifs sur la terre d’Israël depuis les années vingt, c’est-à-dire plus de 50 ans avant qu’un seul soldat israélien ne pénètre en Judée et en Samarie. Aux multiples processus de paix, aux retraits – partiels, complets, avec ou sans accord - les Arabes ont répondu par des insurrections et des guerres, comme l’atteste la dernière évacuation de Gaza de 2005 qui a abouti à la naissance d’un front militaire supplémentaire alimenté de l’étranger.

 

La racine du conflit, c’est donc le refus des Palestiniens – ou plutôt de leurs représentants - d’une souveraineté juive sur ce qu’il considèrent comme un lopin sacré de la terre du Dar Al Islam.

 

Pour sortir de ce conflit, sauf à éradiquer cette souveraineté juive, ce que l’Occident en général et l’Europe en particulier ne semblent pas souhaiter, il faut donc que les Palestiniens finissent par accepter cette présence pérenne d’une souveraineté juive en Israël, non pas du bout des lèvres ou de façon tactique, mais pleinement, comme l’expression d’une évolution radicale de leur conception de leur propre avenir et de celui de la région. C’est donc bien le point d’entrée incontournable de toute éventualité de règlement.

 

Or voila que les réactions immédiates des représentants Palestiniens au discours de Netanyahou vont exactement en sens inverse. Le vétéran Saeb Erékat a déclaré que la déclaration de Netanyahou mettait fin immédiatement à toute négociation, qu’il faudrait attendre 1000 ans pour qu’un Palestinien accepte cette vision. Le porte-parole le Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, a dit que cette initiative « torpille toutes les initiatives de paix de la Région ». Abbad Rabbo, un autre vétéran de l’Autorité palestinienne a gracieusement statué que Netanyahou était « une canaille, un tricheur, un menteur ».

 

Ces prises de position qui ont le mérite d’être dépourvues de toute ambiguïté et qui émanent de ceux que l’on qualifie en Occident de « Palestiniens modérés » doivent interpeller les dirigeants des démocraties qui prônent l’établissement d’un état palestinien comme la solution du maudit conflit qui empoisonne l’atmosphère des relations internationales, et qui, de bonne foi, pensent que sa solution ne réside pas dans la disparition d’Israël.

 

Pour avancer dans leur réflexion, ils devront s’interroger sur les motifs qui amènent les dirigeants « modérés » d’un peuple censément meurtri et dépossédé par des décennies d’une épreuve interminable de persister à nier une réalité qui les contraindra à supporter « pour toujours » le voisinage d’un État dont la philosophie, les références religieuses, le mode de vie, le drapeau, l’hymne, sont profondément étrangers à la civilisation islamique.

 

Il y a aujourd’hui dans le monde, il y a eu dans l’histoire, des situations de coexistence entre populations musulmanes et non musulmanes, sous la forme d’un voisinage ou d’un statut de minorité pour les musulmans. L’Islam ne l’interdit pas par essence.

 

Pourquoi donc les dirigeants modérés palestiniens sont-ils tellement horrifiés par une telle perspective ?

 

C’est là que les dirigeants occidentaux doivent redoubler d’attention ! Parmi les motifs de ce comportement singulièrement belliciste, il ne faut pas exclure, sauf à être terriblement naïf, l’intéressement matériel et la sensibilité de la caste bureaucratique palestinienne issue des accords d’Oslo à tout ce qui relève de la chose lucrative. Or justement, c’est la poursuite des hostilités, c’est la providentielle victimisation de la pauvre plèbe palestinienne esclave de calculs qui la dépassent, qui est la principale source de revenus de cette caste. Les financements euro-américains, surtout européens d’ailleurs, constituent une manne, une énorme source de monnaie sonnante et trébuchante qui va se perdre dans les comptes suisses et autres paradis fiscaux qui irritent tant le président Sarkozy. C’est ainsi qu’Arafat parvint naguère à figurer parmi les premières fortunes du monde dans le classement de Forbes sans être la reine d’Angleterre ni l’inventeur du « personnal computer ».

 

On touche ici un point crucial : c’est parce que la poursuite du conflit israélo-palestinien est son gagne pain – et plus - que le leadership palestinien modéré ne peut pas imaginer que ce conflit qui lui rapporte tant s’interrompe.

 

L’Europe est donc en première ligne désormais : le discours du premier ministre israélien, en partant de la racine du conflit, découvre l’architecture qui l’alimente depuis des décennies, avec les résultats que l’on sait pour les populations concernées et les tensions internationales.

 

Tout dirigeant européen – et américain - qui désire vraiment une solution à ce conflit doit donc traiter cet élément fondamental de sa perpétuation, la mise hors s’état de nuire de la caste bureaucratique palestinienne qui est née de cette guerre et dont le seul horizon est de continuer d’en vivre, au détriment de l’avenir de son peuple.

 

Vraiment, ce discours de Benjamin Netanyahou marquera. Désormais, il sera simplement un peu plus difficile qu’avant de pratiquer l’hypocrisie.

 

Geopolitical Diary:
Netanyahu's Speech and the Peace Process
Strategic ForecastingJune 15, 2009


Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu on Sunday gave his long-awaited speech, which was in effect a response to U.S. President Barack Obama’s demand that Israel stop expanding its settlements in the West Bank.
Netanyahu framed his response in the context of Iranian President Mahmoud Ahmadinejad’s election victory.
His argument was essentially that the problem was not the presence of Israeli troops in the West Bank, but rather the attitude of Palestinians, Arabs and Iranians to Israel.
In doing this, Netanyahu is trying to transform the discussion of the Palestinian peace process, particularly in the United States.



Netanyahu argued that the occupation was not the problem.

First, he pointed out that Palestinians had rejected peace with Israel prior to 1967, just as much as after. He went on to say,

“Territorial withdrawals have not lessened the hatred, and to our regret, Palestinian moderates are not yet ready to say the simple words: Israel is the nation-state of the Jewish people, and it will stay that way.”


In other words, the U.S. demand for a halt to settlement expansions misses the point. There was no peace before Israel occupied the West Bank and Gaza, and there was no peace when Israel withdrew or offered to withdraw from those territories.


Therefore, he argued, the problem is not what Israel does, but what the Palestinians do, and the core of the problem is the refusal of the Palestinians and others to recognize Israel as a Jewish state. Essentially, the problem is that the Palestinians want to destroy Israel — not that Israel is occupying Palestinian territories.


    The prime minister went on to make an offer that is radically different from the traditional concept of two states. He accepted the idea of a Palestinian state — but only as a disarmed entity, with Israel retaining security rights in the territories. Having defined the problem as Palestinian hostility, he redefined the solution as limiting Palestinian power.


    This clearly puts Netanyahu on a collision course with the Obama administration.
He rejected the call to stop the expansion of settlements. He has accepted the idea of a two-state solution — but on the condition that it includes disarmament for the Palestinians — and he has rejected the notion of “land for peace,” restructuring it as “land after peace.” This is not a new position by Netanyahu, and it will come no surprise to the United States.


    The game Obama is playing is broader than the Israeli-Palestinian issue. He is trying to reshape the perception of the United States in the Islamic world. In his view, if he can do that, the threat to the United States from terrorism will decline and the United States’ ability to pursue its interests in the Muslim world will improve. This is the essential strategy Washington is pursuing, while maintaining a presence in Iraq and prosecuting the war in Afghanistan.


    There is obviously a tension in U.S. policy. In order for this strategy to work, Obama must deliver something, and the thing that he believes will have the most value is a substantial Israeli gesture leading to a resumption of the peace process. That’s why Obama focused on settlements: It was substantial and immediate, and carried with it some pain for Israel.
   
Netanyahu has refused to play. He has rejected not only the settlements issue but also the basic concepts behind the peace process that the United States has been pushing for a generation. He has rejected land for peace  and, in some ways, the principle of full Palestinian sovereignty. Rather than giving Obama what he wanted, Netanyahu is taking things off the table.


    Netanyahu has said his piece. Now Obama must decide what, if anything, he is going to do about it.  He has few choices other than to persuade Netanyahu to back off,  sanction Israel or let it slide. Netanyahu cannot be persuaded,  but he might be forced.  Sanctioning Israel in the wake of the Iranian election  would not be easy to do.  Letting it slide undermines Obama’s wider strategy in the Muslim world.


    Netanyahu has called Obama’s hand. All Obama can do is pass, fold or raise.  According to Reuters, the White House has responded to Netanyahu’s speech by announcing that Obama

believes this solution can and must ensure both Israel’s security and the fulfillment of the Palestinians’ legitimate aspirations for a viable state.”


Obama is trying to pass for the moment. The Arabs won’t let him do that for long. 
[Or maybe they are more concerned with Iran now]