www.nuitdorient.com

accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site

LA BARRIÈRE DE SÉCURITÉ, UN IMPÉRATIF POUR ISRAËL

 

Par Uzi Landau, membre de la Knesset depuis 1984, ministre rattaché au bureau du premier ministre. Il a été précédemment ministre de la sécurité intérieure. Ce Jerusalem Issue Brief Vol. 3, No. 15, du 15 Janvier 2004 est basé sur une contribution de l'auteur à l'Institut des Affaires Contemporaines à Jérusalem le 17 décembre 2003.

Traduit par Objectif-Info, http://www.objectif-info.com/Terror...nien/Landau.htm
Original en anglais : http://www.jcpa.org/brief/brief3-15.htm

 

- Après 35 ans de vie commune avec les Palestiniens, face à une vague de terrorisme cynique et monstrueux, Israël n'a eu d’autre choix qu’édifier une barrière, pièce importante d’un système défensif global pour intercepter les terroristes en chemin pour se faire exploser parmi nous.

- Quand les Palestiniens parlent entre eux de l’occupation, ils désignent Israël comme l’occupant de Tel Aviv et de Haïfa, et non pas de Judée ou de Samarie.

- La propagande palestinienne vise à faire de la barrière le problème, faisant silence sur la question du terrorisme qui rend la barrière nécessaire. En l’absence du terrorisme palestinien, nous n'aurions pas à placer la barrière en tête de nos préoccupations

- Les segments de "mur" proprement dit font environ 4 pour cent de la barrière et ont été construits sur "la ligne verte" à côté de Tulkarem et de Kalkilya parce que les Palestiniens ont tiré dans le passé sur des véhicules israéliens dans ces secteurs.

- Israël a du faire un choix entre compliquer la vie de Palestiniens qui doivent franchir un passage pour atteindre leurs champs, ou voir les familles israéliennes être réduites en cendres si la barrière n'est pas construite. Qu’est-ce que la morale exige face à une telle alternative ?

- Il est absolument normal que plus d'un million d'Arabes vivent en Israël aujourd'hui. A ceux qui disent que les juifs ne peuvent pas habiter en Judée et en Samarie, on peut rétorquer que les Arabes ne peuvent pas habiter en Israël. Je pense qu’on peut effectivement le faire et que cette symétrie doit être retenue. Un changement important du point de vue israélien.


Quand j’ai été nommé ministre de la sécurité intérieure, il y a trois ans, j'ai donné deux directives politiques à la police israélienne. La première était destinée à modifier notre approche du problème de Jérusalem. Il fallait interrompre les travaux d’excavation des Palestiniens sur le Mont du Temple et aborder différemment la question des nombreux services de sécurité de l'Autorité palestinienne qui étaient actifs à Jérusalem.

La seconde directive était d’effectuer un travail préparatoire d’ingénierie pour créer une zone de séparation entre Israël, la Judée-Samarie et Gaza. Cette zone de séparation avait deux objectifs : d’abord intercepter les bombes humaines qui tentent de s’infiltrer en permanence de Judée-Samarie vers les centres de population d’Israël ; en second lieu, interrompre le flot continu, par dizaines de milliers, des immigrés arabes illégaux de Judée-Samarie en Israël. Quand le sujet a été exposé devant le gouvernement, cela a abouti à un plan pour une barrière de sécurité, que la police d’Israël avait déjà préparé.

La décision de construire cette barrière était l’aboutissement d’un changement majeur de la doctrine israélienne. J'ai été longtemps contre une telle barrière et contre une telle séparation. Après 35 ans de vie commune avec les Palestiniens, face à une vague de terrorisme cynique et monstrueux, Israël n'a eu d’autre choix que d’édifier une barrière, pièce importante d’un système défensif global pour intercepter les terroristes en chemin pour se faire exploser parmi nous. Israël a décidé de construire la barrière de sécurité parce que nous devons réduire au minimum nos pertes dans une guerre que les Palestiniens ont lancée contre nous.

Israël édifie en ce moment la barrière en Samarie : nous la poursuivrons entre les montagnes de Judée et notre plaine côtière méridionale, parce que 130 bombes humaines sont venues de là. Trois bombes humaines seulement ont pénétré depuis Gaza, où il y a déjà une barrière de sécurité. Deux d'entre eux, citoyens britanniques, ont traversé les passages comme touristes.

Il est facile de comprendre pourquoi les Palestiniens sont pris de fureur à propos de la barrière de sécurité. Tout d'abord, la paix ne les intéresse nullement. Ils souhaitent continuer sur la voie du terrorisme pour hâter la réalisation de leurs objectifs politiques, comme dans les dernières décennies, et surtout depuis qu'Oslo a été signé. Ceux qui veulent la paix veulent la barrière, car une condition préalable à la paix est l’absence de terrorisme.
On nous demande parfois : "Ne pouvez-vous pas construire la barrière sur 'la ligne verte'? Pourquoi empiétez-vous sur les zones palestiniennes?"
Ma réponse est que nous la construisons sur nos terres. La Judée et la Samarie sont à nous. C'est notre patrie. Les Palestiniens n'aiment pas que nous disions cela. Ils disent qu’elles leur appartiennent. Très bien, rencontrons-nous et négocions. Il y a un conflit à ce sujet ? Que font les peuples dans le monde entier ? Ils se rencontrent et ils négocient.

L’avenir des Palestinien aurait pu être différent

Les négociations entre nous et les Palestiniens, dans toute notre histoire, ont toujours été à sens unique. Les Palestiniens ont obtenu toutes les concessions, mais ils n'ont rempli aucun engagement significatif.

Ils auraient pu avoir un État après la résolution de l’ONU sur le plan de partition, en 1947, mais ils l'ont rejetée et ont déclenché une guerre. Entre 1947 et 1967, il n'y avait aucune revendication d’un État palestinien ; personne ne faisait allusion à l'existence d'une nation palestinienne, et Israël n'avait aucune implantation en Judée et en Samarie. Mais la Judée et la Samarie ont été utilisées comme bases pour des activités terroristes contre Israël. La guerre de 1967 a commencé parce qu'on estimait, du côté des Palestiniens, des Jordaniens, des Egyptiens et des Syriens, que depuis les frontières de l’époque, on pourrait facilement détruire l'Israël – ces frontières étaient appelées par l'ancien ministre des affaires étrangères, Abba Eban, les "frontières d'Auschwitz". C’est seulement après 1967 que les Palestiniens ont commencé à revendiquer un État palestinien et à parler d’occupation. Pourtant, quand ils parlent entre eux d’occupation, c’est de l’occupation de Tel Aviv et de Haïfa par Israël qu’ils parlent, pas de celle de la Judée ou de la Samarie.

Les Palestiniens auraient pu négocier un avenir différent en 1978, après la signature de l’accord de Camp David entre l'Israël, l'Egypte, et le Président Carter. Après une période de transition de cinq ans, ils auraient pu négocier leur destinée. Il n’en n’a rien été, bien sûr, car ils ont rejeté Camp David. A Oslo, ils ont signé un accord de paix avec Israël. Évidemment cela devait les conduire à avoir un État à eux. Pourtant, après avoir engrangé les bénéfices de toutes les concessions qui leur ont été consenties, et après qu'Israël leur ait donné le contrôle de tous les aspects de la vie civile de plus de 97 pour cent de la population palestinienne, ils ont lancé une nouvelle vague de terrorisme.

Quand l'ancien Premier Ministre Barak a rencontré les Palestiniens, en 2000, à Camp David, il leur a concédé des avantages sans précédent. Mais malgré cela, ces négociations ont été suivies d'une vague de terrorisme extrême qu'Israël combat encore aujourd'hui.

La proposition de "Feuille de route" a été avancée l'année dernière : les Palestiniens avaient, là encore, à remplir un certain nombre d'engagements, le premier et le plus important étant de mettre un terme au terrorisme. Il est tragique de voir que, quand les Palestiniens ont l'occasion de négocier un règlement qui leur donnerait accès à la dignité d'un État, ils refusent, sauf si cet État est établi sur les ruines de l'État d'Israël. Nous ne sommes pas prêts à laisser faire cela.

Les terroristes ont appris que le terrorisme paye. Ils peuvent signer tous les accords qu’ils veulent : ce n’est pas vraiment important parce qu'ils ne seront pas contraints à tenir leurs engagements. Ils peuvent, tout naturellement, continuer le terrorisme. C’est de cela que la construction de la barrière doit nous aider à nous protéger. Le tracé de la barrière est déterminé, en partie, par l’itinéraire qui gardera la plupart des Israéliens d'un même côté de la barrière. Si les Palestiniens se plaignent de cette situation, ils n’ont qu’à s’en prendre au Hamas, au Jihad islamique, au Tanzim, à l’OLP, et à Arafat lui-même. Il n’y a pas eu de barrière pendant 35 années ; il y en a une maintenant.

Le problème c’est le terrorisme, pas la barrière

La propagande palestinienne essaye de faire de la barrière le problème, et ignore celui du terrorisme qui rend la barrière nécessaire. S’il n’y avait pas de terrorisme palestinien, nous n'aurions pas le besoin primordial d’une barrière. Cette propagande parle également de "murs", bien que les segments sous forme de mur représentent environ 4 pour cent de la barrière et qu’ils soient construits sur la "ligne verte" - la ligne de l'armistice d’avant 1967 -, à côté de Tulkarem et de Kalkilya, d’où, précédemment, les Palestiniens ont tiré sur des véhicules israéliens.

Il existe une barrière immense et des murs sur de longs segments, à la frontière entre les États-unis et le Mexique. Cette barrière est censée arrêter les personnes qui viennent pour trouver du travail aux États-Unis. Il faut beaucoup de toupet pour nous demander de renoncer à notre barrière, alors que nous l’employons pour arrêter des gens qui veulent commettre des meurtres de masse.

Nous sommes désolés que quelques familles palestiniennes soient coupées de leurs champs. Nous avons essayé de trouver une solution raisonnable à ce sujet : ouvrir des portails sur toute la longueur de la barrière. Mais même avec ces portails, il y aura des désagréments pour certaines familles. Israël a du faire un choix entre compliquer la vie des Palestiniens qui doivent franchir un passage pour atteindre leurs champs, ou voir les familles israéliennes être détruites si la barrière n'est pas construite. Qu’exige la morale face à une telle alternative ?

Comment la barrière favorise la paix

Mais l'importance de la barrière ne se limite pas à épargner de nombreuses vies. Elle change également l'équation stratégique entre l'Israël et le terrorisme.

La barrière ne sera pas un obstacle à de futures négociations. Si l’on convient que la ligne de séparation doit être ailleurs, nous déplacerons simplement la barrière. Et à l'avenir si une vraie paix s’instaure, pourquoi aurions-nous encore le besoin primordial d'une telle barrière ? Ce pourrait être une barrière plus simple comme il peut y en avoir entre deux pays voisins.
Les droits des Juifs qui vivent de l'autre côté de la barrière feront également l’objet de négociations. Je considère comme acquis qu'ils resteront des citoyens israéliens et que toutes les implantations continueront à être des espaces israéliens. Les Juifs habitant en Judée et en Samarie ne sont pas un obstacle à la paix. Il est absolument normal que plus d'un million d'Arabes vivent en Israël aujourd'hui. A ceux qui disent les juifs ne peuvent pas habiter en Judée et en Samarie, on peut rétorquer que les Arabes ne peuvent pas habiter en Israël. Je pense qu’on peut effectivement le faire et que cette symétrie doit être retenue.

Le Premier Ministre Abou Ala a des problèmes avec le tracé de la barrière, mais la manière la plus commode pour venir à bout de ces problèmes, ce serait de venir négocier avec nous. Les Palestiniens ont pris l’engagement de démanteler les organisations terroristes quand ils ont accepté la Feuille de route. Après la signature de l'accord, Israël a viré beaucoup d'argent aux Palestiniens, nous avons libéré des prisonniers, nous avons retiré nos forces de Bethlehem et de quelques secteurs de Gaza. Mais les Palestiniens ont dit qu'ils n’allaient pas démanteler les organisations terroristes.

Les Palestiniens ont aussi accepté d’arrêter entièrement l'incitation à la violence à la TV palestinienne, dans les médias, et dans le système scolaire. Aussitôt après la signature de l'accord d'Oslo en 1993, le ministre de l'éducation d'Israël a modifié les programmes d'études et proclamé l'"Année de la Paix" dans les écoles israéliennes. Nous avons enseigné à tous les enfants, de l'école primaire au lycée, que les Palestiniens n'étaient plus l’ennemi, que nous étions des voisins. Nous avons enseigné à nos enfants qu'Arafat n'était plus un terroriste, que c’était un partenaire. A l’inverse, les Palestiniens ont publié des manuels où l’on enseigne qu'Israël est l'ennemi de l'humanité, que les Juifs sont Satan sur terre, que nous empoisonnons leurs puits, et qu'il faut s’apprêter à devenir des bombes humaines. Aujourd'hui, nous voyons le résultat de ce système d'éducation, car la majorité des bombes humaines ont entre 16 et 28 ans.

© Jerusalem Center for Public Affairs pour l’original anglais, et Objectif-info pour la traduction française


The Security Fence: An Imperative for Israel

 

By Israeli Minister Uzi Landau –

Published by Jerusalem Center for Public Affairs - Vol. 3, No. 15 – 15 January 2004

Uzi Landau, a Knesset Member since 1984, serves as Minister in the Prime Minister’s Office and previously served as Minister of Internal Security. This Jerusalem Issue Brief is based on the author's presentation at the Institute for Contemporary Affairs in Jerusalem on December 17, 2003.

 

- After 35 years of living with the Palestinians and facing this blatant, ugly, terrorist wave, Israel had no choice but to put up a barrier as an important element in an overall defensive system that would intercept those on their way to blow themselves up among us.

 - When the Palestinians speak among themselves about occupation, they speak about Israel occupying Tel Aviv and Haifa, not Judea and Samaria.

 - Palestinian propaganda tries to make the fence the issue, and ignores the issue of terrorism which makes the fence necessary. If not for Palestinian terrorism, we would not need the fence in the first place.

 - The segments of “wall” comprise about 4 percent of the barrier and were built on the “green line” next to Tulkarm and Kalkilya because, in the past, Palestinians have fired from those areas on Israeli vehicles.

 - Israel had to weigh the inconvenience of some Palestinians having to pass through gates to reach their fields against seeing Israeli families blown to bits if the fence is not built. Faced with these two alternatives, which is morally more compelling?

- It is absolutely natural that over one million Arabs live within Israel today. For those who say Jews cannot live in Judea and Samaria, the immediate conclusion is that Arabs cannot live in Israel. I think they can, and the symmetry should be kept.

 

A Major Shift in Israeli Thinking

 

When I became Minister of Internal Security three years ago, I issued two policy directives to Israel’s police. The first was to change our approach to Jerusalem, to stop Palestinian excavations on the Temple Mount, and to change the way Israel dealt with a variety of security apparatuses of the Palestinian Authority that were active in Jerusalem.

The second directive was to prepare staff work for a separation zone between Israel and Judea, Samaria, and Gaza. This separation zone had two objectives: first, to help stop the suicide bombers and the ongoing infiltration from Judea and Samaria into the population centers of Israel; second, to stop the ongoing flow of tens of thousands of illegal Arab immigrants from Judea and Samaria into Israel. When the issue came before the government, it ended up as the security fence plan, and Israel’s police were already prepared for it.

 

The decision to build this barrier was the result of a major shift in Israeli thinking. I was against such a fence and against such a separation for many years. But after 35 years of living with the Palestinians and facing this blatant, ugly, terrorist wave, Israel had no choice but to put up a barrier as an important element in an overall defensive system that would intercept those on their way to blow themselves up among us. Israel has decided to build the security fence because we are in a war that the Palestinians have launched against us, and we have to minimize our casualties.

Israel is now building the fence in Samaria, and we will continue to do so between the mountains of Judea and our southern coastal plain because 130 suicide bombers crossed over from these areas. Only three suicide bombers have come from Gaza where there is already a security fence. Two of them, British citizens, crossed through the gate as tourists.

 

It is quite clear why the Palestinians are raising hell about the security fence. First of all, they are not interested in peace. They wish to continue and promote terrorism in order to get closer to achieving their political objectives, as they have been doing for the past decades, and in particular over the past decade since Oslo was signed. Those who want to have peace want to see the fence, because a precondition to peace is no terrorism.

We are sometimes asked: “Can’t you build the fence on the ‘green line’? Why should you go into Palestinian areas?” My answer is that we are building it in our own areas. Judea and Samaria is ours. That is our homeland. The Palestinians don’t like it. They say it is theirs. Fine, let’s sit and negotiate. There is a dispute over this? What do people throughout the world do? They sit and they negotiate.

 

The Palestinian Future Could Have Been Different

 

The negotiations between us and the Palestinians throughout our history have been just one-way. The Palestinians extracted all of the concessions, but they have not fulfilled any significant commitments.

They could have had a state after the UN partition resolution in 1947, but they rejected it and launched a war. Between 1947 and 1967 there was no claim for a Palestinian state; nobody had even a hint about the existence of a Palestinian nation, and Israel had no settlements in Judea and Samaria. But Judea and Samaria were used as bases for terrorist activities against Israel proper. The 1967 war started because there was a belief on the part of the Palestinians, the Jordanians, the Egyptians, and the Syrians that from those borders they could easily destroy Israel – borders termed by former foreign minister Abba Eban as “Auschwitz borders.” Only after 1967 did the Palestinians start to make their demand for a Palestinian state and to start to speak about occupation. Yet when they speak among themselves about occupation, they speak about Israel occupying Tel Aviv and Haifa, not Judea and Samaria.

 

The Palestinians could have negotiated a different future for themselves in 1978 after the first Camp David accord signed between Israel, Egypt, and President Carter. After a transition period of five years they could have negotiated their future. It didn’t take place, of course, because they rejected Camp David. Then in Oslo they signed a peace agreement with Israel. Obviously this would have led them to a state of their own. Yet after grabbing all the concessions, and after Israel had turned over control of all aspects of civilian life for over 97 percent of the Palestinian population, they started a new wave of terrorism.

 

When former prime minister Barak met with the Palestinians in 2000 at Camp David, he offered them unprecedented concessions. But these talks were followed by an extreme wave of terrorism that Israel is still fighting today.

Last year the “Roadmap” agreement was presented, in which the Palestinians also had to fulfill a number of commitments, the first and most important of which is putting an end to terrorism. It is tragic that when the Palestinians have the opportunity to negotiate a solution in which they will have the dignity of a state, they refuse to do so unless that state is going to be built on the ruins of the State of Israel. We are not prepared to agree to this.

 

The terrorists have learned that terrorism pays. They can sign whatever agreements they wish and it really doesn’t matter because they will not be made to carry out their commitments, and they can simply carry on with terrorism. Building the fence is to help protect us from that. The route of the fence is determined in part by following the best route that will keep most of the Israelis on one side of the fence. If the Palestinians have any complaints about it, they can blame themselves –  Hamas, Islamic Jihad, Tanzim, the PLO, and Arafat himself. The fence wasn’t there for 35 years; it is there now.

 

The Issue is Terrorism, Not the Fence

 

Palestinian propaganda tries to make the fence the issue, and ignores the issue of terrorism which makes the fence necessary. If not for Palestinian terrorism, we would not need the fence in the first place. They also speak of “walls,” even though the segments of wall comprise about 4 percent of the barrier and were built on the “green line,” the pre-1967 armistice line, next to Tulkarm and Kalkilya because, in the past, Palestinians have fired from those areas on Israeli vehicles.

 

There exists a huge fence and walls along long segments of the border between the United States and Mexico, a fence meant to stop people who come to find jobs in the U.S. It takes a lot of audacity to come and demand of us not to have a fence, when we have this fence to intercept those who come to commit mass murder.

We are sorry that some Palestinian families are cut off from their fields. We have tried to provide a reasonable solution for this: providing gates throughout the length of the fence. But even with these gates, there will be inconvenience for certain families. We had to weigh this inconvenience against seeing Israeli families blown to bits if the fence is not built. Faced with these two alternatives, which is morally more compelling?

 

How the Fence Promotes Peace

 

But the importance of the fence is not only that it is saving a lot of lives. It is also changing the strategic equation between Israel and terrorism.

 

The fence will not be any obstacle to future negotiations. If we agree that the separation line will be elsewhere, we will simply move the fence. And in the future if there will be a real peace, why do we need such a fence in the first place? It could be a simpler barrier as you might have between two neighboring countries.

 

The rights of Jews who live on the other side of the fence will also be negotiated. I take it they will continue to be Israeli citizens, and all of the settlements will continue to be Israeli locales. Jews living in Judea and Samaria are not a barrier to peace. It is absolutely natural that over one million Arabs live within Israel today. For those who say Jews cannot live in Judea and Samaria, the immediate conclusion is that Arabs cannot live in Israel. I think they can, and the symmetry should be kept.

 

Prime Minister Abu Ala has problems with the fence’s location, but the easiest way to get around these problems would be to sit with us and negotiate. The Palestinians made a commitment to dismantle terrorist organizations when they adopted the Roadmap. After signing the agreement, Israel transferred lots of money to the Palestinians, we released prisoners, we withdrew our forces from Bethlehem and from some parts of Gaza. But the Palestinians said they are not going to dismantle the terrorist organizations. 

 

The Palestinians also agreed to entirely stop the incitement that takes place on Palestinian TV, in the media, and in the school system. Right after the Oslo agreement was signed in 1993, Israel’s minister of education changed the curriculum and declared the “Year of Peace” in Israeli schools. We taught every child, from elementary school to high school, that the Palestinians were no longer an enemy, they were neighbors. We taught our children that Arafat was no longer a terrorist, he was a partner. By contrast, the Palestinians issued textbooks which taught that Israel is the enemy of mankind, that Jews are Satan on earth, that we are poisoning their wells, and that they should be prepared to become suicide bombers. Today we see the products of that educational system, as the majority of suicide bombers are between the ages of 16 and 28.