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LE JIHAD DES MÉDIAS CONTRE ISRAËL

 

Article de Sharon Tzur, directrice de Media Watch International,

paru dans Jerusalem Post du 25/05/02

Interprété et adapté par Bertus

 

Avec la dangereuse escalade de ce qu'on appelle le "nouvel antisémitisme" qui atteint tant d'institutions dans le monde, nous sommes nombreux dans les communautés juives à nous demander si le "quatrième état" n'est pas lui aussi victime de cette contagion.

A en juger par la couverture médiatique de l'incursion récente des forces de Tsahal en Territoire autonome palestinien, on doit conclure que ni les mauvais reportages, ni la recherche maladroite de scoops ne sont à l'origine de la désinformation dans la relation des événements du Moyen Orient. Il ne s'agit pas non plus d'une renaissance d'un  racisme séculaire qui est à la source du "jihad" actuel mené par les médias contre Israël; on se trouve plutôt face à un délabrement de l'éthique journalistique.

Sur le plan professionnel, je surveille les médias et notamment les informations couvrant Israël. Je suis arrivée à identifier certaines des causes les plus flagrantes de cette couverture biaisée ou négative. On ne peut nier que les Palestiniens sont passés maîtres dans l'art des relations publiques et dans la confection d'histoires pour les nouvelles. S'inspirant de  l'image d'Israël dans les premières années de sa création, ils ont réussi à convaincre les médias du monde qu'ils étaient devenus le petit David menacé, se battant contre le puissant Tsahal-Goliath. Il est évident que le drame fictif de la victime opprimée palestinienne se défendant contre des chars, des avions et des missiles se vend bien. Les photos de jeunes gens jetant des pierres contre des chars sont apparemment irrésistibles. De plus les Palestiniens ont appris à tirer profit de l'incapacité des organisations des médias à vérifier les faits dans un tourbillon de nouvelles.

 

Les correspondants qui arrivent dans la région n'ont souvent aucune connaissance de l'histoire du conflit et ne comprennent pas les enjeux réels. Naïfs, ces journalistes deviennent ainsi la proie facile de porte-parole et de sources qui leur mentent effrontément. Le résultat est que les expressions et les accusations les plus chargées d'émotion qui sont brandies par les médias sont le fruit d'une désinformation délibérée de la part des sources palestiniennes.

De plus les Palestiniens ont peu de sources officielles, et celles-ci  répètent en permanence les mêmes mensonges: ceci entraîne un effet boule de neige dangereux. Pris par des délais impératifs de diffusion, un journaliste n'a pas la possibilité de contrôler ce qui lui a été dit dans une interview. Il rapportera un message erroné, qui sera répété sur d'autres chaînes, et qui deviendra la vérité à force d'être répété, vu la rareté des sources d'information.

Israël ne peut corriger la contre-vérité avant sa diffusion et, comme dit l'adage, un mensonge parcourt la moitié du monde avant que la vérité n'ait une quelconque chance de le rattraper.

 

L'Autorité Palestinienne a profité de cette situation pour créer un climat hostile à tout reportage honnête et précis. Les journalistes qui cherchent faire leur travail sérieusement ne sont pas à l'abri d'intimidations, s'ils rapportent des faits qui ne font pas plaisir à cette Autorité. Les reporters sont conscients du danger et ne cherchent pas à s'attirer des ennuis, talonnés par les services de sécurité et par les milices qui parcourent les rues. Tout le monde est au courant de journalistes enfermés dans leur hôtel sous surveillance palestinienne, de vidéos et de pellicules confisquées, de reporters menacés ou même interdits de séjour.

Dans cet environnement dangereux, un reporter est toujours escorté et ne peut s'aventurer là où il le souhaiterait, et ceci explique l'information biaisée qu'il rapporte. De même 95% des photographes travaillant pour les médias étrangers sont des "freelance" palestiniens qui présentent des images conformes à leurs sentiments.

Enfin, les vraies histoires qui sont derrière les nouvelles ne sont jamais rapportées car elles ne sont pas assez "croustillantes": on ne rapporte jamais ou rarement les histoires liées à l'exécution sommaire de collaborateurs, à la corruption générale des dirigeants palestiniens, à la violence contre les femmes pour des motifs religieux, à l'abus des droits de l'homme par la police palestinienne…. Mais devant l'exigence de sensationnel du public, ces petites histoires sont trop pâles à côté des récits imaginaires de "massacres", de "crimes de guerre" et de "fosses communes secrètes "

A côté de cela, Israël est une démocratie transparente qui offre aux journalistes une information libre, diversifiée et vérifiable et l'Autorité Palestinienne ainsi que les médias en profitent pour mettre en avant librement certains travers de la société israélienne.

Malgré les difficultés de reportage honnête en territoire autonome, malgré les diverses intimidations palestiniennes, les journalistes et les organisations de médias devraient s'en tenir à un minimum sur le plan de l'éthique journalistique. Ceux-ci ne devraient plus par exemple continuer à interviewer des personnalités palestiniennes qui leur ont menti déjà une fois.

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