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Pourquoi Aucun des Gouvernements Arabes de la Région n’en Veut de ces Perturbateurs Palestiniens ?

Par Ftouh Souhail, journaliste arabe

20/11/ 2023

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Il y a bien des raisons pour qu’aucune capitale arabe ne veuille des gens de Gaza sur son territoire national. L’Égypte, comme tous les pays arabes de la région, refusent la possibilité d’un afflux massif des Palestiniens de la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah.

Alors que ce poste-frontière qui relie l’enclave palestinienne et la péninsule du Sinaï en Égypte est toujours fermé, le Caire bloque toute entrée possible de milliers de Palestiniens sur son territoire qui déstabiliseront la zone frontalière, qui connaît depuis des années des affrontements entre l’armée égyptienne et des rebelles islamistes.

Des mesures qui ont été prises après qu’Israël ait ordonné l’évacuation de tous les résidents du nord de la bande – plus de 1,1 million de personnes – vers le sud, où se situe Rafah, avant le début de cette incursion terrestre majeure du secteur, le 28 octobre dernier. Jusqu’à présent, autour de 600 000 personnes ont été évacuées.

Khaled Mashaal, une éminente personnalité du Hamas, ex-chef politique du groupe terroriste, a indiqué dans un entretien accordé pour Al Jazeera que les Gazaouis ne quitteront pas la bande quoi qu’il arrive et que leur déplacement pourrait nuire à la sécurité nationale égyptienne et poser un danger pour la Jordanie – laissant entendre qu’un exode massif des Palestiniens dans les pays voisins pourrait également établir un précédent en Judée Samarie.

L’Égypte a stationné des chars et des véhicules blindés près du poste-frontière de Rafah, qui mène à Gaza. Des photos montrent des dizaines de véhicules stationnés près de la frontière.

L’Égypte craint un afflux de dizaines de milliers de réfugiés en raison des combats entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et a jusqu’à présent maintenu la frontière largement fermée, n’autorisant que les camions d’aide humanitaire à entrer dans la bande de Gaza.

L’Égypte est limitée par son traité de paix de 1979 avec Israël quant au nombre de forces qu’elle est autorisée à stationner dans la péninsule du Sinaï, bien qu’Israël ait par le passé autorisé l’Égypte à dépasser ces limites pour lutter contre l’insurrection terroriste dans la région.

Jérusalem reconnaît la réticence de l’Égypte à accueillir des Palestiniens.

Interrogé sur la question de savoir si Israël souhaitait que l’Egypte accueille des réfugiés de Gaza, le président du Conseil national de sécurité, Tzachi Hanegbi, déclare qu’Israël reconnaît la crainte du Caire de voir les Palestiniens déplacés tenter de se ruer sur la frontière si elle est ouverte.

M. Hanegbi rappelle les liens de longue date qui unissent Israël à l’Égypte et espère que le Caire ouvrira sa frontière afin de permettre aux blessés d’être soignés à l’hôpital de Rafah ainsi que dans les hôpitaux de campagne qui peuvent être établis du côté égyptien de la frontière.

« L’Égypte peut aider les citoyens non impliqués de bien des façons. C’est notre intérêt mutuel », déclare M. Hanegbi.

Jusqu’à présent, l’Égypte n’a pas autorisé les civils de Gaza à sortir par sa frontière, limitant le passage à l’aide humanitaire qui entre à Gaza par le point de passage de Rafah. Les propositions israéliennes visant à ce que l’Égypte accueille les réfugiés de Gaza ont exaspéré Le Caire, notamment parce que Jérusalem a refusé de promettre publiquement que ceux qui quittent la bande de Gaza seraient autorisés à y retourner.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré publiquement qu’Israël n’avait pas pour objectif de déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza, répondant ainsi aux craintes exprimées par un nombre croissant de dirigeants régionaux qui pensent que tel est l’objectif caché de Jérusalem.

Il y a bien des raisons qu’aucune capitale arabe ne veuille des gens de Gaza :

1) Une population des plus fanatiques de la région

La population de Gaza est la plus radicalisée dans le monde arabe. Après avoir détruit le processus de paix, imposé la pauvreté et le désarroi au sein de la population, le Hamas a transformé Gaza en bastion mondial de terrorisme depuis 2007. Le Hamas a sciemment fait de Gaza une société qui préfère la mort à la vie, qui rejette la paix et fait désormais de ce rejet une obligation religieuse.

Comme les Nazis pendant la seconde guerre mondiale, l’éducation que reçoivent les populations arabes de Gaza est basée sur la haine des juifs. Ici les femmes gazaouis font des gosses juste pour qu’ils se fassent tuer.

Ici on diffuse des chansons disant aux mères que leurs fœtus à naître seront des « martyrs pour la Palestine », rapporte l’ONG de veille des médias palestiniens Palestinian Media Watch (1)

L’utilisation du terme « martyr » ou shahid dans la rhétorique palestinienne fait partie de l’éducation de leurs enfants qui sont destinés à devenir des futurs terroristes. 

“Moralement choquant” pour nous aussi, la “coutume morbide locale” qui consiste à distribuer bonbons et friandises dans les rues de Gaza lorsqu’un kamikaze massacre “enfants et vieillards israéliens”.

Lorsque leurs djihadistes bombardent la frontière israélienne et arrivent à tuer du juif, les Gazaouis descendent dans les rues pour crier leur joie et distribuer des bonbons avec la participation de leurs enfants et femmes.

La cause palestinienne gagne-t-elle en noblesse lorsqu’après un pogrom comme celui du 7 octobre contre des femmes, des enfants, des adolescents et des personnes âgées, les foules en liesse sortent dans les rues de Gaza, distribuent des sucreries et se réjouissent de la mort d’innocents ?

On n’a jamais vu en Israël des manifestations de joie quand des enfants palestiniens – et même des terroristes – étaient tués par Tsahal. Le judaïsme interdit de se réjouir de la défaite de l’ennemi et de sa mort. Un texte de la tradition raconte même que lorsque les fils d’Israël ont traversé le Mer Rouge, les anges ont commencé à chanter mais Dieu les a fait taire à cause de la mort des Egyptiens. Israël en a tiré une leçon.

Même L’UNICEF dénonce, depuis 2017, “ce que les Palestiniens font subir à leurs enfants !” - Lire ce texte :

L’UNICEF dénonce  “ce que les palestiniens font subir à leurs enfants !”

2) Une population qui pose des problèmes de sécurité

Les pays arabes ne peuvent pas oublier les épisodes sombres avec les Palestiniens en Jordanie, au Liban et en Egypte.

Expérience jordanienne

En septembre 1970, l’armée du Royaume fut obligée de lancer une offensive massive pour reprendre le contrôle des territoires tenus par les fedayin palestiniens. Ce sanglant « Septembre noir » conduira à l’élimination des groupes armés palestiniens du royaume hachémite, le 17 septembre de la même année.

Yasser Arafat, élu en 1969 à la tête de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), est à la tête de quelques 40 000 terroristes palestiniens en Jordanie, pays d’accueil de centaines de milliers de réfugiés palestiniens depuis l’indépendance d’Israël en 1948. Constituant un « Etat dans l’Etat », les fedayin y installent des camps d’entraînement et des bases militaires, d’où ils lancent des opérations contre Israël. L’insécurité s’installe, des fusillades éclatent constamment à Amman. Le roi Hussein, qui peine à contrôler certaines unités de son armée, échappe de justesse à plusieurs embuscades de fedayin.

Durant l’été 1970, l’Egypte et la Jordanie acceptent un plan américain, basé sur la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU, impliquant une reconnaissance de l’Etat d’Israël. Les Palestiniens le rejettent.

Début septembre 1970, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache détourne cinq avions de ligne. Trois sont contraints d’atterrir en plein désert jordanien. Des dizaines de passagers sont emmenés de force, les avions dynamités. Le 17, le roi, inquiet pour la stabilité de son trône, ordonne à son armée de 50 000 hommes de détruire les bases des fedayin à Amman. Aucun quartier n’a été épargné. Le camp palestinien de Wahdat, à Amman, place forte du FPLP, n’est plus qu’un amas de décombres fumants (2).

L’élimination des combattants palestiniens du royaume se fera progressivement, sous le nouveau Premier ministre Wasfi Tall (3). En juillet 1971, les derniers fedayin sont repoussés hors de Jordanie. Le Liban devient leur base principale. « C’était inévitable, car c’était eux ou nous », dira plus tard le souverain hachémite. A partir de 1971, le Liban voit arriver les miliciens de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), chassés de Jordanie après l’épisode de « Septembre noir ».

Expérience libanaise

Le Liban avait déjà accueilli des Palestiniens à la suite des guerres de 1948-49 et de 1967. Mais à partir de 1970, le Liban voit arriver les pires terroristes de l’OLP, chassés de Jordanie après l’épisode de « Septembre noir ».

La guerre civile bat son plein au Liban en 1975, déclenchée par les milices palestiniennes. Plus de 130000 morts. L’arrivée d’OLP au Liban constitue une grande force de déstabilisation interne. S’installant au Sud du pays, puis repoussés vers Beyrouth, les Palestiniens ont provoqué le chaos dans le pays du cèdre.

Beyrouth est rapidement divisée en deux zones, Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest. Beyrouth-Ouest a été occupé par les milices palestiniennes. Cette présence palestinienne va accentuer les clivages entre les partis et les groupes confessionnels libanais.

Une grande opposition se dessine d’abord. Le Mouvement national se crée, réunissant musulmans, druzes, certains chrétiens. Il défend les Palestiniens. En face, la majorité des chrétiens forme le Front libanais.

Au Sud, la domination de l’Organisation de Libération Palestinienne (OLP) ne cesse qu’avec l’intervention israélienne de 1982. L’OLP a suscité la peur des Libanais de voir s’abattre sur leur pays les représailles israéliennes et, pour les chrétiens, la peur d’être mis en minorité par la population musulmane alors augmentée.

L’installation de l’OLP au Sud-Liban dans les années 1970 a provoqué un désordre régional (4). Ainsi, l’opération « Paix en Galilée » est lancée le 6 juin 1982. L’armée israélienne conquiert rapidement le Sud-Liban et arrive jusqu’à Beyrouth-Ouest en septembre 1982 (5).

15 ans plus tard, l’Accord de Taëf en Arabie Saoudite met fin, le 30 septembre 1989, à cette guerre meurtrière. Pour plusieurs auteurs, bien plus qu’une guerre confessionnelle, les luttes de pouvoir seraient aux origines de ce conflit, exacerbées par les différentes milices palestiniennes armées.

Expérience égyptienne

L’Égypte a bonne mémoire. Les “Frères musulmans”, autre nom du Hamas, ne sont rien d’autres que des terroristes égyptiens (les terroristes occidentaux égorgés aux pieds des pyramides, c’est eux, entre autres crimes abjects). Le Président Hosni Moubarak a été bien trop content de s’en être débarrassé (en les collants face à Israël, pour lui planter une bonne épine sous le pied), et maintenant il ne voulait pas de ces gens à nouveau chez lui.

Le Hamas est le nouveau nom des anciens “Frères musulmans” égyptiens, dont le gouvernement égyptien avait eu tant de mal à se débarrasser quand ils lui “plombaient” son territoire avec attentats divers et variés.

En avril 1996, 15 touristes avaient trouvé la mort dans une série d’attaques au pied des pyramides. Les tireurs se sont postés en face et ont mitraillé tout ce qui bougeait. Toutes les victimes sont grecques, à l’exception d’un Égyptien, gardien de parking.

En septembre 1994 deux touristes avaient trouvé la mort à Hurghada, au bord de la mer Rouge décembre 1993: 8 Autrichiens avaient été blessés dans le Vieux-Caire.

Des centaines de membres d’Al-Takfir Wal-Hijra, un groupuscule qui s’était rendu célèbre dans les années 70, ont été arrêtés. Selon plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, 10.000 à 20.000 islamistes seraient détenus dans les prisons du pays, la plupart du temps sans jugement.

Le 12 octobre 2009 sur ordre du ministre égyptien des Renseignements, Omar Suleiman, des forces de Police ont procédé à des dizaines d’arrestations de responsables du Hamas au Caire, y compris de leurs proches, femmes et enfants. Il s’agit de familles qui avaient réussi à fuir vers l’Égypte lors de l’Opération « Plomb Durci » de Tsahal, et qui bénéficient d’une autorisation de séjour accordée par les autorités égyptiennes. Suleiman a obtenu le « feu vert » du Président Moubarak pour procéder à ce premier train de mesures de rétorsion à l’égard du Hamas.

En Octobre 2009, une vive tension a éclaté entre la direction du Hamas et les autorités égyptiennes, accusées d’avoir torturé à mort, en prison, le milicien islamiste Yossef Abou Zouhri, qui est le frère du porte-parole officiel du mouvement à Gaza, le Dr. Sami Abou Zouhri.

La direction du Hamas avait vivement condamné ce qu’elle a appelé un “crime ignoble”, et exigé des Égyptiens “d’enquêter sur ce meurtre gravissime, et de traduire en justice ceux qui en sont responsables“.

Elle avait également demandé aux autorités du Caire de “libérer tous les moudjahidines enfermés en Égypte“, dont plusieurs hauts responsables du mouvement islamiste, qui y sont emprisonnés depuis leur infiltration illégale en 2007 lorsque le Hamas avait pratiqué des brèches dans la clôture frontalière de Rafah.

Les autorités égyptiennes annonçaient en 2007 que Youssef Abou Zohri (ou Zahri), frère de Sami Abou Zohri, l’un des porte-paroles du Hamas à Gaza, était entré clandestinement en Égypte pour soutenir les Frères musulmans locaux.

Le Hamas, par la voix de Sami Abou Zohri, rejetait cette version et affirme que son frère serait mort sous la torture dans une prison égyptienne.

L’attentat contre le bus de Coréens à la frontière de Taba, en février 2014, a mis en évidence l’influence à la péninsule Sinaï d’Ansar Beit Al-Maqdes (Les partisans de Jérusalem), groupe djihadiste créé en 2011 près de la frontière avec Gaza, pendant le chaos qui a suivi la chute du président Moubarak.

Le groupe Ansar Beit Al-Maqdes avait pour vocation de s’attaquer aux intérêts d’Israël en particulier. Il a ainsi détruit au nord-Sinaï le gazoduc qui alimentait en gaz Israël et la Jordanie. Le 31 janvier 2014, il a été responsable de l’envoi de roquettes tirées sur la ville d’Eilat qui ont été heureusement interceptées par Dôme de fer. 

Après la destitution de Mohamed Morsi, en juillet 2013, le groupe a réorienté ses attaques contre l’armée et la police égyptiennes car il considérait ses membres comme des «infidèles». Constitué au départ uniquement d’Égyptiens, il a diversifié son recrutement auprès des Palestiniens de Gaza.

Le groupe djihadiste Ansar Beit al-Maqdess, basé dans le Sinaï et disant solidaire avec le Hamas, avait revendiqué la plupart des attentats meurtriers visant les forces de l’armée et la police à travers l’Égypte. Quelques 610 soldats égyptiens ont été tués au Sinaï entre 2007 et 2015.

Le sous-secrétaire américain aux Renseignements de l’époque, Michael Vickers, avait presenté aux autorités égyptiennes les preuves des liens entre le Hamas palestinien et l’Ansar Beit al-Maqdess, actif au Sinaï, durant une visite discrète le 6 janvier 2013 au Caire.

Depuis la chute de Mohamed Morsi, l’organisation des djihadistes-salafistes s’est trouvée en communauté de destin et d’intérêts avec les Frères musulmans et ses alliés du Hamas. Ils ont alors, sinon organisé des opérations conjointes, au moins partagé une logistique commune. Ces relations n’étaient pas inédites puisque, historiquement, Ansar Beit Al-Maqdes est né dans la bande de Gaza avec le soutien officiel du Hamas.

Les Frères musulmans, qui veulent faire tomber le régime des généraux, apportent leur soutien financier à tous ces groupes terroristes tandis que le Hamas se charge de la formation des combattants et de la fourniture de matériel militaire par l’intermédiaire des tunnels de contrebande (6).

Depuis 2013, quelques hauts dirigeants Ansar Beit Al-Maqdes ont donc réussi à mettre en place un poste de commandement au Beach Hôtel à Gaza pour s’organiser et préparer des attaques sur le sol égyptien.

Ils avaient obtenu le concours de la branche armée du Hamas, les brigades Azzedine al-Qassam, et même de leurs concurrents, les salafistes affiliés à Al-Qaeda au Sinaï. Il s’agit pour eux de mettre à feu et à sang le nord Sinaï, sans négliger d’impliquer au passage Israël dans le conflit.

L’armée égyptienne a assimilé ce danger et elle s’est donc acharnée à compliquer les liens entre Gaza et le Sinaï en détruisant des centaines de tunnels pour tarir le transfert de matériel militaire et en installant un no man’s land à sa frontière (7).

La connivence entre le Hamas et Ansar Beit Al-Maqdes n’est pas nouvelle. On en veut pour preuve la revendication qui a suivi l’assassinat de l’officier de la sécurité nationale Égyptien Mohamed Mabrouk. Dans un communiqué, le groupe avait précisé que la brigade d’el-Moetassem Bellah avait assassiné le chef du département de l’extrémisme religieux en réponse à l’arrestation des femmes appartenant à la Confrérie et leur interrogatoire dans des commissariats de police et les sièges de la sécurité de l’État. 

Pire encore, le Hamas avait aidé les Frères musulmans à pénétrer dans les prisons pendant la révolution égyptienne de 2011. L’ancien ministre égyptien de l’Intérieur Mahmoud Wagdy a déclaré dans son témoignage devant un tribunal de la ville d’Ismailia que le Hamas et les Frères musulmans avaient coopéré pour prendre d’assaut les prisons pendant la révolution qui a renversé l’ancien président Hosni Moubarak en 2011. Les renseignements généraux égyptiens ont surveillé une communication entre les Frères musulmans locaux et le mouvement palestinien du Hamas concernant la participation au vendredi de la colère (le quatrième jour de la révolution) et la prise d’assaut des prisons.

Parmi les personnes libérées après avoir pris d’assaut les prisons à cette époque figuraient 34 dirigeants des Frères musulmans, dont Mohamed Morsi, élu président égyptien en juin 2012. Il semblerait que les membres du Hamas soient rentrés de la bande de Gaza depuis le poste frontière terrestre de Rafah ou depuis des tunnels secrets sous la frontière.

Des membres du Hamas et de sa branche militaire les Brigades Izz al-Din al-Qassam ont participé à la révolution depuis son début. Les autorités égyptiennes ont surveillé la présence de dizaines de véhicules de police et de voitures appartenant à des agences gouvernementales immatriculées en Égypte dans la bande de Gaza.

L’Égypte qui est traité par les pires expressions ces jours ci, après les attaques du 7 octobre 2023, et son régime rendu responsable de la pseudo « souffrance » des Palestiniens de Gaza, ne peut accepter le retour du Hamas sur son sol.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

Notes

(1) La chanson dit, selon la traduction de PMW :
Nos Martyrs sont des convois et nos os sont des montagnes
Nous ne nous rendons pas aux humbles
Nous ne sommes pas dissuadés par l’emprisonnement
La Palestine est gravée au cœur du fœtus
Un fier martyr dans le ventre de sa mère
Et l’État arabe restera le nôtre – Arabe, Palestine arabe…
Nous [tenons] les fusils sur nos poitrines et nos yeux s’élèvent vers vous
Nos maisons sont des tranchées et nos âmes sont le sacrifice pour vous
O Jérusalem, tu ne resteras pas volée 

(2) Les combats font 3 000 morts parmi les combattants palestiniens, les soldats et les civils jordaniens, selon Amman, des dizaines de milliers, selon l’OLP. Le 27 septembre, après plusieurs jours de concertations entre dirigeants arabes au Caire, le président égyptien Gamal Abdel Nasser arrache, 24 heures avant sa mort, un accord au roi Hussein et à Yasser Arafat. Les derniers otages détenus par le FPLP sont libérés deux jours plus tard. Mais rien n’est réglé car l’arrangement du Caire accorde aux milliers de fedayin le droit de rester en Jordanie et d’y poursuivre leurs activités. De nouveaux affrontements ont lieu en janvier et mars 1971. 

(3) Le 28 novembre 1971, Wasfi Tall est assassiné au Caire par un commando palestinien : l’organisation « Septembre noir » est née. Elle revendiquera de nombreuses opérations, dont la plus spectaculaire reste la prise d’otages d’athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich. 

(4) La Galilée  sous la menace d’attaques venant de ce « Fatahland » (le Fatah de Yasser Arafat est la principale organisation armée composant l’OLP).Ainsi, en 1978, Israël envahit le Sud-Liban jusqu’au fleuve Litani, provoquant le départ des Palestiniens vers Saïda ou Beyrouth. 

(5)En 1982, l’Etat hébreu engage une autre opération contre le Liban. Comme pour l’« Opération Litani » de 1978, il s’agit d’éliminer la résistance palestinienne, principalement concentrée à Beyrouth Ouest. 

(6) Le 29 avril 2010 les forces égyptiennes ont envoyé du gaz toxique dans un tunnel transfrontalier utilisé pour l’acheminement de produits dans la Bande de Gaza. 

(7) En Mars 2011 Les forces armées égyptiennes ont saisi cinq véhicules transportant des armes en provenance du Soudan destinées à la bande de Gaza. Les véhicules ont été interceptés en territoire égyptien, près de la frontière avec le Soudan, suite à une fusillade. Les camions transportaient de grandes quantités de mortiers, de lance-grenades, de fusils ainsi que des explosifs. Les responsables sécuritaires assuraient que la marchandise était destinée au Hamas.