www.nuitdorient.com

accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site

LA DESTRUCTION DES ANTIQUITES DU MONT DU TEMPLE

Mark Ami-El - 12 Novembre 2002 -


 Le Lieu le plus Saint du peuple juif

Le Mont du Temple à Jérusalem représente le lieu le plus saint pour le peuple Juif. Le roi Salomon a établi le temple, ou Beit Ha-Mikdash, sur le Mt. Moriah. Le Temple avait une section connue comme le Saint des Saints où se trouvait l’arche d’alliance contenant les Dix Commandements et la Torah. Tant qu’il dura, les Juifs étaient tenus de faire un pèlerinage à Jérusalem 3 fois par an.

Après que le 1er Temple eut été détruit en 586 avant JC par les Babyloniens, les exilés Juifs retournèrent à Jérusalem en 538 avant JC et terminèrent la construction du 2ème Temple en 515 avant JC. Après la destruction du Temple par les armées romaines en 70 de notre ère, les prières juives continuèrent à se faire en direction du Temple.

La purification du Temple à Jérusalem est le thème central de la Fête de Hanoukka. Ainsi, d’après la tradition juive, la sainteté de la zone du Mont du Temple reste intacte malgré la destruction des Temples. Ainsi le Rav A.I.Kook, le premier grand rabbin de l’époque du Yishuv pré-étatique, a confirmé que la sainteté éternelle du Mont du Temple continue à exister (1).

Le manque de respect de l’Islam pour l’héritage des autres

La destruction par les Talibans du patrimoine antique de la culture bouddhiste dans la Vallée de Bamian en Afghanistan en 1998 aurait dû lancer un avertissement à travers le monde sur le mépris que l’Islam intégriste nourrit à l’égard de l’héritage religieux des autres. L’extrémisme des Talibans était en partie le résultat de leur pensionnaire, Ossama ben Laden, et de leurs commanditaires Saoudiens Wahhabites plus généralement (2).

Israel a été le témoin d’un déploiement similaire, mais plus étendu d’actions par les Islamistes qui soutiennent une revendication dominante si ce n’est exclusive sur la Terre Sainte.  A Nazareth des fanatiques musulmans ont cherché depuis 1997 à construire une grande mosquée qui éclipserait la basilique chrétienne de L’Annonciation (3).

Le 7 octobre 2000, après des attaques constantes par des foules palestiniennes, le lieu saint juif de la tombe de Joseph à Naplouse (Shechem) fut saccagé et brûlé et plus tard converti en mosquée. Cinq jours plus tard l’antique synagogue Shalom Al Yisrael à Jéricho fut saccagée et brûlée par les Palestiniens (4).

La tombe de Rachel à la frontière de Jerusalem-Bethlehem subit l’attaque constante de snipers palestiniens.
En avril 2002, les Palestiniens armés des Tanzim du mouvement du Fatah d’Arafat ont pris d’assaut l’église de la Nativité à Bethléem et en gardèrent le contrôle pendant plusieurs semaines sous la menace des armes.  Cependant, les activités du Waqf musulman et du mouvement des Musulmans israéliens représentent une tentative sans précédent de délégitimiser l’antique héritage juif de Jérusalem.
Après septembre 2000, le Waqf musulman a fermé entièrement le Mont du Temple au département israélien des antiquités. Puis afin d’achever des nouvelles mosquées souterraines sur le site, il a transporté dans une décharge publique quelque 13 000 tonnes de gravats en creusant dans le Mont du Temple, dont certains vestiges archéologiques datant des périodes du 1er et 2ème Temple.

Le but est de transformer l’enceinte de 18 hectares du Mont du Temple complètement en un site exclusivement musulman en éliminant tout symbole, signe et mémoire de son passé juif y compris la destruction des vestiges archéologiques prouvant ce passé.
Dans un pays où des projets de construction peuvent être gelés pendant des mois par des préoccupations de protection d’antiquités, la liberté accordée au Waqf pour détruire des vestiges juifs sur le lieu le plus saint du judaïsme est difficile à saisir.

Le Mont du Temple en 1967

A la suite de la guerre des Six Jours en 1967, Jérusalem redevint une ville unifiée. Le 27 juin, la Knesset passa un amendement qui étendit la souveraineté israélienne à la partie est de la ville, y compris la vieille ville où se trouve le Mont du Temple (5).

En même temps la Knesset passa aussi la loi de protection des Lieux Saints qui déclare : "Les Lieux Saints doivent être protéges contre toute profanation et tout endommagement, et contre toute tentative d’empêcher la liberté d’accès à leurs lieux sacrés aux membres des différentes confessions ou la liberté de leurs sentiments concernant ces lieux sacrés".  En d’autres termes la liberté d’accès des différentes religions à leurs Lieux Saints est inscrite dans les lois de l’Etat et dans les décisions de la Haute Cour de Justice (6).

Tout de suite après sa prise, le Ministre de la Défense Moshé Dayan remis les clefs du Mont du Temple aux autorités du Waqf musulman du Royaume Hachémite de Jordanie dans un geste de respect pour les droits des musulmans sur ce site (7).

En août 1967, les Grands Rabbins d’Israël, Isser Yehuda Unterman et Yitzhak Nissim, en accord avec d’autres rabbins éminents affirmèrent que " pendant des générations nous avons mis en garde et nous nous sommes abstenus de pénétrer dans n’importe quelle partie du Mont du Temple ". En conséquence la plupart des Juifs observant s’abstiennent de pénétrer sur le Mont du Temple. A la place, ils prient en masse au Mur Occidental (8). Cependant, plus tard les Grands Rabbins Mordechai Eliahu et Shlomo Goren exprimèrent l’opinion que les Juifs devraient être autorisés à entrer et à prier dans certaines parties du Mont du Temple où le temple n’était pas situé, notamment dans la partie nord et sud du Mont (9).

Après la mise en application par Israël de l’accord d’Oslo de 1993 avec l’OLP, l’Autorité Palestinienne (AP) nouvellement fondée de Yasser Arafat commença à établir des bureaux à Jérusalem qui, d’après l’accord devaient rester sous la seule juridiction israélienne. Le traité de paix du 26 octobre 1994 (article 9) entre Israël et la Jordanie déclare que " Israël respecte le rôle spécial actuel du Royaume Hachémite de Jordanie sur les Lieux Saints musulmans à Jérusalem. Quand les négociations sur le statut permanent auront lieu, Israël donnera une haute priorité au rôle historique de la Jordanie sur ces lieux ". 10 Pourtant, après Oslo, la pénétration de l’AP se renforça comme en témoigne la nomination d’un ministre palestinien pour le Waqf, Hasan Tahbub et d’un mufti de Jerusalem, Ikrimi Sabri.

Durant cette période, la Jordanie retira progressivement son autorité religieuse du Mont du temple, cédant le contrôle aux fonctionnaires palestiniens nommés. Au moment où Yasser Arafat déclencha sa violente Intifada contre Israël en septembre 2000, la prise de pouvoir sur le contrôle du Mont du Temple était totale. En conséquence, la Direction des Antiquités israéliennes fut empêchée de pénétrer dans la zone du Mont du Temple, étant donné que le Waqf, en tant que gardien du site (concrètement), s’autorisait à décider qui ou non pouvait pénétrer.

La Direction des Antiquités admet que la situation sur le Mont est grave est que des antiquités ont été détruites. Déjà, les autorités religieuses islamiques nient tout lien des non musulmans avec le Mont du Temple et empêchent les archéologues d’étudier ce site qui est l’un des grands trésors antiques du monde. Bien qu’Israël ait accepté sa propre incapacité actuelle à surveiller activement le Mont du Temple, c’est une chose d’éviter la prospection mais une autre bien différente de détruire au bulldozer des structures antiques sans aucune supervision d’archéologues.

Les Musulmans changent le Status Quo

En 1996, les autorités palestiniennes ont changé le status quo admis qui a été préservé pendant des générations et ont converti deux structures souterraines de la période du Second Temple en une nouvelle grande mosquée. Les deux structures connues sous le nom des Ecuries de Salomon et du Corridor Oriental de la Porte de Hulda n’avaient jamais été des mosquées auparavant. La nouvelle mosquée couvre une zone de 1,5 acres et est devenue la plus grande mosquée d’Israël, capable d’accueillir 10 000 personnes.

En 1997, une autre structure souterraine de la période du Second Temple, connu sous le nom du Corridor Oriental de la Porte de Hulda, a été convertie en une nouvelle mosquée.

En novembre 1999, les Autorités islamiques ont ouvert ce qu’ils ont appelé " une sortie de secours " pour la nouvelle mosquée. Après trois jours et trois nuits, " la sortie " s’était transformée en une cavité béante de 59 000 m2 de surface et de 118 m de profondeur. Des milliers de tonnes du contenu antique du site, trouvées par la suite par des archéologues israéliens et contenant des objets remontant jusqu’à la période du 1er Temple, ont été déversées dans la Vallée de Kidron.

En février et en mars 2001, une arche antique s’adossant au mur oriental de l’enceinte du Mont du Temple a été rasée par des bulldozers pour permettre d’élargir " la sortie de secours " de la nouvelle mosquée des Ecuries de Salomon.

En outre, sans aucune supervision archéologique, environ 6000 M2 du niveau de surface du Mont du Temple ont été creusé par des tracteurs, pavés et déclarés mosquées ouvertes. L’ancien responsable de la direction des Antiquités a nommé cela " un crime archéologique ". Pas un seul officiel israélien n’a vu le moindre plan ou n’a posé la moindre restriction au travail en cours.

Tandis que les fonctionnaires du gouvernement israélien déclaraient qu’ils fermeraient les portes du Mont du Temple aux équipements lourds comme les camions et les tracteurs et que les matériaux et équipements de construction ne seraient pas admis sur le Mont et que ni terre ni gravats ne pourraient être déversés dans une décharge, des matériaux de construction comme des pavés, de la maçonnerie, des planches, des tiges métalliques et des échafaudages ont continué à affluer sur le Mont du Temple.

Une grande zone de 15 000 M2 (15 dounams) dans la partie est du Mont du Temple est apparue comme un gigantesque chantier de construction sur une longueur de 250 m, de la porte des Ecuries de Salomon jusqu’à la Porte de la Clémence. En même temps, le transfert de terre et de gravats continue, y compris des vestiges archéologiques perdus à jamais pour la science et la culture.

Les Musulmans prétendent que le Mont du Temple est une ancienne mosquée datant de l’époque d’Adam et Eve. Ainsi, leur but est de transformer la zone entière en une mosquée géante et en une zone exclusivement musulmane. Ils ont travaillé avec zèle pour effacer et détruire chaque vestige et trouvaille archéologique qui puisse attester de la moindre étincelle juive ou du moindre lien juif avec ce lieu.

Leur intention est de changer le statu quo de l’endroit en transformant tous les secteurs du Mont en lieux saints musulmans, mosquées et lieux de prières avec l’intention d’empêcher une présence juive quelle qu’elle soit dans le futur.

La Fosse

Durant la période d’octobre 1999 à octobre 2000, une immense cavité (50 m de long, 25 m de large et 12 m de profondeur) a été creusée dans le Mont du Temple au nord de la structure souterraine connu comme les Ecuries de Salomon. Cette construction est une enfilade de salles souterraines situées à l’angle sud est du Mont du Temple et est entourée du mur externe du Mont. Cette structure a été utilisée en dernier par les Croisés à l’époque médiévale. Le système de salles a été amélioré au 12ème siècle par l’Ordre des chevaliers du Temple de Salomon (les Templiers), dont les membres qui combattaient les moines, lui donnèrent le nom " Ecuries de Salomon ".

Le Roi Croisé Baudouin livra ce lieu aux Templiers et ils le transformèrent en écuries pour leurs chevaux. Après le grand tremblement de terre de 1033, le plafond a été reconstruit mais personne ne peut dater avec précision la construction d’origine. On ne sait pas avec précision ce qui se trouve sous les Ecuries de Salomon. Nous savons qu’il existe un couloir souterrain sous le niveau de la Porte Unique (qui conduisait à une époque aux Ecuries de Salomon)qui est construite avec des blocs de style hérodien. Le couloir se termine à son extrémité nord devant une embrasure conduisant à une structure située sous les Ecuries de Salomon. La plupart des spécialistes prétendent que cela a été construit à l’époque du Second Temple. Le Roi Hérode construisit cette structure souterraine quand il a nivelé l’esplanade du Mont. Les policiers ont rapporté avoir observé le démantèlement d’une canalisation d’eau comprenant des arches sur le coté ouest de la fosse à une profondeur de 2 à 3 m, une structure ancienne construite entre la période du Second Temple et la période musulmane.

Les Débris et les Vestiges

Les déchets de la décharge de El-Azaria et de la vallée du Kidron ont la même texture, c’est-à-dire de la terre grise poussiéreuse. La terre contient un mélange de nombreuses pierres de différentes périodes. On a trouvé également beaucoup d’antiques pierres de maçonnerie, certaines carbonisées et beaucoup de pavés et carrelages modernes, qui sont probablement des morceaux du revêtement actuel de l’esplanade. Au premier coup d’œil, il semble que la terre ne contienne pas de tessons de poterie mais après une bonne pluie, on voit facilement que la terre est remplie de tessons.

Les antiquités retrouvées dans les décharges comprennent la jambe d’une figurine d’une colonne de l’époque du 1er Temple (le plus ancien tesson identifié date du 8ème siècle avant JC, la plus ancienne poterie du Second Temple) y compris des vestiges de l’époque Hellénistique et du début de l’époque romaine.

D’après un ouvrier du Waqf qui a participé aux travaux de construction de 1996, des pierres comportant des décorations et des inscriptions ont été retaillées afin de détruire les marques. Il a vu des inscriptions en ancien hébreu. Il a vu aussi des étoiles à 5 branches sur des pierres et nous connaissons ce symbole des Asmonéens trouvé couramment sur des sceaux du second siècle avant JC.

Au cours des récents travaux sur le Mont du Temple, des centaines de camions ont été vus déblayant de la terre. Les camions ont été suivis jusqu’à la décharge municipale où leurs contenus ont été mélangés avec les ordures locales, rendant impossible un examen archéologique. Quand le responsable de la décharge a été informé que les camions contenaient de la terre avec une valeur archéologique, il les dirigea vers un secteur propre mais après avoir redirigé 4 camions, ils cessèrent de venir à la décharge. Le soir suivant, ils déchargèrent des tonnes de chargements du matériau de l’excavation dans la vallée du Kidron. Le jour suivant des archéologues arrivèrent à leur nouvelle décharge et prirent des échantillons de poterie. Le Dr Dan Bahat a daté au moins la moitié de ceux-ci de l’époque du Second Temple. Des matériaux ramassés de la décharge d’ordures furent également examinés par les archéologues Dr Gabin Bari et Dr Aren Maeir.

Un plan pour apporter de " l’Eau Sainte " de la Mecque

Le Cheikh Rayadh Salah, le chef du mouvement islamique israélien et citoyen israélien représente la force derrière toutes les activités de ces dernières années. Salah est à la tête du projet ambitieux qui a pour objectif de nettoyer et rénover 37 espaces souterrains vides, dont certains comprennent de grandes salles de 100 m2 avec des hauteurs de plus de 10 m Il a organisé des financements et des donations à travers l’ensemble du Monde arabe pour soutenir ces efforts.

Un travail intense continue pour nettoyer 10 réservoirs d’eau afin de stocker de l’eau de la rivière sainte Zamzam de façon à accroître la sainteté du Mont du Temple aux yeux des musulmans et ainsi augmenter son importance comme lieu central spécial de prière aux yeux du Monde musulman dans son ensemble. L’agenda secret du mouvement islamique est d’élever la sainteté de Jérusalem dans l’islam pour la placer à égalité avec La Mecque et Médine en Arabie Saoudite.

Tous les espaces souterrains du Mont du Temple sont historiques, certains vraisemblablement cananéens et d’autres datant de la période du 1er Temple et de l’époque des Asmonéens et d’Hérode. Certains ont servi d’anciennes portes d’accès au Mont du Temple et d’autres de bains rituels pour les prêtres en état d’impureté. Ces espaces souterrains présentent le lien archéologique le plus important pour notre connaissance du Mont du Temple et pour les recherches de ses origines. Il est impossible d'imaginer un quelconque travail dans ces réservoirs sans un contrôle archéologique.

Des appels publics pour faire cesser les destructions

Avec un peu de retard, des efforts publiques à l’intérieur d’Israël ont été lancés pour exiger un arrêt des constructions modernes et des destructions sur le Mont du Temple. Des lettres urgentes furent envoyées au Premier ministre et aux autres ministres avertissant " d’un acte grave de vandalisme et de destruction irréparable mené sans supervision et en violation de la loi ". Une lettre ouverte au Premier ministre a été signée par de nombreuses personnalités hautement respectées y compris l’ancien maire de Jérusalem, Teddy Kollek et le maire actuel Ehud Olmert, les écrivains Amoz Oz et Haim Gouri et 82 membres du parlement israélien. Les Israéliens sont scandalisés que la loi exigeant la protection des Lieux Saints soit honteusement ignorée sur le Mont du Temple.

Le Comité pour la prévention de la destruction d’antiquités sur le Mont du Temple a été fondé en janvier 2000 pour protéger les antiquités de ce lieu. C’est un groupe de bénévoles sans affiliation politique nationale ou religieuse composé de personnalités publiques, des archéologues, des écrivains, des juristes et des membres des services de sécurité. Le Comité exige que le gouvernement israélien arrête la destruction sur le Mont du Temple, ouvre le Mont du Temple aux média israéliens et internationaux,
permette à l’Administration des Antiquités de remplir ses devoirs et de surveiller les Antiquités dans l’Etat d’Israël, contrôle le respect du Statu Quo sur le Mont du Temple et vérifie qu’aucun changement n’interviendra qui détruise des vestiges antiques.

Dans une pétition sur ce sujet à la Cour Suprême en mars 2001, le Comité a présenté les avis de quatre premiers experts de la sécurité dont un ancien ministre de la sécurité intérieure et deux anciens hauts fonctionnaires des services généraux de sécurité, ainsi qu’un ancien conseiller en matière de terrorisme de deux premiers Ministres. Tous ont attesté qu’il est possible d’arrêter le travail du Waqf et du mouvement islamique. Finalement, le gouvernement a décidé d’arrêter certains projets et a empêché l’introduction d’équipement de construction nécessaire pour la poursuite du travail.

Le mur méridional est sur le point de s’effondrer

Alors que la destruction à grande échelle de vestiges a été arrêtée et que les camions ont cessé de transporter des tonnes de débris, il n’y a toujours pas trace de supervision sur le Mont du Temple. En outre un bombement de plus en plus dangereux apparaît de manière évidente sur le mur méridional du Mont du Temple qui peut s’effondrer si les fonctionnaires du gouvernement n’y prêtent pas attention par négligence.11

D’après l’archéologue de l’Université Hébraïque le Dr Eilat Mazar, auteur du Guide complet des fouilles du Mont du Temple, " Nous n’avons aucun moyen de savoir ce qui se passe clandestinement dans les grands souterrains où le Waqf fait des changements majeurs. Le mur méridional commence à se bomber à cause des destructions entreprises par le Waqf. Il est sur le point de s’effondrer : " une question de mois et peut-être même de semaines ; j’ai du mal à croire qu’il resistera jusqu’à la fin de l’hiver et il pourrait s’écrouler sur ceux se tenant en dessous ".

La saillance du mur est clairement visible mais rien n’est fait puisqu’on empêche les autorités israéliennes d’entrer. " Ces murs n’ont pas été construits pour supporter des tracteurs et des camions chargés. La trajectoire de l’eau de pluie a également été modifiée dans le processus et l’eau s’écoule sur les murs en les érodant. Le Waqf a placé quelques échafaudages pour essayer de soutenir le mur mais n’entreprend aucun travail pour le réparer. Quand la catastrophe va arriver, Israël sera accusé et peut-être à juste titre, puisque nous ne faisons rien pour l’empêcher ", dit Mazar.

" La seule chose qui résoudrait le problème est un tollé public contre la destruction du Mont du temple ", conclut le Dr Mazar.

Que faut-il faire

Le Comité a fait une proposition détaillée pour empêcher d’autres destructions d’antiquités sur le Mont du Temple :

-arrêter immédiatement tous travaux de construction, de creusement, de taillage de pierres et de travaux dans les espaces souterrains que le Waqf et le mouvement islamique israélien conduisent, y compris " le nettoyage " de citernes d’eau.
- empêcher l’introduction d’équipement de construction et de matériaux y compris de tracteurs, de camions et de machines lourdes aussi bien que des pièces de rechanges et de l’essence pour les équipements.
- enlever immédiatement les tracteurs, le matériel pour tailler les pierres, la grande quantité de matériau sur l’esplanade et tous les autres équipements et matériaux en rapport avec les travaux.
- empêcher le transfert de pierres, de terre et de déchets sans la pleine supervision de l’Administration des Antiquités.
- inspecter tous ceux qui entrent et sortent du Mont y compris tous les véhicules pour empêcher le transfert d’antiquités en dehors du site.
- rappeler immédiatement les inspecteurs du Bureau des Antiquités pour surveiller le Mont du Temple et mettre en place un inspecteur permanent comme cela est prévu et établi par la loi pour tous les autres lieux en Israël.
- élargir significativement le pouvoir de la police sur le Mont du Temple et modifier la composition des unités (actuellement seule une minorité de policiers dans les unités est juive) de façon à ce que ses membres ne soient pas vulnérables aux pressions. Renforcer la surveillance et les patrouilles par la police sur le Mont en tous lieux et temps.
- établir un administrateur pour tous les permis de travail sur le Mont du Temple, dans le cadre du status quo et empêcher tout travail non autorisé par l’administrateur.
- enquêter et renforcer la loi contre la destruction des antiquités, en particulier à la lumière des travaux entrepris sur le Mont du Temple.
- ouvrir le Mont du Temple à un examen entier, libre et régulier par les média nationaux et internationaux comme cela est accepté parmi les nations démocratiques et cultivées du monde libre.

En plus, bien que le dommage soit irréversible, des fouilles de sauvetage devraient être entreprises sur le Mont, même si la fosse est déjà recouverte de ciment.
Toutes les pierres et les vestiges spéciaux conservés sur le Mont après le tamisage de la terre par le Waqf devraient être examinés. Les autorités du Waqf empêchent actuellement tout accès à ces pierres. Enfin, tous les débris déversés dans la vallée du Kidron devraient être examinés. Cela pourrait être fait en quelques semaines avec un outillage spécial. Comme ces débris n’ont pas été filtrés, il est très probable qu’ils contiennent encore d’importants petits vestiges avec des inscriptions et des sceaux.

Les générations futures ne comprendront pas comment, sous une autorité juive, nous avons permis la destruction de nos antiquités. L’histoire ne nous pardonnera pas si nous n’arrêtons pas, même avec du retard, les crimes qui se sont produits sur le Mont du temple dont le but est d’effacer chaque vestige et témoignage de l’histoire et l’archéologie juives en ce lieu.

Notes
1. Dore Gold, Jerusalem in International Diplomacy (Jerusalem: Jerusalem Center for Public Affairs, 2001); http://www.jcpa.org/jcprg10.htm.

2. Ahmed Rashid, Taliban: The Story of the Afghan Warlords (London: Pan Books, 2001), p. 139.

3. Raphael Israeli, "The Anti-Millennium: The Islamization of Nazareth," Jerusalem Viewpoints, No. 428 (April 16, 2000).

4. Statement of the Government of Israel to the Sharm El-Sheikh Fact-Finding Committee (Mitchell Commission), December 28, 2000; http://www.mfa.gov. il/mfa/go.asp?MFAH0jcb0.

5. Netanel Lorch, ed., Major Knesset Debates, vol. 4 (Lanham, Md.: Jerusalem Center for Public Affairs and University Press of America, 1993), p. 1608-1614.

6. Ruth Lapidoth and Moshe Hirsch, eds., The Jerusalem Question and its Resolution: Selected Documents (Dordrecht, Netherlands: Mirtinus Nijhoff Publishers, 1994), p. 465-466.

7. Michael B. Oren, Six Days of War: June 1967 and the Making of the Modern Middle East (New York: Oxford University Press, 2002), p. 307.

8. Lapidoth and Hirsch, p. 466.

9. Yoel Cohen, "The Political Role of the Israeli Chief Rabbinate in the Temple Mount Question," Jewish Political Studies Review, vol. 11:1-2 (Spring 1999); http://www.jcpa.org/jpsr/s99-yc.htm.

10. Treaty of Peace between the State of Israel and the Hashemite Kingdom of Jordan, October 26, 1994; http://www.mfa.gov.il/mfa/go.asp?MFAH00pa0.

11. Etgar Lefkovits, "Olmert Warns Temple Mount Wall in Danger of Collapse," Jerusalem Post, August 27, 2002; http://www.jpost.com/servlet/Satellite?pagename= JPost/A/JPArticle/ShowFull&cid=1029920558669.

* * *

Mark Ami-El is managing editor of Jerusalem Viewpoints. This article was prepared with the assistance of the Committee for the Prevention of the Destruction of Antiquities on the Temple Mount (http://www.har-habayt.org), Dr. Eilat Mazar, Zachi Zweig, and Sarah B. Tannenbaum.

© www.nuitdorient.com par le groupe boaz,copyright autorisé sous réserve de mention du site